« L’Afrique n’a pas besoin d’hommes forts mais d’institutions fortes » disait le Président Barack Obama lors de son premier périple africain chez nos voisins ghanéens.
Ce Président avait de quoi nous inspirer à plus d’un titre même si nous étions convaincus qu’il resterait davantage Américain que Kenyan. Nous avons juste confondu les concepts de méritocratie et de médiocratie dans notre course folle au fauteuil. A deux reprises, le Président des Etats Unis se garda bien de rendre visite à notre Etat désuni.
Pour les « hommes forts » nous avons eu notre lot (« l’humanus africanus» devant s’entendre sur la définition de « l’homme fort », il semble que dans notre région le nombre de cartouches supplante le nombre de neurones). Cette première condition étant remplie, il nous faut donc disposer d’institutions fortes !
Quel que soit l’angle, sociologique, anthropologique, religieux, juridique, économique, social et politique, ce vocable oppose les règles (l’arbitraire au sens littéral) à l’instinctif. Au sens politique « les institutions » renvoient à la constitution, aux lois, aux coutumes. D’un point de vue républicain, elles constituent l’Exécutif, le législatif, le juridictionnel, les collectivités et les administrations territoriales, et les « autres » attributs de la société civile (Instituts, Conseils, Observatoires, Instances, Académies, Chambres)
Evidemment tout est une question de comparaison.
Nos institutions vont mieux en 2013 qu’en 2010, c’est un fait.
Même si la concomitance de la Tabaski et la réapparition de « corps habillés » au bord des routes est flagrante, qui peut se plaindre de circuler sans être interpellé pour une absence d’infraction et contribuer indirectement au plus grand racket national ?
(La Banque mondiale parlait à l’époque de 5 à 6 milliards FCFA par mois, de quoi financer environ 50 000 emplois à 100 000 FCFA mensuels).
Nous disposons d’un tribunal du commerce qui fonctionne, les autres suivront un jour.
On se posera simplement la question sur l’équilibre de l’exécutif vis à vis du législatif, sur nombre et la qualité des textes votés et sur le choix de la gouvernance par décret.
Notre ambition est-elle de nous comparer au pire ou au meilleur ?
La sécurité est bien meilleure sur la même période mais qu’en est-t -il sur 15 ans ?
Il reste beaucoup à faire et le dernier ultimatum aux « soldats en exil » ne rassure pas.
En témoigne le recours à un ancien Patron des Licornes pour venir en aide à un programme de démobilisation embourbé, et un Conseil National de Sécurité tout aussi inefficace et peu crédible.
On pourrait égrener le chapelet des institutions ; il manque d’ailleurs un tableau de bord et plus globalement des données nous permettant de mesurer le chemin parcouru et celui à parcourir, car la tâche est colossale, tellement colossale que l’on s’étonne de l’inadéquation des ressources employées. Le temps des remerciements est terminé.
Il faut dire qu’en matière de classement, nous sommes habitués aux mauvaises places mondiales depuis longtemps. Qu’on se le dise et qu’on l’accepte ou pas, la Côte d’Ivoire est endettée, corrompue, analphabète, pauvre, et peu éduquée.
L’idée n’est pas de savoir quelle en est la cause, l’objectif est d’inverser la tendance et de passer les indicateurs au vert vif, de manière durable et rapidement.
Le classement Mo Ibrahim nous a confirmé la semaine dernière notre stagnation globale et notre indice de gouvernance en particulier. Remarquez combien nos abus d’usages sont conformes à nos abus de langage : on parle de « bonne gouvernance » comme s’il y avait une norme en matière de « mauvaise gouvernance »… Envers quand tu nous tiens...
Nous sommes donc les derniers presque partout et nous n’aimons pas qu’on nous le dise, prétextant ici que c’est une affaire de blanc, là d’impérialisme, là bas de complot des illimunatis, où là encore, que les critères sont incomplets, que nous sommes devant le Burkina et le Niger. Ce refrain vous dit quelque chose ?
Des priorités nationales
La Commission aux droits de l’homme et la CVDR doivent bénéficier de plus de moyens, le représentant onusien aux droits de l’homme est venu nous le confirmer.
Pendant ce temps là, le porte-parole adjoint du gouvernement, Ministre de la Communication nous confirme que le rapport de la CVDR est...porté disparu ! Couac ?
Il faut dire qu’après deux premières mesures hautement stratégiques, priorités parmi les priorités, dont la société ivoirienne avait besoin avant tout, l’interdiction de fumer dans les lieux publics (sans délais ni mesures d’accompagnement), la chasse aux mendiants et aux déguerpissements, voici une autre priorité nationale : la fin des téléphones portables au volant ! Unique ! Vous pouvez continuer à rouler sans permis de conduire, sans assurance, sans respecter le code de la route, griller des feux en panne ou pas, boire et rouler ivre tant que vous voulez, arroser les agents de l’OSER, mais il est interdit désormais de téléphoner au volant ! Attention hein c’est 10.000 !
Le signe d’un nouveau tempo dans l’action gouvernementale : l’émergence d’une communication « tout azimut ». Il ne s’agit plus d’œuvrer de manière concertée, dans une logique matricielle ou de programme avec des objectifs précis et des mesures d’impact, il s’agit d’agir à tout prix et peu importe l’efficacité ! Pourquoi tant de fébrilité ?
L’éléphant « déchaîné » en perd son latin ! Le flot d’annonces et de mesures doit être continu, il faut remplir l’agenda, le ministère de la cacophonie est né, vive la cacophonie ! En matière d’originalité et de déviation institutionnelle, les mauvaises langues diront que nous n’en sommes pas à cela près et qu’il devient difficile de faire la différence entre la photocopie et l’original. D’aucun faisaient de notre Ministre de l’Education la dépositaire du nouveau « Larousse Illustré », nous avons désormais droit à une communication gouvernementale sans logique, sans programme, sans contenu, sans pilote, qui porte la parole à moins que cela ne soit le contraire. Que se passe-t-il ?
Comment alors s’étonner que la commission de la carte d’identité de journalistes professionnels, invente de nouvelles « cartes d’honneur » pour les «vieux journalistes»? Le code du journalisme de 1954 et les « vrais » journalistes vont avoir du mal à s’en remettre.
A quand les cartes de réduction pour un journalisme « à pas cher" et aux ordres qui confond communication et information ? Un journaliste est, il ne devient pas et combat les honneurs sources d’achat de conscience. La banalisation consacrée par des banalités.
Comme si le diagnostic était compliqué, comme si la feuille de route n’était pas évidente. On attendra 2015 pour le numérique et donc l’ouverture de l’espace audiovisuel consacré par l’article 1 de la loi de 2004…Dix ans ! Le secteur des médias, véritable miroir de la société, est en panne, inerte, atone, désuet. Mettre la RTI sur iPad et s’en réjouir est en soit du ‘’gaoutisme’’ dépassé, soyons sérieux. En matière de retard la cosmétique passe pour du scotch. La priorité est ailleurs.
Nous sommes condamnés à nous refixer un cap et des ambitions et à nous donner les moyens de les atteindre. Le Rêve ivoirien est à réincarner. C’est non seulement possible mais inévitable.
Il faut en finir avec les fausses excuses, les mauvaises habitudes, les faux semblants.
Il faut se fixer de vraies priorités et remettre les choses à l’endroit.
Plus qu’un mirage regardons ce qui (a) fait notre succès et réduisons ce qui (a) fait nos échecs. La motivation et la volonté sont à raviver.
Le bon sens devant être déclaré cause nationale.
C’est à chacun à son niveau de faire et d’avoir envie.
N’attendons rien des « Politiques » (nous n’avons droit qu’à des Politiciens), n’attendons rien de l’Etat, trouvons des solutions. Incarnons ce rêve, pensons à demain, rêvons et réalisons. La liberté nous appartient, à nous de savoir ce que nous voulons en faire.
Liberté de penser, liberté d’exprimer, liberté d’entreprendre, liberté de se mouvoir.
Prendre et apprendre le meilleur et faire le meilleur pour (re)devenir meilleurs.
Certes, des zones d’exception demeurent et c’est à cela que nous devons nous atteler, pour disposer d’un cadre juste et équitable. Il y a cependant plus de choses qui nous rapprochent que de choses qui nous divisent. Les barrières sont psychologiques, ni culturelles, ni intellectuelles. Une barrière avant tout mentale et sociale.
Il faut parler, se parler, parler encore et reparler, aller de l’avant, produire des idées, partager des solutions et ne plus répéter ce qui nous conduit à une situation qui nous pèse, nous échappe et nous empêche de progresser et de croire en nos chances.
Découpage, rattrapage, équilibrage, grands garages, copinage, affaire d’âge, partage.
Le cycle passera, deux choix tout au plus s’offrent à nous.
1-Rechuter et faire pire, si nous aimons cela, si nous voulons continuer à nous faire peur et repousser à chaque crise les lois de la bêtise et de l’inconscience collective.
2-Chercher les façons d’être dignes de nos origines, nos racines, nos succès, nos traditions, nos ancêtres et notre pays. Dignes de notre destin que nous prenons en main.
Le débat n’est pas qui a raison et qui a tort, mais qu’est-ce qui est juste !
Le débat doit se situer sur les idées et notre capacité à nous transformer.
La nation ivoirienne se forgera en se rappelant son histoire et en terminant sa crise d’identité par une réappropriation de quelques bases universelles, africaines et essentielles : souvenons nous d’où nous venons pour savoir où nous voulons aller.
Si nos intuitions sont fortes, les institutions suivront.
Yes We Can !
Monsieur Obama, Circulez Y’a rien à voir!
chroniqueivoirienne@gmail.com
Par Blofouê Fernand...
Ce Président avait de quoi nous inspirer à plus d’un titre même si nous étions convaincus qu’il resterait davantage Américain que Kenyan. Nous avons juste confondu les concepts de méritocratie et de médiocratie dans notre course folle au fauteuil. A deux reprises, le Président des Etats Unis se garda bien de rendre visite à notre Etat désuni.
Pour les « hommes forts » nous avons eu notre lot (« l’humanus africanus» devant s’entendre sur la définition de « l’homme fort », il semble que dans notre région le nombre de cartouches supplante le nombre de neurones). Cette première condition étant remplie, il nous faut donc disposer d’institutions fortes !
Quel que soit l’angle, sociologique, anthropologique, religieux, juridique, économique, social et politique, ce vocable oppose les règles (l’arbitraire au sens littéral) à l’instinctif. Au sens politique « les institutions » renvoient à la constitution, aux lois, aux coutumes. D’un point de vue républicain, elles constituent l’Exécutif, le législatif, le juridictionnel, les collectivités et les administrations territoriales, et les « autres » attributs de la société civile (Instituts, Conseils, Observatoires, Instances, Académies, Chambres)
Evidemment tout est une question de comparaison.
Nos institutions vont mieux en 2013 qu’en 2010, c’est un fait.
Même si la concomitance de la Tabaski et la réapparition de « corps habillés » au bord des routes est flagrante, qui peut se plaindre de circuler sans être interpellé pour une absence d’infraction et contribuer indirectement au plus grand racket national ?
(La Banque mondiale parlait à l’époque de 5 à 6 milliards FCFA par mois, de quoi financer environ 50 000 emplois à 100 000 FCFA mensuels).
Nous disposons d’un tribunal du commerce qui fonctionne, les autres suivront un jour.
On se posera simplement la question sur l’équilibre de l’exécutif vis à vis du législatif, sur nombre et la qualité des textes votés et sur le choix de la gouvernance par décret.
Notre ambition est-elle de nous comparer au pire ou au meilleur ?
La sécurité est bien meilleure sur la même période mais qu’en est-t -il sur 15 ans ?
Il reste beaucoup à faire et le dernier ultimatum aux « soldats en exil » ne rassure pas.
En témoigne le recours à un ancien Patron des Licornes pour venir en aide à un programme de démobilisation embourbé, et un Conseil National de Sécurité tout aussi inefficace et peu crédible.
On pourrait égrener le chapelet des institutions ; il manque d’ailleurs un tableau de bord et plus globalement des données nous permettant de mesurer le chemin parcouru et celui à parcourir, car la tâche est colossale, tellement colossale que l’on s’étonne de l’inadéquation des ressources employées. Le temps des remerciements est terminé.
Il faut dire qu’en matière de classement, nous sommes habitués aux mauvaises places mondiales depuis longtemps. Qu’on se le dise et qu’on l’accepte ou pas, la Côte d’Ivoire est endettée, corrompue, analphabète, pauvre, et peu éduquée.
L’idée n’est pas de savoir quelle en est la cause, l’objectif est d’inverser la tendance et de passer les indicateurs au vert vif, de manière durable et rapidement.
Le classement Mo Ibrahim nous a confirmé la semaine dernière notre stagnation globale et notre indice de gouvernance en particulier. Remarquez combien nos abus d’usages sont conformes à nos abus de langage : on parle de « bonne gouvernance » comme s’il y avait une norme en matière de « mauvaise gouvernance »… Envers quand tu nous tiens...
Nous sommes donc les derniers presque partout et nous n’aimons pas qu’on nous le dise, prétextant ici que c’est une affaire de blanc, là d’impérialisme, là bas de complot des illimunatis, où là encore, que les critères sont incomplets, que nous sommes devant le Burkina et le Niger. Ce refrain vous dit quelque chose ?
Des priorités nationales
La Commission aux droits de l’homme et la CVDR doivent bénéficier de plus de moyens, le représentant onusien aux droits de l’homme est venu nous le confirmer.
Pendant ce temps là, le porte-parole adjoint du gouvernement, Ministre de la Communication nous confirme que le rapport de la CVDR est...porté disparu ! Couac ?
Il faut dire qu’après deux premières mesures hautement stratégiques, priorités parmi les priorités, dont la société ivoirienne avait besoin avant tout, l’interdiction de fumer dans les lieux publics (sans délais ni mesures d’accompagnement), la chasse aux mendiants et aux déguerpissements, voici une autre priorité nationale : la fin des téléphones portables au volant ! Unique ! Vous pouvez continuer à rouler sans permis de conduire, sans assurance, sans respecter le code de la route, griller des feux en panne ou pas, boire et rouler ivre tant que vous voulez, arroser les agents de l’OSER, mais il est interdit désormais de téléphoner au volant ! Attention hein c’est 10.000 !
Le signe d’un nouveau tempo dans l’action gouvernementale : l’émergence d’une communication « tout azimut ». Il ne s’agit plus d’œuvrer de manière concertée, dans une logique matricielle ou de programme avec des objectifs précis et des mesures d’impact, il s’agit d’agir à tout prix et peu importe l’efficacité ! Pourquoi tant de fébrilité ?
L’éléphant « déchaîné » en perd son latin ! Le flot d’annonces et de mesures doit être continu, il faut remplir l’agenda, le ministère de la cacophonie est né, vive la cacophonie ! En matière d’originalité et de déviation institutionnelle, les mauvaises langues diront que nous n’en sommes pas à cela près et qu’il devient difficile de faire la différence entre la photocopie et l’original. D’aucun faisaient de notre Ministre de l’Education la dépositaire du nouveau « Larousse Illustré », nous avons désormais droit à une communication gouvernementale sans logique, sans programme, sans contenu, sans pilote, qui porte la parole à moins que cela ne soit le contraire. Que se passe-t-il ?
Comment alors s’étonner que la commission de la carte d’identité de journalistes professionnels, invente de nouvelles « cartes d’honneur » pour les «vieux journalistes»? Le code du journalisme de 1954 et les « vrais » journalistes vont avoir du mal à s’en remettre.
A quand les cartes de réduction pour un journalisme « à pas cher" et aux ordres qui confond communication et information ? Un journaliste est, il ne devient pas et combat les honneurs sources d’achat de conscience. La banalisation consacrée par des banalités.
Comme si le diagnostic était compliqué, comme si la feuille de route n’était pas évidente. On attendra 2015 pour le numérique et donc l’ouverture de l’espace audiovisuel consacré par l’article 1 de la loi de 2004…Dix ans ! Le secteur des médias, véritable miroir de la société, est en panne, inerte, atone, désuet. Mettre la RTI sur iPad et s’en réjouir est en soit du ‘’gaoutisme’’ dépassé, soyons sérieux. En matière de retard la cosmétique passe pour du scotch. La priorité est ailleurs.
Nous sommes condamnés à nous refixer un cap et des ambitions et à nous donner les moyens de les atteindre. Le Rêve ivoirien est à réincarner. C’est non seulement possible mais inévitable.
Il faut en finir avec les fausses excuses, les mauvaises habitudes, les faux semblants.
Il faut se fixer de vraies priorités et remettre les choses à l’endroit.
Plus qu’un mirage regardons ce qui (a) fait notre succès et réduisons ce qui (a) fait nos échecs. La motivation et la volonté sont à raviver.
Le bon sens devant être déclaré cause nationale.
C’est à chacun à son niveau de faire et d’avoir envie.
N’attendons rien des « Politiques » (nous n’avons droit qu’à des Politiciens), n’attendons rien de l’Etat, trouvons des solutions. Incarnons ce rêve, pensons à demain, rêvons et réalisons. La liberté nous appartient, à nous de savoir ce que nous voulons en faire.
Liberté de penser, liberté d’exprimer, liberté d’entreprendre, liberté de se mouvoir.
Prendre et apprendre le meilleur et faire le meilleur pour (re)devenir meilleurs.
Certes, des zones d’exception demeurent et c’est à cela que nous devons nous atteler, pour disposer d’un cadre juste et équitable. Il y a cependant plus de choses qui nous rapprochent que de choses qui nous divisent. Les barrières sont psychologiques, ni culturelles, ni intellectuelles. Une barrière avant tout mentale et sociale.
Il faut parler, se parler, parler encore et reparler, aller de l’avant, produire des idées, partager des solutions et ne plus répéter ce qui nous conduit à une situation qui nous pèse, nous échappe et nous empêche de progresser et de croire en nos chances.
Découpage, rattrapage, équilibrage, grands garages, copinage, affaire d’âge, partage.
Le cycle passera, deux choix tout au plus s’offrent à nous.
1-Rechuter et faire pire, si nous aimons cela, si nous voulons continuer à nous faire peur et repousser à chaque crise les lois de la bêtise et de l’inconscience collective.
2-Chercher les façons d’être dignes de nos origines, nos racines, nos succès, nos traditions, nos ancêtres et notre pays. Dignes de notre destin que nous prenons en main.
Le débat n’est pas qui a raison et qui a tort, mais qu’est-ce qui est juste !
Le débat doit se situer sur les idées et notre capacité à nous transformer.
La nation ivoirienne se forgera en se rappelant son histoire et en terminant sa crise d’identité par une réappropriation de quelques bases universelles, africaines et essentielles : souvenons nous d’où nous venons pour savoir où nous voulons aller.
Si nos intuitions sont fortes, les institutions suivront.
Yes We Can !
Monsieur Obama, Circulez Y’a rien à voir!
chroniqueivoirienne@gmail.com
Par Blofouê Fernand...