Député suppléant à Man-commune, Maméry Soumahoro pense que les visites du président de la République sont une excellente occasion pour booster le développement local.
Les visites d’Etat constituent-elles des opportunités de développement pour une région?
Je vous répondrai par l’affirmative. Il n’y a pas meilleure opportunité de développement qu’une visite du premier responsable du pays dans une région. C’est pourquoi je voudrais me féliciter que nous, populations de Man, avons eu l’honneur de recevoir le chef de l’Etat à deux reprises chez nous.
Man, par exemple, a bénéficié de deux visites d’Etat. Quelles sont les retombées de ces déplacements?
En termes économiques, ces visites ont été très bénéfiques pour nos commerçants. Les stations-service ont été réhabilitées et ont pu se faire beaucoup d’argent. Les restaurants, les hôtels et autres ont pu tirer de grands profits de ces visites. Par rapport à la sécurité, des personnes considéraient cette région comme un far-west (no-man’s land, Ndlr) qui ne saurait avoir la paix. Mais, grâce à Dieu, avec ces deux visites d’Etat, la sécurité est renforcée. C’était un message fort à la Côte d’Ivoire que cette région sécurisée, pacifiée, stable n’aspire qu’à son développement.
Est-ce que ces visites ont vraiment changé le visage de la ville de Man ?
Les acquis sont nombreux, le visage de la ville a changé. Quand vous circulez dans cette ville, vous voyez le changement. Il y avait des voies qui n’étaient pas électrifiées, qui le sont maintenant. Au niveau de la voirie, nous avons bénéficié de 5 kilomètres de bitume et à tous les niveaux, Man a senti que la présence du chef de l’Etat dans ses murs a été quelque chose de positif.
Concrètement, quels sont les acquis en termes d’infrastructures ?
Man a bénéficié du reprofilage de certaines rues, la mairie a acquis des machines chargeuses, des camions pour le ramassage des ordures ainsi que des tracteurs. Les dépôts sauvages d’ordures ont disparu. Les deux principales artères sont bitumées. Les coupures intempestives d’électricité ne sont que de mauvais souvenirs avec l’acquisition d’un nouveau transformateur à la station de Bigoin. Il y a eu le renforcement du réseau électrique dans les quartiers, Kennedy, Campus 2 et Lycée club extension en allant vers Grand Gbapleu, dans le cadre du Programme présidentiel d’urgence (Ppu). L’adduction en eau potable a été renforcée dans toutes les régions. L’eau coule désormais en abondance dans les robinets avec l’ouverture de la station de Zoba. Toutes les villes de la région n’ont plus de problème d’eau. Au plan administratif, tous nos préfets et sous-préfets ont reçu des véhicules neufs de fonction. Ce qui n’était pas le cas. Leurs problèmes de résidences sont résolus pour certains et pour d’autres en cours de résolution. Au niveau de l’éducation, le collège moderne de Man est réhabilité et clôturé, le lycée moderne est en chantier pour sa réhabilitation totale, le lycée professionnel est achevé et attend son équipement afin de rouvrir ses portes à ses stagiaires. Nous avons aussi eu l’amélioration des services de santé. L’audiovisuel est désormais accessible par tous, avec la réhabilitation du centre émetteur de la Rti. A côté de tout ça, il ne faut pas oublier les nombreux dons aux populations, à la chefferie traditionnelle et autres.
Malgré tous ces acquis, Man demeure toujours une ville poussiéreuse...
Je ne dis pas non. Mais, il faut reconnaître qu’en peu de temps, Man a eu beaucoup. Nous attendons tout de même le reste des 15 kilomètres de bitume promis par le chef de l’Etat et je suis confiant qu’en homme de parole, nous pourrons obtenir cela avant la fin de son mandat. Le reprofilage lourd de l’axe Man-Kouibly a démarré à partir de la Cnps (agence de la Caisse nationale de prévoyance sociale à la sortie de la ville en allant vers Kouibly, Ndlr). Cela est le signe qu’un autre projet doit prendre en compte la voie qui part de la préfecture à la Cnps. Nous continuons de découvrir les retombées de cette visite. Nous espérons avoir beaucoup plus. Nous constatons que la voie principale se dégrade, moins d’un an après sa réhabilitation. Il y a aussi les lampes qui ont été volées sur plus d’une cinquantaine de poteaux électriques nouvellement installés par le Ppu dans le cadre du renforcement du réseau électrique au quartier Campus 2, Lycée club extension en allant vers Grand Gbapleu.
Quels commentaires ?
Je pense que cette situation n’est pas du fait du président de la République. Une chose est de faire et l’autre consiste à préserver les acquis. Pour moi, il appartient à chacun de s’engager dans la réalisation de l’émergence promise par le président de la République. Voilà un peuple à qui un chef montre la voie à suivre. Il a fait le bitume. Mais la qualité est du ressort de l’entreprise qui a fait un travail de moyenne qualité. L’avenue Alassane Ouattara est en train de se dégrader à un rythme accéléré. Par contre, la voie qui part du Stade Léon Robert est toujours intacte. Je pense qu’il est important que les structures techniques en charge du contrôle de la qualité des travaux à réaliser se réveillent pour ne pas qu’on dupe le peuple de Côte d’Ivoire. Parce que c’est l’argent du contribuable qui est ainsi engagé dans ces dépenses. Concernant les travaux d’électrification, l’Etat s’emploie à apporter le bonheur au quotidien des populations. On découvre qu’au sein de ces populations, il y a des brebis galeuses qui vont voler les lampes, les câbles. Je pense qu’il y a quelque chose à faire. Et il faut un sursaut pour dénoncer ces pratiques. Que chacun soit son propre policier dans son quartier pour la préservation et la sauvegarde des biens publics. C’est cet appel que je voudrais lancer.
Doit-on forcément attendre les visites d’Etat pour espérer bénéficier du développement ?
Il est vrai que les visites d’Etat sont des opportunités inouïes de développement. Mais, il y a d’autres programmes mis sur pied par le gouvernement pour booster le développement ; le Programme national de développement (Pnd), par exemple, qui prend en compte chaque région et chaque département. Ces programmes nous permettent de définir les priorités par localité en termes d’infrastructures et autres besoins. Il y a des programmes qui sont déjà en cours, avec l’appui des partenaires ; il n’y a pas de raison qu’on ne puisse pas atteindre le développement.
Cet entretien m’offre l’opportunité d’appeler chacun des Ivoiriens à s’engager dans le processus de réconciliation nationale pour qu’on puisse réaliser la cohésion sociale en Côte d’Ivoire. Ce qui va permettre d’aboutir à l’émergence que le président de la République souhaite de tous ses vœux. Et l’émergence pour laquelle il engage toute son énergie, tous ses efforts. Et nous ne connaîtrons pas cette émergence sans la cohésion sociale, sans la paix.
Réalisé par Kindo Ousseny à Man
Les visites d’Etat constituent-elles des opportunités de développement pour une région?
Je vous répondrai par l’affirmative. Il n’y a pas meilleure opportunité de développement qu’une visite du premier responsable du pays dans une région. C’est pourquoi je voudrais me féliciter que nous, populations de Man, avons eu l’honneur de recevoir le chef de l’Etat à deux reprises chez nous.
Man, par exemple, a bénéficié de deux visites d’Etat. Quelles sont les retombées de ces déplacements?
En termes économiques, ces visites ont été très bénéfiques pour nos commerçants. Les stations-service ont été réhabilitées et ont pu se faire beaucoup d’argent. Les restaurants, les hôtels et autres ont pu tirer de grands profits de ces visites. Par rapport à la sécurité, des personnes considéraient cette région comme un far-west (no-man’s land, Ndlr) qui ne saurait avoir la paix. Mais, grâce à Dieu, avec ces deux visites d’Etat, la sécurité est renforcée. C’était un message fort à la Côte d’Ivoire que cette région sécurisée, pacifiée, stable n’aspire qu’à son développement.
Est-ce que ces visites ont vraiment changé le visage de la ville de Man ?
Les acquis sont nombreux, le visage de la ville a changé. Quand vous circulez dans cette ville, vous voyez le changement. Il y avait des voies qui n’étaient pas électrifiées, qui le sont maintenant. Au niveau de la voirie, nous avons bénéficié de 5 kilomètres de bitume et à tous les niveaux, Man a senti que la présence du chef de l’Etat dans ses murs a été quelque chose de positif.
Concrètement, quels sont les acquis en termes d’infrastructures ?
Man a bénéficié du reprofilage de certaines rues, la mairie a acquis des machines chargeuses, des camions pour le ramassage des ordures ainsi que des tracteurs. Les dépôts sauvages d’ordures ont disparu. Les deux principales artères sont bitumées. Les coupures intempestives d’électricité ne sont que de mauvais souvenirs avec l’acquisition d’un nouveau transformateur à la station de Bigoin. Il y a eu le renforcement du réseau électrique dans les quartiers, Kennedy, Campus 2 et Lycée club extension en allant vers Grand Gbapleu, dans le cadre du Programme présidentiel d’urgence (Ppu). L’adduction en eau potable a été renforcée dans toutes les régions. L’eau coule désormais en abondance dans les robinets avec l’ouverture de la station de Zoba. Toutes les villes de la région n’ont plus de problème d’eau. Au plan administratif, tous nos préfets et sous-préfets ont reçu des véhicules neufs de fonction. Ce qui n’était pas le cas. Leurs problèmes de résidences sont résolus pour certains et pour d’autres en cours de résolution. Au niveau de l’éducation, le collège moderne de Man est réhabilité et clôturé, le lycée moderne est en chantier pour sa réhabilitation totale, le lycée professionnel est achevé et attend son équipement afin de rouvrir ses portes à ses stagiaires. Nous avons aussi eu l’amélioration des services de santé. L’audiovisuel est désormais accessible par tous, avec la réhabilitation du centre émetteur de la Rti. A côté de tout ça, il ne faut pas oublier les nombreux dons aux populations, à la chefferie traditionnelle et autres.
Malgré tous ces acquis, Man demeure toujours une ville poussiéreuse...
Je ne dis pas non. Mais, il faut reconnaître qu’en peu de temps, Man a eu beaucoup. Nous attendons tout de même le reste des 15 kilomètres de bitume promis par le chef de l’Etat et je suis confiant qu’en homme de parole, nous pourrons obtenir cela avant la fin de son mandat. Le reprofilage lourd de l’axe Man-Kouibly a démarré à partir de la Cnps (agence de la Caisse nationale de prévoyance sociale à la sortie de la ville en allant vers Kouibly, Ndlr). Cela est le signe qu’un autre projet doit prendre en compte la voie qui part de la préfecture à la Cnps. Nous continuons de découvrir les retombées de cette visite. Nous espérons avoir beaucoup plus. Nous constatons que la voie principale se dégrade, moins d’un an après sa réhabilitation. Il y a aussi les lampes qui ont été volées sur plus d’une cinquantaine de poteaux électriques nouvellement installés par le Ppu dans le cadre du renforcement du réseau électrique au quartier Campus 2, Lycée club extension en allant vers Grand Gbapleu.
Quels commentaires ?
Je pense que cette situation n’est pas du fait du président de la République. Une chose est de faire et l’autre consiste à préserver les acquis. Pour moi, il appartient à chacun de s’engager dans la réalisation de l’émergence promise par le président de la République. Voilà un peuple à qui un chef montre la voie à suivre. Il a fait le bitume. Mais la qualité est du ressort de l’entreprise qui a fait un travail de moyenne qualité. L’avenue Alassane Ouattara est en train de se dégrader à un rythme accéléré. Par contre, la voie qui part du Stade Léon Robert est toujours intacte. Je pense qu’il est important que les structures techniques en charge du contrôle de la qualité des travaux à réaliser se réveillent pour ne pas qu’on dupe le peuple de Côte d’Ivoire. Parce que c’est l’argent du contribuable qui est ainsi engagé dans ces dépenses. Concernant les travaux d’électrification, l’Etat s’emploie à apporter le bonheur au quotidien des populations. On découvre qu’au sein de ces populations, il y a des brebis galeuses qui vont voler les lampes, les câbles. Je pense qu’il y a quelque chose à faire. Et il faut un sursaut pour dénoncer ces pratiques. Que chacun soit son propre policier dans son quartier pour la préservation et la sauvegarde des biens publics. C’est cet appel que je voudrais lancer.
Doit-on forcément attendre les visites d’Etat pour espérer bénéficier du développement ?
Il est vrai que les visites d’Etat sont des opportunités inouïes de développement. Mais, il y a d’autres programmes mis sur pied par le gouvernement pour booster le développement ; le Programme national de développement (Pnd), par exemple, qui prend en compte chaque région et chaque département. Ces programmes nous permettent de définir les priorités par localité en termes d’infrastructures et autres besoins. Il y a des programmes qui sont déjà en cours, avec l’appui des partenaires ; il n’y a pas de raison qu’on ne puisse pas atteindre le développement.
Cet entretien m’offre l’opportunité d’appeler chacun des Ivoiriens à s’engager dans le processus de réconciliation nationale pour qu’on puisse réaliser la cohésion sociale en Côte d’Ivoire. Ce qui va permettre d’aboutir à l’émergence que le président de la République souhaite de tous ses vœux. Et l’émergence pour laquelle il engage toute son énergie, tous ses efforts. Et nous ne connaîtrons pas cette émergence sans la cohésion sociale, sans la paix.
Réalisé par Kindo Ousseny à Man