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Faits Divers Publié le mardi 29 octobre 2013 | Nord-Sud

Gagnoa : Le voleur de mouton bastonne deux policiers

Qu’il a du culot, ce jeune homme de 22 ans! Il a osé s’attaquer à des agents de police qui étaient dans l’exercice de leur fonction. A la suite d’une plainte des bergers du Fromager, les flics interpellent le sieur Dicko Aboubacar. Mais le voyou refuse de suivre les hommes en tenue. Pis, il les brutalise. L’un d’eux a eu sa chemise déchirée tandis qu’un autre, moins chanceux, a été blessé au front par le récalcitrant. Les policiers se sont vus dans l’obligation d’employer les grands moyens pour arriver à bout du caïd. Celui-ci avait tenté de voler un mouton dans la nuit du 7 au 8 octobre. Précisément à une semaine de la fête de Tabaski. Dicko, qui avait senti le besoin de célébrer avec faste cette fête, investit nuitamment l’enclos du quartier ‘Château’ où les bergers parquent leurs bêtes pendant la nuit. Le local est fait en matériaux précaires. Sans grand effort, le noctambule parvient à se frayer un chemin pour accéder à l’intérieur de l’enclos. Sans crier gare, il accapare le plus gros bélier du troupeau. Perturbés dans leur repos, tous les moutons se mettent à bêler. Leurs bêlements alertent le gardien qui surveillait les environs. Il empêche le voleur de partir avec le butin. Informée de la situation, la police s’empresse d’arrêter le bandit. Mais difficilement. Quelques jours plus tard, Dicko est face aux juges. L’indélicat se confond en mille excuses. Aux policiers, aux bergers et aux magistrats, il demande des circonstances atténuantes. Pourtant, le prévenu reste un dangereux individu. Et pour cause, il n’est pas à son premier forfait. L’année dernière, il a poignardé un de ses amis avec qui il a volé une moto. Le malfrat n’avait pas digéré que son complice ait restitué la moto à son propriétaire. Dominé par la colère, il plante la lame du couteau dans le corps de son acolyte. Puis il s’est enfui dans un pays limitrophe. Croyant la situation apaisée, le fugitif est de retour au bercail. Et pour marquer le coup, c’est aux agents de police qu’il s’en prend. Malgré ses supplications, il a été condamné à douze mois de prison et paiera une amende de 50 mille francs à sa sortie.

Alain Kpapo à Gagnoa
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