“Je ne parlerai pas de vrai développement. C’est plutôt le développement des infrastructures. Parce que ce que l’on voit dans les villes, ce sont des trvaux liés au secteur de l’eau, de l’électricité. C’est aussi lié aux routes. Si au niveau de l’eau et de l’électricité, on ne peut pas facilement tricher, au niveau des routes beaucoup reste à faire. Les travaux liés aux routes qui ont été récemment faits, sont déjà dépassés. Les routes sont actuellement dans une situation lamentable. Faites un tour à Yopougon et vous verrez. Après la crise, beaucoup de choses avaient été faites dans ce quartier mais les rues sont encore défoncées et impraticables. Cela montre que les personnes qui ont exécuté les travaux ne les ont pas faits dans les normes qu’il faut. L’Etat fait les investissements, mais ceux qui effectuent les travaux ont les mêmes habitudes que par le passé. Les habitudes n’ont pas changé. Cette situation pose le problème de la reconstruction de l’Etat lui-même. Car, s’il n’est pas possible de faire les travaux selon les normes et qu’on se retrouve devant les mêmes manquements et les mêmes erreurs du passé, il y a problème. Peut-être qu’on se tournera vers la société civile pour qu’elle se donne les moyens pour exécuter le suivi des actions publiques. C’est ce que je pense. Si on se fie aux relations client entre l’Etat et les acteurs, on va se retrouver pendant longtemps dans la situation d’hier. Car la corruption, ce n’est pas seulement le fait de prendre de l’argent à quelqu’un. La corruption, c’est surévaluer les factures et les travaux. C’est aussi mal exécuter les travaux que l’on vous a confiés».
ED (stagiaire)
ED (stagiaire)