L’entrée en vigueur du décret portant interdiction de la production, de l’importation, de la commercialisation, de la détention et de l’utilisation des sachets plastiques est prévue pour le 23 novembre prochain. Que va-t-il se passer à partir de cette date ?
Avant l’échéance du 23 novembre, (ndlr: lire le décret portant interdiction des sachets plastiques, à la page 8), le ministre de l’Environnement, de la Salubrité Urbaine et du Développement durable, Allah Kouadio Rémi a initié une rencontre le mercredi 6 novembre avec la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI) pour rassurer les patrons.
Les caractéristiques des sachets interdits
En réponse aux préoccupations des opérateurs économiques sur le décret portant interdiction des sachets plastiques, le ministre a fait les précisions suivantes : Le sachet plastique ordinaire interdit a les caractéristiques suivantes : il est fabriqué Polyéthylène basse densité (PEBD) ou en tout autre matériau ; son épaisseur est inférieure ou égale à 50 microns quelles que soient ses dimensions en longueur et en largeur. Il est non dégradable ou oxo-biodégradable.
Ses usages
On le trouve généralement dans les grandes surfaces où, il sert à l’emballage des provisions des clients, dans la restauration de rue et dans la distribution d’aliments vendus sur la voie publique. Le sachet interdit est également utilisé pour le transport et la protection de tous types d’articles et de marchandises.
Les sachets autorisés
En ce qui concerne les sachets autorisés, le ministre a rappelé que ce sont les sachets conçus en Polyéthylène basse densité (PEBD) ou en tout autre matériau ; dégradable (oxo-dégradable et/ou biodégradable). Leur épaisseur doit être strictement supérieure à 50 microns. Sur l’étiquetage doit apparaitre l’identité du fabricant, les spécifications techniques (matériau, épaisseur, résistance en poids), la durée de vie en mois, la mention "Biodégradable" ou "Oxo-biodégradable".
Exceptions et dérogations
Dans le cadre de l’application du décret portant interdiction des sachets plastiques, des exceptions et dérogations ont été prises par le gouvernement. Ne sont pas visées par le décret, les activités militaires, les situations de guerre, les activités médicales, agricoles et de salubrité. De même, peuvent être exemptés, les opérateurs ayant eu une autorisation de continuer la production, le transport ou la commercialisation des sachets plastiques. Ils devront en faire la demande au ministère de l’Environnement et de la Salubrité publique auparavant. En outre, ils devront présenter un plan de gestion environnemental. Ce plan devra préciser clairement le trajet de chaque sachet plastique, depuis sa fabrication jusqu’à sa fin de vie. Le ministre explique que cette mesure traduit la volonté du gouvernement de, « protéger l’environnement et d’offrir aux populations, un meilleur cadre de vie.»
L’inquiétude des travailleurs du secteur
Du côté des travailleurs du secteur de la plasturgie l’heure n’est pas à la sérénité. Avec l’entrée en vigueur du décret, on craint des suppressions massives d’emplois. « L’application de cette mesure engendre inévitablement la suppression des emplois, et ce sont 100 mille travailleurs, pour une masse salariale de 30 milliards de francs CFA, qui sont menacés », déplore Michel Djihi, porte-parole des travailleurs du secteur, réunis au sein d’un collectif. Selon M. Djihi, c’est « plus de 200 milliards de francs CFA de chiffres d’affaires que vont perdre les producteurs. » Il affirme craindre la fermeture de, « plus de 80 sociétés».
M. Djihi révèle par ailleurs que, « L’Etat n’échappe pas aux impacts négatifs de cette mesure puisqu’il enregistre 40 milliards de francs de perte fiscale ». Toujours selon lui, le délai de six mois imparti aux opérateurs économiques pour écouler leur stock, «n’est pas tenable ». Le collectif propose, « au pire des cas », l’utilisation des plastiques biodégradables en substitution des sachets plastiques et la promotion de la collecte et du recyclage, source, de « création de nouveaux emplois ». De sources proches du dossier, on rapporte que l’enlèvement des sachets plastiques dans les rues sera encouragé par l’achat des sachets usagés aux personnes qui les ramassent.
Samuel Guelah
Avant l’échéance du 23 novembre, (ndlr: lire le décret portant interdiction des sachets plastiques, à la page 8), le ministre de l’Environnement, de la Salubrité Urbaine et du Développement durable, Allah Kouadio Rémi a initié une rencontre le mercredi 6 novembre avec la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI) pour rassurer les patrons.
Les caractéristiques des sachets interdits
En réponse aux préoccupations des opérateurs économiques sur le décret portant interdiction des sachets plastiques, le ministre a fait les précisions suivantes : Le sachet plastique ordinaire interdit a les caractéristiques suivantes : il est fabriqué Polyéthylène basse densité (PEBD) ou en tout autre matériau ; son épaisseur est inférieure ou égale à 50 microns quelles que soient ses dimensions en longueur et en largeur. Il est non dégradable ou oxo-biodégradable.
Ses usages
On le trouve généralement dans les grandes surfaces où, il sert à l’emballage des provisions des clients, dans la restauration de rue et dans la distribution d’aliments vendus sur la voie publique. Le sachet interdit est également utilisé pour le transport et la protection de tous types d’articles et de marchandises.
Les sachets autorisés
En ce qui concerne les sachets autorisés, le ministre a rappelé que ce sont les sachets conçus en Polyéthylène basse densité (PEBD) ou en tout autre matériau ; dégradable (oxo-dégradable et/ou biodégradable). Leur épaisseur doit être strictement supérieure à 50 microns. Sur l’étiquetage doit apparaitre l’identité du fabricant, les spécifications techniques (matériau, épaisseur, résistance en poids), la durée de vie en mois, la mention "Biodégradable" ou "Oxo-biodégradable".
Exceptions et dérogations
Dans le cadre de l’application du décret portant interdiction des sachets plastiques, des exceptions et dérogations ont été prises par le gouvernement. Ne sont pas visées par le décret, les activités militaires, les situations de guerre, les activités médicales, agricoles et de salubrité. De même, peuvent être exemptés, les opérateurs ayant eu une autorisation de continuer la production, le transport ou la commercialisation des sachets plastiques. Ils devront en faire la demande au ministère de l’Environnement et de la Salubrité publique auparavant. En outre, ils devront présenter un plan de gestion environnemental. Ce plan devra préciser clairement le trajet de chaque sachet plastique, depuis sa fabrication jusqu’à sa fin de vie. Le ministre explique que cette mesure traduit la volonté du gouvernement de, « protéger l’environnement et d’offrir aux populations, un meilleur cadre de vie.»
L’inquiétude des travailleurs du secteur
Du côté des travailleurs du secteur de la plasturgie l’heure n’est pas à la sérénité. Avec l’entrée en vigueur du décret, on craint des suppressions massives d’emplois. « L’application de cette mesure engendre inévitablement la suppression des emplois, et ce sont 100 mille travailleurs, pour une masse salariale de 30 milliards de francs CFA, qui sont menacés », déplore Michel Djihi, porte-parole des travailleurs du secteur, réunis au sein d’un collectif. Selon M. Djihi, c’est « plus de 200 milliards de francs CFA de chiffres d’affaires que vont perdre les producteurs. » Il affirme craindre la fermeture de, « plus de 80 sociétés».
M. Djihi révèle par ailleurs que, « L’Etat n’échappe pas aux impacts négatifs de cette mesure puisqu’il enregistre 40 milliards de francs de perte fiscale ». Toujours selon lui, le délai de six mois imparti aux opérateurs économiques pour écouler leur stock, «n’est pas tenable ». Le collectif propose, « au pire des cas », l’utilisation des plastiques biodégradables en substitution des sachets plastiques et la promotion de la collecte et du recyclage, source, de « création de nouveaux emplois ». De sources proches du dossier, on rapporte que l’enlèvement des sachets plastiques dans les rues sera encouragé par l’achat des sachets usagés aux personnes qui les ramassent.
Samuel Guelah