Les grands groupes cimentiers, dont certains sont aussi promoteurs immobiliers, sont au cœur des enjeux de construction dans les grands travaux qui foisonnent dans le pays. Tour d’horizon de quelques acteurs majeurs de ce secteur.
La Côte d’Ivoire est en plein chantier de réhabilitation de ses infrastructures socio-économiques ou de construction de nouveaux édifices : réhabilitation de l’hôtel Ivoire, de l’immeuble CCIA, du siège social de la Banque africaine de développement (BAD), construction de logements sociaux, d’autoroutes… Partout, les grands travaux foisonnent depuis ces deux dernières années. Ce regain d’activité dans le BTP constitue une véritable aubaine pour les cimentiers.
Addoha se mobilise pour le logement social (inter)
Le Groupe Addoha, à qui appartient Ciments de l’Atlas (Cimat) et Ciments de l’Afrique (Cimaf), a compris que la remise en route de plusieurs projets lui permettrait de renforcer son chiffre d’affaires et d’être un opérateur qui compte en Côte d’Ivoire. Addoha a annoncé qu’il doublerait sa production l’année prochaine grâce à l’expansion de ses activités. Il s’était déjà engagé dans la construction d’une cimenterie d’une capacité de 500 000 tonnes. Après son entrée en fonction en juin dernier, le Groupe marocain va porter sa production à un million de tonnes en 2014. Dans la même veine, il fait savoir qu’une usine de fabrication de sacs pour emballage de ciment sera construite. Cette installation coûtera la bagatelle de 12 millions d’euros, soit près de 78 milliards FCFA, et permettra de produire 120 millions de sacs, dont 10 millions destinés à la consommation intérieure, et le reste à l’exportation. Sur le plan de l’habitat social, Addoha envisage de décliner un programme de construction de 5 000 logements supplémentaires pour compléter celui, déjà en exécution, de 2 600 logements. A terme, ce sont 7 600 logements qu’Addoha mettra à la disposition des populations ivoiriennes pour un début sur la base d’un système de guichet unique au bout duquel le client acquiert les clés de son logement.
Mais le Groupe marocain n’est pas seul sur ce segment des grands chantiers lancés par l’Etat de Côte d’Ivoire. Alliances développement immobilier (ADI) a pour sa part signé un contrat de partenariat avec le gouvernement ivoirien. Il construira 7 000 logements, en plusieurs tranches, à Abidjan et ses environs. Ce Groupe, lui aussi marocain, a manifesté son intérêt pour participer à cet élan de construction massif de logements sociaux lors de la réunion du Groupe consultatif pour le financement du Plan national de Développement (2012-2015) de la Côte d’Ivoire, qui s’est tenue à Paris du 4 au 5 décembre 2012.
Le monde aux portes des chantiers ivoiriens (inter)
Les entreprises du royaume chérifien ne sont pas les seules à se bousculer sur ce type de marché dans le pays. Elles font face à une rivalité féroce entre des compagnies sud-africaines, espagnoles, ivoiriennes, qataries et américaines avec ABD. Les appels d’intérêts lancés à Paris ont mobilisé une trentaine de promoteurs immobiliers nationaux et internationaux qui ont soumissionné 225 entreprises de construction en bâtiment. A la clé, un gros contrat de 685 milliards FCFA, dont 19 milliards FCFA de fonds propres à mobiliser par l’Etat ivoirien. Ces opérations ne laissent pas indifférente la grande cimenterie nigériane Dangote Ciment, du richissime homme d’affaires Aliko Dangoté. Il entend y prendre part avec l’implantation d’une filiale ivoirienne de son Groupe. Depuis 2011, des démarches ont été faites dans ce sens. Dangote Ciment Côte d’Ivoire va orienter entre autres ses activités vers l’exploitation de toute carrière dont elle pourrait devenir propriétaire ou concessionnaire, et plus particulièrement de toute opération de concassage liée directement à l‘exploitation et à ses dérivés : la recherche minière, l’achat, la vente et la distribution des produits miniers, la création et l’exploitation d’unités industrielles. En outre, elle pourrait intervenir dans les activités de génie civil et les travaux de bâtiments, la réalisation d’infrastructures routières, etc. Comme l’on peut le voir, la construction de grands édifices tels que le pont HKB et la réhabilitation des infrastructures socio-économiques mobilisent bon nombre de compétences et d’entités aux portefeuilles lourds. Ces nouveaux entrants viennent concurrencer les entreprises comme la Société des ciments d’Abidjan (SCA) et la Société Ivoirienne de ciments et matériaux (Socimat) qui ont occupé en maître absolu le marché ivoirien du ciment.
Germain Tanoh
La Côte d’Ivoire est en plein chantier de réhabilitation de ses infrastructures socio-économiques ou de construction de nouveaux édifices : réhabilitation de l’hôtel Ivoire, de l’immeuble CCIA, du siège social de la Banque africaine de développement (BAD), construction de logements sociaux, d’autoroutes… Partout, les grands travaux foisonnent depuis ces deux dernières années. Ce regain d’activité dans le BTP constitue une véritable aubaine pour les cimentiers.
Addoha se mobilise pour le logement social (inter)
Le Groupe Addoha, à qui appartient Ciments de l’Atlas (Cimat) et Ciments de l’Afrique (Cimaf), a compris que la remise en route de plusieurs projets lui permettrait de renforcer son chiffre d’affaires et d’être un opérateur qui compte en Côte d’Ivoire. Addoha a annoncé qu’il doublerait sa production l’année prochaine grâce à l’expansion de ses activités. Il s’était déjà engagé dans la construction d’une cimenterie d’une capacité de 500 000 tonnes. Après son entrée en fonction en juin dernier, le Groupe marocain va porter sa production à un million de tonnes en 2014. Dans la même veine, il fait savoir qu’une usine de fabrication de sacs pour emballage de ciment sera construite. Cette installation coûtera la bagatelle de 12 millions d’euros, soit près de 78 milliards FCFA, et permettra de produire 120 millions de sacs, dont 10 millions destinés à la consommation intérieure, et le reste à l’exportation. Sur le plan de l’habitat social, Addoha envisage de décliner un programme de construction de 5 000 logements supplémentaires pour compléter celui, déjà en exécution, de 2 600 logements. A terme, ce sont 7 600 logements qu’Addoha mettra à la disposition des populations ivoiriennes pour un début sur la base d’un système de guichet unique au bout duquel le client acquiert les clés de son logement.
Mais le Groupe marocain n’est pas seul sur ce segment des grands chantiers lancés par l’Etat de Côte d’Ivoire. Alliances développement immobilier (ADI) a pour sa part signé un contrat de partenariat avec le gouvernement ivoirien. Il construira 7 000 logements, en plusieurs tranches, à Abidjan et ses environs. Ce Groupe, lui aussi marocain, a manifesté son intérêt pour participer à cet élan de construction massif de logements sociaux lors de la réunion du Groupe consultatif pour le financement du Plan national de Développement (2012-2015) de la Côte d’Ivoire, qui s’est tenue à Paris du 4 au 5 décembre 2012.
Le monde aux portes des chantiers ivoiriens (inter)
Les entreprises du royaume chérifien ne sont pas les seules à se bousculer sur ce type de marché dans le pays. Elles font face à une rivalité féroce entre des compagnies sud-africaines, espagnoles, ivoiriennes, qataries et américaines avec ABD. Les appels d’intérêts lancés à Paris ont mobilisé une trentaine de promoteurs immobiliers nationaux et internationaux qui ont soumissionné 225 entreprises de construction en bâtiment. A la clé, un gros contrat de 685 milliards FCFA, dont 19 milliards FCFA de fonds propres à mobiliser par l’Etat ivoirien. Ces opérations ne laissent pas indifférente la grande cimenterie nigériane Dangote Ciment, du richissime homme d’affaires Aliko Dangoté. Il entend y prendre part avec l’implantation d’une filiale ivoirienne de son Groupe. Depuis 2011, des démarches ont été faites dans ce sens. Dangote Ciment Côte d’Ivoire va orienter entre autres ses activités vers l’exploitation de toute carrière dont elle pourrait devenir propriétaire ou concessionnaire, et plus particulièrement de toute opération de concassage liée directement à l‘exploitation et à ses dérivés : la recherche minière, l’achat, la vente et la distribution des produits miniers, la création et l’exploitation d’unités industrielles. En outre, elle pourrait intervenir dans les activités de génie civil et les travaux de bâtiments, la réalisation d’infrastructures routières, etc. Comme l’on peut le voir, la construction de grands édifices tels que le pont HKB et la réhabilitation des infrastructures socio-économiques mobilisent bon nombre de compétences et d’entités aux portefeuilles lourds. Ces nouveaux entrants viennent concurrencer les entreprises comme la Société des ciments d’Abidjan (SCA) et la Société Ivoirienne de ciments et matériaux (Socimat) qui ont occupé en maître absolu le marché ivoirien du ciment.
Germain Tanoh