C’est parti ! La Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (Bceao) vient de lancer la quatrième édition du prix Abdoulaye Fadiga. Et cela s’est fait depuis le siège de la Bceao, à Dakar, à travers une visioconférence suivie par tous les sites de cette Banque. Dans son intervention, Tiémoko Meyliet Koné, Gouverneur de la Bceao, a indiqué que l’institution, consciente que la recherche apporte une efficacité accrue à la conduite de la politique monétaire, l’a érigée au rang de ses priorités depuis plusieurs années. Surtout que la recherche économique permet d’avoir une vision prospective des mécanismes en œuvre dans les économies et d’anticiper les défis majeurs auxquels il faut faire face dans un monde en mutation continue. Et à l’en croire, elle constitue un maillon essentiel dans la définition et la conduite de la politique économique en général et de la politique monétaire, en particulier. Aussi, Meyliet Koné a-t-il rappelé que depuis 2008, la Banque centrale organise, tous les deux ans, le ‘‘ Prix Abdoulaye Fadiga pour la promotion de la recherche économique’’. Un prix qui vise à récompenser les jeunes chercheurs dont les travaux, particulièrement remarquables, auront apporté un éclairage nouveau sur la politique monétaire et les politiques économiques des pays de l’Union. Précisant qu’il a également pour objectif de partager avec les jeunes intellectuels africains, les valeurs et idéaux du Gouverneur Abdoulaye Fadiga, premier Gouverneur de la Bceao. « Ce grand homme a fait preuve d’un engagement exceptionnel pour le rayonnement des intellectuels africains dans tous les domaines du savoir », a relevé le Gouverneur. A l’en croire, l’organisation du Prix vise à permettre aux jeunes chercheurs d’exprimer leurs talents en proposant des solutions aux défis qui interpellent la communauté. Ainsi, pour la présente édition, les articles des candidats porteront sur l’analyse du financement des économies de l’Union et ses interactions avec le secteur financier et monétaire ; l’analyse des questions relatives à la croissance économique et à l’évaluation de l’impact des chocs exogènes ; l’évaluation des contraintes relatives à l’intégration économique et financière régionale ; l’examen des questions relatives au commerce international et aux finances publiques. En plus du Prix Abdoulaye Fadiga, d’une valeur de 10 millions de FCFA, un prix d’encouragement de 5 millions de FCFA sera attribué à l’article classé en deuxième position. Et les lauréats auront en outre la possibilité de faire des séjours de recherche à la Bceao. Par ailleurs, les articles sélectionnés par le Comité de lecture du prix qui ne sont pas primés pourront être publiés dans la Revue économique et monétaire de la Bceao qui est une source de promotion et de valorisation des travaux des enseignants chercheurs. Peu avant, le Professeur Fulbert Amoussouga Gero, Directeur de l’école doctorale des sciences économiques et de gestion de l’université d’Abomey-Calavi au Bénin, par ailleurs président du Comité de Lecture, a expliqué que les universitaires sont au cœur du processus de sélection des lauréats de ce prix. Et les critères des articles s’articulent autour de la pertinence de la problématique, la qualité de la revue de la littérature, la robustesse de la méthodologie et l’analyse des résultats. «Le Prix Abdoulaye Fadiga offre donc un cadre de communion entre la Bceao et les chercheurs qui peuvent ainsi apporter une contribution à la mise en œuvre d’une politique monétaire efficace et à l’amélioration du bien-être des populations de l’Union », a soutenu le Pr Amoussouga Gero.
JEA
JEA