Malgré les progrès enregistrés, de nombreux défis restent à relever avant les élections de 2015
A l’issue d’une visite de deux jours à Abidjan, Kofi Annan, Président des Elders et ancien Secrétaire général des Nations Unies, a salué les progrès réalisés par la Côte d’Ivoire depuis la crise post-électorale de 2010-2011. Après avoir rencontré des interlocuteurs représentant la diversité de la classe politique et de la société civile ivoiriennes, il a également reconnu que de nombreux défis restaient à relever avant les élections de 2015.
Constatant la reprise du développement économique et l’amélioration des conditions de sécurité, M. Annan s’est dit « impressionné par la détermination du Président Ouattara et de son gouvernement à remettre le pays sur la bonne voie. J’espère que tous les citoyens pourront profiter de la croissance, particulièrement les jeunes chômeurs. »
M. Annan a encouragé les Ivoiriens à redoubler leurs efforts en faveur de la réconciliation. Il a discuté de cette question importante avec de nombreux acteurs et a rencontré le président de la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation. «Nous avons entendu la déception de certains, a-t-il dit. Mais la réconciliation est un processus à long terme, non pas un évènement ponctuel. Tout le monde doit s’engager pour assurer son succès. Le gouvernement et l’opposition doivent réaliser que des compromis sont nécessaires. Le passé ne peut être oublié, mais j’encourage mes sœurs et mes frères ivoiriens à travailler ensemble en se tournant vers l’avenir. Toutes et tous ont la responsabilité de participer à la construction d’une Côte d’Ivoire qui fait preuve de cohésion et qui n’exclut personne. »
« Il ne fait pas de doute que les sociétés plurielles peuvent être difficiles à gouverner, a-t-il ajouté. Des lois et des institutions adéquates sont nécessaires pour répondre à des besoins et des intérêts qui peuvent sembler contradictoires, afin d’assurer la protection des droits de chacun. »
Soulignant que les processus de réconciliation et de justice étaient étroitement liés, M. Annan a reconnu les défis auxquels était confronté le système judiciaire en Côte d’Ivoire après une décennie de conflit. Il a encouragé le gouvernement à persévérer dans la voie du renforcement du système judiciaire. « Tous ceux qui ont commis des crimes contre l’humanité doivent être traduits en justice, de façon impartiale et sans complaisance », a-t-il dit. M. Annan a ajouté qu’il était troublé par de récentes allégations de certains pays africains contre la Cour Pénale Internationale (CPI), la présentant comme ciblant l’Afrique. « Notre première préoccupation doit être d’obtenir justice pour les victimes, les sans voix et les plus démunis, a-t-il dit. Ce n’est pas l’Afrique qui est en procès à la CPI, ce sont des individus et la culture d’impunité. »
M. Annan a exhorté toutes les parties en Côte d’Ivoire à travailler à l’organisation d’élections pacifiques en 2015. « La préparation de ces élections doit commencer dès à présent, a-t-il dit. L’avenir, c’est pour tout de suite. On ne peut pas se permettre de laisser les prochaines élections être la source d’un nouveau conflit. Tout le monde doit pouvoir tirer des leçons des erreurs passées pour s’assurer que les prochaines élections soient menées avec intégrité. »
M. Annan a également mis l’accent sur la nécessité de s’attaquer aux causes profondes du conflit.
Il a salué les efforts en cours pour accélérer le désarmement et la réinsertion des ex-combattants. Il a appelé la communauté internationale à apporter son soutien à cette étape cruciale dans la transition vers la sécurité et la réconciliation.
C’est la troisième visite de Kofi Annan en Côte d’Ivoire depuis qu’il a quitté le poste de Secrétaire général des Nations Unies. En mai 2011, il a conduit une délégation des Elders comprenant également Mary Robinson et Desmond Tutu, pour encourager la réconciliation et l’apaisement après quatre mois de violence post-électorale qui ont fait environ 3000 morts et un million de déplacés. M. Annan est également retourné à Abidjan en janvier 2012.
Durant sa visite les 9 et 10 octobre 2013, Kofi Annan a rencontré le Président Alassane Ouattara; Guillaume Soro, Président de l’Assemblée Nationale; des membres du gouvernement; l’ancien Président Henri Konan Bédié; plusieurs membres de l’opposition dont Pascal Affi N’Guessan, Président du Front Populaire Ivoirien. Il a également eu des entretiens avec Charles Konan Banny, Président de la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation; Aïchatou Mindaoudou, Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies ; ainsi que des chefs d’entreprise et des représentants de la société civile.
A l’issue d’une visite de deux jours à Abidjan, Kofi Annan, Président des Elders et ancien Secrétaire général des Nations Unies, a salué les progrès réalisés par la Côte d’Ivoire depuis la crise post-électorale de 2010-2011. Après avoir rencontré des interlocuteurs représentant la diversité de la classe politique et de la société civile ivoiriennes, il a également reconnu que de nombreux défis restaient à relever avant les élections de 2015.
Constatant la reprise du développement économique et l’amélioration des conditions de sécurité, M. Annan s’est dit « impressionné par la détermination du Président Ouattara et de son gouvernement à remettre le pays sur la bonne voie. J’espère que tous les citoyens pourront profiter de la croissance, particulièrement les jeunes chômeurs. »
M. Annan a encouragé les Ivoiriens à redoubler leurs efforts en faveur de la réconciliation. Il a discuté de cette question importante avec de nombreux acteurs et a rencontré le président de la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation. «Nous avons entendu la déception de certains, a-t-il dit. Mais la réconciliation est un processus à long terme, non pas un évènement ponctuel. Tout le monde doit s’engager pour assurer son succès. Le gouvernement et l’opposition doivent réaliser que des compromis sont nécessaires. Le passé ne peut être oublié, mais j’encourage mes sœurs et mes frères ivoiriens à travailler ensemble en se tournant vers l’avenir. Toutes et tous ont la responsabilité de participer à la construction d’une Côte d’Ivoire qui fait preuve de cohésion et qui n’exclut personne. »
« Il ne fait pas de doute que les sociétés plurielles peuvent être difficiles à gouverner, a-t-il ajouté. Des lois et des institutions adéquates sont nécessaires pour répondre à des besoins et des intérêts qui peuvent sembler contradictoires, afin d’assurer la protection des droits de chacun. »
Soulignant que les processus de réconciliation et de justice étaient étroitement liés, M. Annan a reconnu les défis auxquels était confronté le système judiciaire en Côte d’Ivoire après une décennie de conflit. Il a encouragé le gouvernement à persévérer dans la voie du renforcement du système judiciaire. « Tous ceux qui ont commis des crimes contre l’humanité doivent être traduits en justice, de façon impartiale et sans complaisance », a-t-il dit. M. Annan a ajouté qu’il était troublé par de récentes allégations de certains pays africains contre la Cour Pénale Internationale (CPI), la présentant comme ciblant l’Afrique. « Notre première préoccupation doit être d’obtenir justice pour les victimes, les sans voix et les plus démunis, a-t-il dit. Ce n’est pas l’Afrique qui est en procès à la CPI, ce sont des individus et la culture d’impunité. »
M. Annan a exhorté toutes les parties en Côte d’Ivoire à travailler à l’organisation d’élections pacifiques en 2015. « La préparation de ces élections doit commencer dès à présent, a-t-il dit. L’avenir, c’est pour tout de suite. On ne peut pas se permettre de laisser les prochaines élections être la source d’un nouveau conflit. Tout le monde doit pouvoir tirer des leçons des erreurs passées pour s’assurer que les prochaines élections soient menées avec intégrité. »
M. Annan a également mis l’accent sur la nécessité de s’attaquer aux causes profondes du conflit.
Il a salué les efforts en cours pour accélérer le désarmement et la réinsertion des ex-combattants. Il a appelé la communauté internationale à apporter son soutien à cette étape cruciale dans la transition vers la sécurité et la réconciliation.
C’est la troisième visite de Kofi Annan en Côte d’Ivoire depuis qu’il a quitté le poste de Secrétaire général des Nations Unies. En mai 2011, il a conduit une délégation des Elders comprenant également Mary Robinson et Desmond Tutu, pour encourager la réconciliation et l’apaisement après quatre mois de violence post-électorale qui ont fait environ 3000 morts et un million de déplacés. M. Annan est également retourné à Abidjan en janvier 2012.
Durant sa visite les 9 et 10 octobre 2013, Kofi Annan a rencontré le Président Alassane Ouattara; Guillaume Soro, Président de l’Assemblée Nationale; des membres du gouvernement; l’ancien Président Henri Konan Bédié; plusieurs membres de l’opposition dont Pascal Affi N’Guessan, Président du Front Populaire Ivoirien. Il a également eu des entretiens avec Charles Konan Banny, Président de la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation; Aïchatou Mindaoudou, Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies ; ainsi que des chefs d’entreprise et des représentants de la société civile.