La Côte d'Ivoire a signé plusieurs accords internationaux et régionaux pour améliorer l'accès des femmes à des services de santé sexuelle et reproductive, dont le protocole de Maputo signé par les chefs d’État africains afin d’autoriser l'avortement aux femmes victimes de viol. C'est dans cet aspect que l'association ivoirienne pour le bien-être familial (AIBEF) qui œuvre à promouvoir les droits reproductifs et sexuels des femmes a organisé un atelier de clarification des valeurs, les 18 et 19 septembre 2013 au siège de ladite structure. C'est un projet qui vise à contribuer à la réduction de la mortalité maternelle, de même que les problèmes sanitaires et juridiques liées à l'avortement. Morket Kouadio Germaine, docteur à l'Aibef a d'une part montré l'objectif principal de cette rencontre qui vise à montrer à la population, le désastre insidieux que constitue le phénomène des avortements à risques, et d'autres part la mise en place d'un comité de plaidoyer pour la prise de mesures adéquates afin de protéger la santé sexuelle et reproductive des femmes. « Plus de 543 décès maternels sur 100.000 naissances en Côte d'Ivoires sont enregistrés », a révélé Mme Morket. Elle a expliqué que lorsque les femmes ont recours à l'avortement, cela agit immédiatement sur leur santé et le bien-être de leur famille. De même qu’il peut infecter les relations sexuelles, avant d’affirmer ‘’ la Côte d’Ivoire fait partie des pays au monde où le taux de mortalité est le plus élevé à cause des avortements à risque’’. Ainsi à travers cet atelier, l’Aibef a bien voulu contribuer à l'amélioration des connaissances sur les divers aspects de la problématique de l'avortement, et emmener les populations à se rendre compte du danger qu’elles courent lorsqu’elles se livrent à cette pratique. Mais surtout de prendre part au groupe de coalition pour le plaidoyer en vue de l'amélioration du cadre juridique de l'avortement en Côte d'Ivoire. En d'autres termes, réduire le taux de mortalité, faire en sorte que’’ nos mères et filles ne meurent pas à cause de l'avortement’’, tel était l’objectif de cette rencontre qui a vu la participation de plusieurs femmes.
Rachidath Chanou (Stg)
Rachidath Chanou (Stg)