Ce sera plus de cent mille (100 000) familles qui seront sans emplois à partir du 22 novembre prochain. En effet, un projet de decret pris au titre du ministère de l’environnement, de la salubrité urbaine et du développement durable en liaison avec un grand nombre de ministères a été adopté il y a peu. Il s’agit d’interdir les sachets plastiques. Selon le ministère en charge de la salubrité urbaine, les sachets plastiques font courir des risques d’inondation lorsqu’ils bouchent les caniveaux. Ils entrainent une pollution de l’air lorsqu’ils sont brûlés et en s’accumulant, les sachets plastiques créent un gite à moustiques et des bactéries qui occasionnent le palusdisme. C’est au vu de tout cela que le gouvernement a décidé de prendre cette mesure. Bien que normale, cette décision ne semble -t-elle pas prise dans la précipitation ? En effet, aucune pièce de rechange n’est encore trouvée, tandis que les industriels et autres acteurs intervenant dans ce secteur se verront dans l’obligation de fermer boutique à compter de la date indiquée ci-haut. L’application de cette mesure va coûter cent mille (100 000) emplois directs selon les acteurs du secteur. C’est donc une pillule qui est difficile à avaler par les travailleurs. Pour la reconvertion, d’aucuns parlent de sachets fabriqués à base de bois. Alors quel sera l’état de la forêt ivoirienne s’il faut choisir des emballages à base de bois pour 22 millions d’habitants ? Selon Jean Baptiste Yapo de la société plastica, le bon choix serait de faire des emballages biodégradables parce que la Côte d’Ivoire est un pays producteur de pétrole.
Lazare Kouadio
Lazare Kouadio
