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Économie Publié le jeudi 7 novembre 2013 | Notre Voie

Hévéaculture : Ouattara met la filière en péril

© Notre Voie Par C I bou T
Le Chef de l’Etat de retour à Abidjan après un séjour au Sénégal et en France
Mercredi 6 novembre 2013. Abidjan. Photo : Le chef de l`état Alassane Ouattara
Le régime Ouattara, à la recherche désespérée d’argent, a instauré un prélèvement qui couvre 5% du chiffre d’affaires des usines d’hévéa en Côte d’Ivoire. Cette taxe qui touche les usiniers s’ajoute, au dire de sources crédibles, à la taxe prélevée déjà sur les productions des paysans.

La conséquence de ces 5% prélevés sur le chiffre d’affaires des usiniers est que les usines qui se trouvaient déjà dans une situation financière difficile depuis 2011 voient les choses se durcir davantage pour elles. « On n’a plus d’argent pour payer toute la production des paysans. On est obligé de fonctionner par à-coups », soutient un responsable de la Société des caoutchoucs de Grand-Béréby (Sogb) qui a requis l’anonymat.

L'activité au premier trimestre 2013 pour la Sogb a été marquée par une baisse du chiffre d'affaires de 5,5% par rapport à l'exercice précédent, se situant à 15,44 milliards FCFA contre 16,33 milliards FCFA en 2012, a-t-on appris d’un document publié par l’entreprise le 29 avril dernier, sur le site de la Bourse régionale des valeurs mobilières d’Abidjan. Selon la Sogb, « la création d'une taxe de 5% sur le chiffre d'affaires du caoutchouc et l'imposition au foncier des surfaces agricoles en exploitation (annexe fiscale 2012) continueront à avoir un impact négatif sur le résultat ».

Autre pression faite par le régime Ouattara dans sa quête désespérée de fonds, la remise en cause des exonérations faites par le président Laurent Gbagbo en 2008 aux usiniers afin de permettre à la filière de mieux se porter.

Pour le régime Ouattara, ces exonérations fiscales ne s’expliquaient pas. Ainsi, le gouvernement Ouattara aurait dépêché, depuis plusieurs mois, des auditeurs qui ont élu domicile dans certaines sociétés de traitement de l’hévéa pour, dit-on, vérifier si ces structures n’auraient pas gardé par devers elles des sommes devant revenir à l’Etat ivoirien. Par ailleurs, le prix du kilogramme de l’hévéa a fortement baissé, passant de 700 FCFA à 400 FCFA.

L’offre étant plus élevée que la demande, les productions restent stockées bord champ sans le moindre acheteur. Ceux-ci étant également « étranglés » par les taxes imposées par le régime Ouattara. La filière hévéa meurt à petit feu.

Didier Depry
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