De l’intox, rien que de l’intox ! Contrairement à la rumeur répandue à Abidjan, il n'y a pas eu de descente musclée des FRCI dans le village de Toyebly à la frontière entre la Côté d'Ivoire et le Libéria. Les populations n’ont pas non plus été dépouillés de leurs biens, encore moins n’ont pris la fuite. Mardi dernier, c’est aux de 9h, que le maire Kah Zion, qui séjournait dans sa commune de Toulepleu, a été saisi par le chef du village de Toyebly, sur une situation de racket de la part de deux éléments FRCI, juste au bord de la rivière Nuon, à quelques encablures du Libéria. Racket, qui, selon le chef, Kouho Lambert, empêcherait des Libériens de traverser la rivière et de se rendre en toute quiétude au marché de Toyebly. Ce qui constituerait, toujours à en croire le chef Kouho, un manque à gagner pour le village. C'est pourquoi, il a joint le maire Kah Zion, histoire de trouver une solution à cette situation. Aussitôt, le maire de Toulepleu s’est rendu à Toyebly, où il est arrivé peu après 10heures ce jour-là. Le marché était animé et le chef chez lui. Selon ce qu’il explique au maire Kah Zion, deux éléments FRCI de Toulepleu(basées à Kouarho) ne s'intéressent à leur village que le mardi, jour du marché. « Ce que les populations ne comprennent pas, c'est que les moindres marchandises (vivriers) sont taxées par ces hommes en armes qui exigeraient des laissez-passer. Mieux, lesdits éléments se postent au bord du fleuve Nuon (frontière entre la Côte d'Ivoire et le Libéria) pour exiger de l'argent aux villageois qui viennent au marché. Le Libéria est à moins d'un kilomètre de Toyebly, les Libériens sont rançonnés à leur traversée. Ce qui fait que nos parents du Liberia craignent désormais de venir au marché », a poursuivi le chef Kouho. Avant de relater les faits qui l’ont poussé à appeler manu militari le premier magistrat de la commune de Toulepleu : « Ce mardi, deux éléments des FRCI se sont postés au fleuve, des gens du village de Toyebly et moi-même, ont voulu leur faire entendre raison, mais ils sont restés de marbre. D'où des altercations verbales survenues entre les populations et lesdits éléments FRCI ». Tout en précisant qu’ils ne sont pas contre le travail des FRCI, le chef Kouho a souhaité que les hommes en armes laissent passer les vivriers et surtout cessent de mettre à mal, leurs rapports avec leurs « parents » libériens.
Puis, le maire Kah Zion s'est rendu au bord de Nuon où il a trouvé les deux éléments FRCI, assis sur un banc, sous des cacaoyers. « Nous comptons sur vous pour aider nos parents, à les sécuriser. Empêchez le trafic illicite, mais facilitez les échanges normaux et la libre circulation des biens et des biens. Nous comptons sur vous », a-t-il conseillé aux soldats. Lesquels, à leur tour, ont expliqué qu'ils ne font que leur travail. « Nous ne les comprenons pas. Ce sont les villageois qui, eux-mêmes, nous ont demandé d’être stricts avec les Libériens, parce qu'on les rackette au Libéria », ont-ils fait savoir. Au marché de Toyebly, le maire Kah Zion a rencontre les Libériens qu’il a rassurés en ces termes : « Nous ne sommes ni militaires ni justiciers, mais nous sommes là pour apaiser, écouter tout le monde pour qu'ensemble, nous trouvions une solution qui arrange tout le monde. Je voudrais vous rassurer. Nous allons nous asseoir avec leurs responsables et nous espérons que dans les prochains jours, ils vous fatigueront moins. Venez sans crainte, avec des marchandises propres. Jamais d'armes, de drogue, et d'acte de déstabilisation. » Tout est bien, qui finit bien.
Y. Sangaré
Puis, le maire Kah Zion s'est rendu au bord de Nuon où il a trouvé les deux éléments FRCI, assis sur un banc, sous des cacaoyers. « Nous comptons sur vous pour aider nos parents, à les sécuriser. Empêchez le trafic illicite, mais facilitez les échanges normaux et la libre circulation des biens et des biens. Nous comptons sur vous », a-t-il conseillé aux soldats. Lesquels, à leur tour, ont expliqué qu'ils ne font que leur travail. « Nous ne les comprenons pas. Ce sont les villageois qui, eux-mêmes, nous ont demandé d’être stricts avec les Libériens, parce qu'on les rackette au Libéria », ont-ils fait savoir. Au marché de Toyebly, le maire Kah Zion a rencontre les Libériens qu’il a rassurés en ces termes : « Nous ne sommes ni militaires ni justiciers, mais nous sommes là pour apaiser, écouter tout le monde pour qu'ensemble, nous trouvions une solution qui arrange tout le monde. Je voudrais vous rassurer. Nous allons nous asseoir avec leurs responsables et nous espérons que dans les prochains jours, ils vous fatigueront moins. Venez sans crainte, avec des marchandises propres. Jamais d'armes, de drogue, et d'acte de déstabilisation. » Tout est bien, qui finit bien.
Y. Sangaré