L’activité physique et sportive est régie par une loi qui date des années 60. Une loi qui ne cadre plus avec les défis et exigences du moment. Depuis 2000, les différents ministres des sports qui se sont succédés à l’immeuble Soghefia au Plateau, ont tenté de faire bouger les choses. cependant, après de nombreux états généraux, les conclusions restaient bloquées dans les tiroirs. Le ministre Dagobert Banzio a tenté un coup de poker en 2009 avec la présentation à l’Assemblée Nationale du projet de loi relative aux activités physiques et sportives. Il sortira perdant puisque les députés ont rejeté ledit document. Cinq ans après, le ministre Alain Lobognon revient à la charge. Cette fois, en mettant en place une Commission de Réforme du sport en Côte d’Ivoire. Commission qui comprend des présidents de clubs, des journalistes, des cadres de la tutelle et bien d’autres acteurs clés du développement du sport en Côte d’Ivoire. Installée le 8 juillet 2013, cette Commission avait pour rôle, en s’appuyant sur les propositions antérieures issues des différents états généraux, surtout suivi le texte proposé par le ministre Dagobert Banzio et rejeté par les députés, de mettre sur pied un texte qui sera soumis en Conseil des ministres. Le 20 septembre dernier, la Commission, a remis au premier responsable du sport ivoirien, ses conclusions. Lesquelles conclusions seront transmises au Gouvernement qui les examinera en Conseil des ministres. Le projet de loi adopté en Conseil sera acheminé à l’Assemblée Nationale pour le OK des élus du peuple. « En définissant clairement les mécanismes de gestion du sport, l’avant-projet de loi résout de façon satisfaisante la question lancinante du financement du sport en Côte d’Ivoire », dira Alain Lobognon qui compte tout mettre en œuvre pour que le sport se pratique dans un cadre légal en Côte d’Ivoire. Selon de nombreux présidents de fédérations sportives en Côte d’Ivoire, le ministre Alain Lobognon est sur le point de frapper un grand coup même s’il lui appartient encore de convaincre les députés afin de voter la loi. « Ce sera un ouf de soulagement pour nous les présidents de fédérations. Les fédérations des disciplines dites mineures n’ont pas de sponsors et si l’Etat nous permet d’avoir des financements, je crois que le sport ivoirien pourra remporter assez de lauriers au plan international. La loi se focalise sur les infrastructures et la formation des athlètes et leurs rémunérations, on a hâte de voir ce projet de loi être validé par les députés », a fait savoir Trazié Serge Pacôme. Le texte de la Commission de réforme du sport en Côte d’Ivoire est une sorte de boussole pour les acteurs…
Annoncia Sehoué
Annoncia Sehoué