A l’heure où le directeur général de la Sotra se satisfait du tableau très reluisant de sa gestion depuis sa nomination en avril 2011, les usagers continuent de souffrir. Aux arrêts de bus, des cars express, des quais des bateaux-bus, le calvaire n’a véritablement pas changé. Les mêmes longues heures d’attentes, des bus bondés, des trajets interminables… le revers du tableau est triste et révoltant, surtout quand a écouté Bouaké Méité glaner ses acquis, le 26 septembre dernier à l’occasion du déjeuner avec la presse à l’Institut de formation de cette compagnie sis à Yopougon. ‘‘Rentrée Sotra 2013: enjeux et perspectives’’, est le thème délibérément retenu par le Dg Bouaké pour exposer ses chiffres et l’impact de son management. A l’en croire, la Sotra société affichait à la fin de l’exercice 2010, un résultat négatif de 9,5 milliards Fcfa et une dette de plus de 100 milliards Fcfa. Après quelques années d’exercice, cette société toujours selon son patron, a réalisé un bond de plus de 9,34 milliards Fcfa. Sacré performance ! Se sont étonné les invités à ce déjeuner. Mais Bouaké qui n’en démord pas, soutien avoir fait preuve de réalisme et de responsabilité dans ses stratégiques et son programme de redressement de la boite. Tenons-nous en à ces faits. Parce que la suite donne le vertige. Car à la vérité, tout cela ne relève que l’alchimie des chiffres. Mais la réalité pour les usagers sera d’avoir des bus régulièrement aux stations et de ne plus être contraints d’arriver en retard à leurs lieux de travail ou à leurs établissements et de rentrer en famille avant 20 heures. Pas 23 heures. Comme c’est malheureusement le cas depuis plus d’une dizaine d’années. Homme de terrain, au pragmatisme très avéré, le président Ouattara attend de ses collaborateurs qu’ils adoptent ces qualités et contribuent plus franchement au bonheur des Ivoiriens.
T. Anna Maria
T. Anna Maria
