Invitée des "Rendez-vous de la MPA" / Irène Vieira (Directrice du Burida) : “Nous puisons dans nos maigres ressources pour assurer les artistes”

C’est une rencontre que les journalistes ivoiriens attendaient avec impatience! Le passage d’Irène Vieira, Directrice générale du Bureau ivoirien du droit d’auteur (Burida). Tant les hommes de médias avaient à cœur d’en savoir davantage sur la prise en charge sociale des créateurs ivoiriens. Car, on le sait tous, le monde des artistes est celui dans lequel de multiples "sos" sont toujours lancés pour demander assistance à tel ou tel autre des leurs. En effet, hier, dans le cadre des "Rendez-vous de la Maison de la presse d’Abidjan(MPA)", avec pour thème : « Quelle politique sociale pour les artistes ? », Mme Irène Vieira a édifié le parterre de journalistes qui a fait le déplacement. «Aujourd’hui, les membres associés du Burida n’ont qu’à débourser la somme de 144 000FCFA pour couvrir le souscripteur, son/ sa conjointe, quatre de ses progénitures », a-t-elle expliqué tout en ajoutant que son institution et le ministère de la Culture et de la Francophonie contribuent, respectivement, à hauteur de 60 000 FCFA. Pour elle, en dépit des difficultés de trésorerie qu’éprouve le Burida; malgré l’échec des projets tels que la création d’un hôpital, d’une mutuelle pour les artistes ; les multiples cas de décès ; de maladies et autres sollicitations, « le Burida puise dans ses rares ressources pour donner un minimum de sécurité sociale à ses membres associés que sont les artistes et autres créateurs qui nous rendent la vie agréable».
Au nombre de cinq mille six (5006) sociétaires du Burida, la première responsable de cette maison révèle qu’une vingtaine d’adhérents sont déclarés en attendant début 2014 pour l’entrée en vigueur de l’assurance. En outre, pour une meilleure prise en charge de ses sociétaires, Mme Vieira a également souhaité l’implication de l’Etat par l’adoption d’un arsenal juridique idoine. Ce qui permettrait, à l’en croire, de prendre en charge des artistes en activité et ceux à la retraite. Peu avant, le Président du Conseil exécutif de l’Unjci (Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire), Traoré Moussa avait dit l’engagement de son organisation à tenir le pari des rencontres instructives à la Mpa. « Notre ambition est de faire de la Maison de la presse le passage obligé de tous ceux qui comptent en Côte d’Ivoire», a-t-il fait savoir.

Jean- Antoine Doudou