Yacouba Coulibaly dit Yacou le Chinois, un détenu pas comme les autres, défraie la chronique à la Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan (Maca) où il règne en ‘’Seigneur’’.
Double condamné à des peines de 20 ans, Yacou le Chinois constitue un monstre pour sa dangerosité liée à des troubles récurrents dans cet établissement pénitencier.
Coulibaly Yacouba, à l’état civil, tristement, plus connu sous le sobriquet de Yacou le Chinois, fait partie de la pègre abidjanaise dont la notoriété se conjugue en termes de nombre d’agressions, de vols, de braquage… dans la capitale économique ivoirienne.
Pourtant, ce jeune de 43 ans, au teint clair, aux yeux bridés (dont il tire son surnom) rêvait de devenir pilote d’avion.
‘’Yacou et moi, avions fait l’enfance ensemble. C’était un garçon intelligent qui avait pour ambition d’être pilote d’avion un jour’’ raconte Lancina, son compagnon d’enfance, rencontré au greffe de la Maca, le samedi 7 septembre après une visite au célèbre détenu.
‘’Outre ce rêve d’enfant, Yacou dans son adolescence, ne supportait pas qu’il soit en manque d’argent. Bel homme, il était débordant de générosité envers les jeunes filles qui lui couraient après’’, rapporte-t-il, regrettant que son ‘’ami’’ ait dévié de ses ambitions.
Devenu adulte et ses illusions de futur pilote s’étant envolées, depuis lors, après l’abandon des études au niveau secondaire, Yacouba Coulibaly, s’est fait un chemin dans la pègre. Pour devenir un redoutable gangster qui fera parler de lui.
Bien connu des fichiers de la police ivoirienne, Yacou le Chinois sera traqué par les forces de l’ordre après un sanglant braquage perpétré ayant fait deux morts dans la commune de Cocody courant 2009.
’’ C’était trop pour la police ivoirienne’’, s’indigne une source sécuritaire sous le couvert de l’anonymat. Deux mois après ce énième forfait, Yacou tombe dans les mailles de la police. Jugé, il est condamné à 20 ans de prison en 2010.
A la faveur de la crise post-électorale, il s’évade comme bon nombre de pensionnaires de la Maca dont les portes ont été ouvertes.
Le gangster réapparait, à l’instar de bon nombre de repris de justice aux côtés des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) pour la ‘’libération’’ d’Abidjan suite au refus de l’ex-Président Laurent Gbagbo de céder le pouvoir au président élu Alassane Ouattara.
Il est même fait caporal des Frci à l’issue de ladite crise. Mais Yacou le ‘’Chinois n’a cure de ce grade acquis plus pour sa dextérité aux maniements des armes qu’à une quelconque formation militaire".
Après ‘’le travail’’ avec son unité, Yacouba Coulibaly, tel un molosse qui ne change pas sa façon de s’asseoir, retrouve le milieu de la pègre, pour écumer, la nuit, les communes d’Abidjan.
Mis aux arrêts suite à une attaque occasionnant la mort d’une personne, il est, à nouveau condamné à une peine de prison de 20 ans et interné au bâtiment C de la Maca où cohabitent prisonniers politiques et bandits de grand chemin. Très rapidement, il contrôle les lieux où près d’un millier de détenus lui doivent ‘’soumission’’.
Désormais, maître incontesté et incontestable du bâtiment, il est traité avec tous les égards par ses codétenus, de peur de subir son courroux.
A la Maca, Yacou le Chinois dicte sa loi. Détenus, gardes, administration pénitentiaire, tous sont ses pieds. Un bien curieux prisonnier qui n’a d’ordre à recevoir de personne dans l’établissement pénitencier. Très impulsif, ses fréquentes crises d’urticaire terminent par des affrontements entre détenus.
Un tel personnage a nécessairement des soutiens. Et l’ex-caporal des Frci ne s’en cache pas d’ailleurs. ‘’Il se vante haut et fort que personne ne peut l’inquiéter’’ indique une source au sein de la Maca, ajoutant que ‘’Yacou le Chinois est en mission ici. Il est l’oreille et les yeux du pouvoir à la Maca’’. Selon diverses sources, ce prisonnier d’un autre type est un agent ‘’double’’ au service du régime ivoirien.
‘’C’est une affabulation. Quelles informations fiables peut donner un délinquant ? Non, Yacouba ne représente rien dans le dispositif des services des renseignements généraux à la Maca’’ dément une autorité policière qui a requis l’anonymat.
Cependant les frasques du prisonnier ne se comptent plus. Comme en juillet, il était à la base d’un soulèvement qui a fait plusieurs blessés par balles dans l’enceinte de la Maca.
Le pouvoir décide, alors, de son transfèrement le 29 juillet à la prison de Dimbokro (210kms d’Abidjan), l’une des plus dures du pays. Le ‘’Seigneur’’ Yacou ameute ses ‘’troupes’’ du bâtiment C qui s’opposent à la délocalisation du chef de gang.
Les affrontements qui s’en suivent font, trois morts parmi les détenus, selon le pouvoir, quand la presse donne un bilan macabre d’une quarantaine de prisonniers tués.
En définitive, il est maintenu dans sa cellule du bâtiment C où il ‘’a développé un important réseau de drogue et toute sorte de trafic illicite’’, renseigne un garde pénitentiaire sous le couvert de l’anonymat.
Ainsi Yacouba Coulibaly continue de faire la pluie et le beau temps à la Maca. Défiant le pouvoir dont une seconde opération, le 19 septembre, d’exfiltration suivie de son transfèrement dans une autre prison s’est muée en un ‘’accord’’ entre ce caïd et les autorités militaires.
Enlevé par une équipe du Centre de Coordination des Décisions Opérationnelles (Ccdo), dans la nuit de mercredi à jeudi, Yacou le Chinois, après une rencontre avec la hiérarchie militaire, a été ramené vingt-quatre heures plus tard, à la Maca.
L’aventure continue à la Maca pour ce chef de gang. A défaut de survoler le ciel dans au commande d’avion, Yacou le Chinois conforte son autorité dans cet univers carcéral.
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Double condamné à des peines de 20 ans, Yacou le Chinois constitue un monstre pour sa dangerosité liée à des troubles récurrents dans cet établissement pénitencier.
Coulibaly Yacouba, à l’état civil, tristement, plus connu sous le sobriquet de Yacou le Chinois, fait partie de la pègre abidjanaise dont la notoriété se conjugue en termes de nombre d’agressions, de vols, de braquage… dans la capitale économique ivoirienne.
Pourtant, ce jeune de 43 ans, au teint clair, aux yeux bridés (dont il tire son surnom) rêvait de devenir pilote d’avion.
‘’Yacou et moi, avions fait l’enfance ensemble. C’était un garçon intelligent qui avait pour ambition d’être pilote d’avion un jour’’ raconte Lancina, son compagnon d’enfance, rencontré au greffe de la Maca, le samedi 7 septembre après une visite au célèbre détenu.
‘’Outre ce rêve d’enfant, Yacou dans son adolescence, ne supportait pas qu’il soit en manque d’argent. Bel homme, il était débordant de générosité envers les jeunes filles qui lui couraient après’’, rapporte-t-il, regrettant que son ‘’ami’’ ait dévié de ses ambitions.
Devenu adulte et ses illusions de futur pilote s’étant envolées, depuis lors, après l’abandon des études au niveau secondaire, Yacouba Coulibaly, s’est fait un chemin dans la pègre. Pour devenir un redoutable gangster qui fera parler de lui.
Bien connu des fichiers de la police ivoirienne, Yacou le Chinois sera traqué par les forces de l’ordre après un sanglant braquage perpétré ayant fait deux morts dans la commune de Cocody courant 2009.
’’ C’était trop pour la police ivoirienne’’, s’indigne une source sécuritaire sous le couvert de l’anonymat. Deux mois après ce énième forfait, Yacou tombe dans les mailles de la police. Jugé, il est condamné à 20 ans de prison en 2010.
A la faveur de la crise post-électorale, il s’évade comme bon nombre de pensionnaires de la Maca dont les portes ont été ouvertes.
Le gangster réapparait, à l’instar de bon nombre de repris de justice aux côtés des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) pour la ‘’libération’’ d’Abidjan suite au refus de l’ex-Président Laurent Gbagbo de céder le pouvoir au président élu Alassane Ouattara.
Il est même fait caporal des Frci à l’issue de ladite crise. Mais Yacou le ‘’Chinois n’a cure de ce grade acquis plus pour sa dextérité aux maniements des armes qu’à une quelconque formation militaire".
Après ‘’le travail’’ avec son unité, Yacouba Coulibaly, tel un molosse qui ne change pas sa façon de s’asseoir, retrouve le milieu de la pègre, pour écumer, la nuit, les communes d’Abidjan.
Mis aux arrêts suite à une attaque occasionnant la mort d’une personne, il est, à nouveau condamné à une peine de prison de 20 ans et interné au bâtiment C de la Maca où cohabitent prisonniers politiques et bandits de grand chemin. Très rapidement, il contrôle les lieux où près d’un millier de détenus lui doivent ‘’soumission’’.
Désormais, maître incontesté et incontestable du bâtiment, il est traité avec tous les égards par ses codétenus, de peur de subir son courroux.
A la Maca, Yacou le Chinois dicte sa loi. Détenus, gardes, administration pénitentiaire, tous sont ses pieds. Un bien curieux prisonnier qui n’a d’ordre à recevoir de personne dans l’établissement pénitencier. Très impulsif, ses fréquentes crises d’urticaire terminent par des affrontements entre détenus.
Un tel personnage a nécessairement des soutiens. Et l’ex-caporal des Frci ne s’en cache pas d’ailleurs. ‘’Il se vante haut et fort que personne ne peut l’inquiéter’’ indique une source au sein de la Maca, ajoutant que ‘’Yacou le Chinois est en mission ici. Il est l’oreille et les yeux du pouvoir à la Maca’’. Selon diverses sources, ce prisonnier d’un autre type est un agent ‘’double’’ au service du régime ivoirien.
‘’C’est une affabulation. Quelles informations fiables peut donner un délinquant ? Non, Yacouba ne représente rien dans le dispositif des services des renseignements généraux à la Maca’’ dément une autorité policière qui a requis l’anonymat.
Cependant les frasques du prisonnier ne se comptent plus. Comme en juillet, il était à la base d’un soulèvement qui a fait plusieurs blessés par balles dans l’enceinte de la Maca.
Le pouvoir décide, alors, de son transfèrement le 29 juillet à la prison de Dimbokro (210kms d’Abidjan), l’une des plus dures du pays. Le ‘’Seigneur’’ Yacou ameute ses ‘’troupes’’ du bâtiment C qui s’opposent à la délocalisation du chef de gang.
Les affrontements qui s’en suivent font, trois morts parmi les détenus, selon le pouvoir, quand la presse donne un bilan macabre d’une quarantaine de prisonniers tués.
En définitive, il est maintenu dans sa cellule du bâtiment C où il ‘’a développé un important réseau de drogue et toute sorte de trafic illicite’’, renseigne un garde pénitentiaire sous le couvert de l’anonymat.
Ainsi Yacouba Coulibaly continue de faire la pluie et le beau temps à la Maca. Défiant le pouvoir dont une seconde opération, le 19 septembre, d’exfiltration suivie de son transfèrement dans une autre prison s’est muée en un ‘’accord’’ entre ce caïd et les autorités militaires.
Enlevé par une équipe du Centre de Coordination des Décisions Opérationnelles (Ccdo), dans la nuit de mercredi à jeudi, Yacou le Chinois, après une rencontre avec la hiérarchie militaire, a été ramené vingt-quatre heures plus tard, à la Maca.
L’aventure continue à la Maca pour ce chef de gang. A défaut de survoler le ciel dans au commande d’avion, Yacou le Chinois conforte son autorité dans cet univers carcéral.
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