Les producteurs de coton sont tout à fait opposés à l’application du "zoning" dans leurs régions d’activité.
Les producteurs ont interpellé le ministre de l’Agriculture sur les risques du "zoning". Un système proposé par Coulibaly Sangafowa aux acteurs du secteur, dans le cadre de la réforme du binôme coton-anacarde, à Yamoussoukro, le 6 septembre 2013. Une réforme consistant à limiter dès la campagne prochaine, les espaces des sociétés cotonnières d’encadrement, d’égrainage ou des usiniers. Le 6 novembre à Korhogo, les cotonculteurs ont exprimé leur mécontentement à la réunion de l’Association des faîtières de la filière coton de Côte d’Ivoire (Afficot-ci) et du comité de crise du "zoning".
Ils ont notifié à Yéo Nangalorou, président de l’Afficot-ci, leur colère vis-à-vis de leur ministère de tutelle. Pilotant le comité de crise du "zoning", Ouattara Wédandoho Adama a exposé à Yéo Nangalorou les dangers liés à la mise en œuvre de ce décret gouvernemental. L’expérience douloureuse et amère avec l’ex-société cotonnière (Lcci), le paiement raté des décades, la concurrence entre les égraineurs, la qualité du coton graine (plus de 75% de 2ème choix par le passé), le manque de considération et de respect pour les producteurs par le personnel des sociétés cotonnières…sont «des raisons qui contraignent les paysans à refuser le "zoning". "Ce système, justifie leur président, favorise plus les sociétés cotonnières que les producteurs, les plus pauvres et les plus faibles de la chaîne».
Ouattara Wédandoho Adama soutient ne guère comprendre que le président du conseil d’administration (Pca) de l’Intercoton, le président de l’Afficot-ci et le ministre de l’Agriculture, tous informés des conditions difficiles de travail des cotonculteurs, soient silencieux face à leur détresse.
Eu égard aux difficultés rencontrées pendant la longue crise qui a failli emporter la filière coton, les producteurs refusent de perdre les privilèges acquis auprès des sociétés cotonnières, avec lesquelles ils collaboraient de façon volontaire et libre. «Par ma voix, le comité de crise vous demande d’aller signifier notre désaccord avec le "zoning" au gouvernement et au chef de l’Etat. Car nous ne voulons plus revivre la souffrance du monopole des sociétés cotonnières. La Côte d’Ivoire n’acceptera pas de revenir au temps colonial ; les producteurs ne subiront pas non plus le monopole des sociétés cotonnières.
Nous ne voulons plus revivre l’esclavage que ces sociétés nous imposaient». Aussi comptent-ils tout mettre en œuvre pour prendre à témoin l’opinion nationale et internationale, à l’occasion de la tournée prochaine du ministre de l’Agriculture dans la région. Le président de l’Afficot-ci a, lui, promis de mettre tout en œuvre pour faciliter une rencontre entre eux et Coulibaly Sangafowa Mamadou. Mais avant, il a livré aux producteurs les arguments de l’Etat, favorables au "zoning". Ils sont, selon lui, relatifs au désordre des égraineurs qui entame la qualité de la fibre ivoirienne sur le marché international, le nomadisme des producteurs qui génère des impayés, etc.
Cheick Timité à Korhogo
Les producteurs ont interpellé le ministre de l’Agriculture sur les risques du "zoning". Un système proposé par Coulibaly Sangafowa aux acteurs du secteur, dans le cadre de la réforme du binôme coton-anacarde, à Yamoussoukro, le 6 septembre 2013. Une réforme consistant à limiter dès la campagne prochaine, les espaces des sociétés cotonnières d’encadrement, d’égrainage ou des usiniers. Le 6 novembre à Korhogo, les cotonculteurs ont exprimé leur mécontentement à la réunion de l’Association des faîtières de la filière coton de Côte d’Ivoire (Afficot-ci) et du comité de crise du "zoning".
Ils ont notifié à Yéo Nangalorou, président de l’Afficot-ci, leur colère vis-à-vis de leur ministère de tutelle. Pilotant le comité de crise du "zoning", Ouattara Wédandoho Adama a exposé à Yéo Nangalorou les dangers liés à la mise en œuvre de ce décret gouvernemental. L’expérience douloureuse et amère avec l’ex-société cotonnière (Lcci), le paiement raté des décades, la concurrence entre les égraineurs, la qualité du coton graine (plus de 75% de 2ème choix par le passé), le manque de considération et de respect pour les producteurs par le personnel des sociétés cotonnières…sont «des raisons qui contraignent les paysans à refuser le "zoning". "Ce système, justifie leur président, favorise plus les sociétés cotonnières que les producteurs, les plus pauvres et les plus faibles de la chaîne».
Ouattara Wédandoho Adama soutient ne guère comprendre que le président du conseil d’administration (Pca) de l’Intercoton, le président de l’Afficot-ci et le ministre de l’Agriculture, tous informés des conditions difficiles de travail des cotonculteurs, soient silencieux face à leur détresse.
Eu égard aux difficultés rencontrées pendant la longue crise qui a failli emporter la filière coton, les producteurs refusent de perdre les privilèges acquis auprès des sociétés cotonnières, avec lesquelles ils collaboraient de façon volontaire et libre. «Par ma voix, le comité de crise vous demande d’aller signifier notre désaccord avec le "zoning" au gouvernement et au chef de l’Etat. Car nous ne voulons plus revivre la souffrance du monopole des sociétés cotonnières. La Côte d’Ivoire n’acceptera pas de revenir au temps colonial ; les producteurs ne subiront pas non plus le monopole des sociétés cotonnières.
Nous ne voulons plus revivre l’esclavage que ces sociétés nous imposaient». Aussi comptent-ils tout mettre en œuvre pour prendre à témoin l’opinion nationale et internationale, à l’occasion de la tournée prochaine du ministre de l’Agriculture dans la région. Le président de l’Afficot-ci a, lui, promis de mettre tout en œuvre pour faciliter une rencontre entre eux et Coulibaly Sangafowa Mamadou. Mais avant, il a livré aux producteurs les arguments de l’Etat, favorables au "zoning". Ils sont, selon lui, relatifs au désordre des égraineurs qui entame la qualité de la fibre ivoirienne sur le marché international, le nomadisme des producteurs qui génère des impayés, etc.
Cheick Timité à Korhogo