ABIDJAN - Les pays du Sud doivent coopérer davantage entre eux pour lutter contre la globalisation du trafic de drogue, a affirmé mardi à l’AFP Youri Fedotov, le chef du bureau de l’Onu contre la drogue et la criminalité (UNODC).
"Il n’y a pas de solution magique. Il faut développer la coopération Sud-Sud", a affirmé M. Fedotov à Abidjan, où il était présent à l’occasion d’une conférence sur la criminalité transnationale.
L’Afrique de l’Ouest est devenue depuis une dizaine d’années une plaque
tournante du trafic de drogue, entre Amérique latine, Asie centrale et Europe.
Le niveau élevé de corruption des Etats de la sous-région, leur pauvreté et
la jeunesse de leur population constituent un terreau fertile pour les
trafics.
L’UNODC, dans un rapport publié en février dernier, estime à 18 tonnes le
flux de cocaïne ayant transité par l’Afrique en 2010, pour un pic de 47 tonnes
en 2007.
Dans ce même document, l’UNODC constate une "évidente augmentation des
volumes d’héroïne" transitant par l’Afrique, près de 400 kilos de cette substance ayant été saisis en 2011, contre 20 en 2008.
La production de métamphétamine, est qualifiée de "préoccupation
grandissante" par l’UNODC, deux laboratoires ayant été "détectés" au Nigeria en 2011-2012, de même source.
Dans le cas de l’héroïne et de la cocaïne, l’Afrique de l’ouest sert de
zone de transit pour l’expédition de ces drogues en Europe. Les métamphétamines sont, elles, acheminées en Asie de l’Est et dans une moindre mesure en Afrique du Sud.
Après avoir établi des structures de lutte contre les narcotiques dans
différentes partie du monde (Amérique latin, Asie centrale, etc.), l’UNODC
veut que "ces réseaux de coopération se contactent entre eux" pour améliorer
leur efficacité, a estimé M. Fedotov.
Une conférence doit avoir lieu dans ce sens en décembre à Istanbul, a-t-il
annoncé.
Youri Fedotov a également appelé les pays riches à se mobiliser davantage
pour lutter contre les trafics en Afrique. "Le message, c’est qu’en aidant les
pays africains, les pays occidentaux s’aident eux-mêmes", a-t-il estimé.
jf/jmc
"Il n’y a pas de solution magique. Il faut développer la coopération Sud-Sud", a affirmé M. Fedotov à Abidjan, où il était présent à l’occasion d’une conférence sur la criminalité transnationale.
L’Afrique de l’Ouest est devenue depuis une dizaine d’années une plaque
tournante du trafic de drogue, entre Amérique latine, Asie centrale et Europe.
Le niveau élevé de corruption des Etats de la sous-région, leur pauvreté et
la jeunesse de leur population constituent un terreau fertile pour les
trafics.
L’UNODC, dans un rapport publié en février dernier, estime à 18 tonnes le
flux de cocaïne ayant transité par l’Afrique en 2010, pour un pic de 47 tonnes
en 2007.
Dans ce même document, l’UNODC constate une "évidente augmentation des
volumes d’héroïne" transitant par l’Afrique, près de 400 kilos de cette substance ayant été saisis en 2011, contre 20 en 2008.
La production de métamphétamine, est qualifiée de "préoccupation
grandissante" par l’UNODC, deux laboratoires ayant été "détectés" au Nigeria en 2011-2012, de même source.
Dans le cas de l’héroïne et de la cocaïne, l’Afrique de l’ouest sert de
zone de transit pour l’expédition de ces drogues en Europe. Les métamphétamines sont, elles, acheminées en Asie de l’Est et dans une moindre mesure en Afrique du Sud.
Après avoir établi des structures de lutte contre les narcotiques dans
différentes partie du monde (Amérique latin, Asie centrale, etc.), l’UNODC
veut que "ces réseaux de coopération se contactent entre eux" pour améliorer
leur efficacité, a estimé M. Fedotov.
Une conférence doit avoir lieu dans ce sens en décembre à Istanbul, a-t-il
annoncé.
Youri Fedotov a également appelé les pays riches à se mobiliser davantage
pour lutter contre les trafics en Afrique. "Le message, c’est qu’en aidant les
pays africains, les pays occidentaux s’aident eux-mêmes", a-t-il estimé.
jf/jmc