Très peu d’actions ont été menées jusqu’alors pour donner toute sa valeur à l’énergie solaire. En effet, les pouvoirs publics semblent réticents à créer un cadre réellement propice à son développement. Toutefois, des opérateurs économiques privés essaient, tant bien que mal, de valoriser l’énergie solaire en Côte d’Ivoire.
Dix à vingt ans en arrière, l’énergie solaire n’était qu’une vue de l’esprit car les Ivoiriens n’y avaient pas accès. Seuls des ressortissants étrangers et quelques privilégiés pouvaient s’offrir le luxe d’un dispositif d’énergie solaire à domicile. Une raison simple à cela : cette énergie, dite renouvelable, était excessivement chère. Il fallait débourser un minimum 5 à 10 millions FCFA pour être équipé au solaire.
Et les quelques sociétés qui faisaient la promotion du solaire en terre ivoirienne n’avaient guère d’audience. Toutes leurs démarches relatives à la baisse des prix des panneaux solaires, à la défiscalisation des équipements solaires, aux facilités d’accès pour l’installation par des entreprises spécialisées étaient sans issue.
La raison est bien connue, celle de la concurrence que le solaire était censée amener vis-à-vis de l’énergie électrique classique. La Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE) est en effet, depuis toujours, le seul acteur du marché à vendre de l’électricité aux ménages. Dès lors, pourquoi donner de la place au solaire ? Connaissant les nombreux avantages qu’offre le solaire, les décideurs ont toujours protégé leurs intérêts au détriment d’une source d’énergie qui viendrait résoudre plusieurs problèmes de développement.
Pourtant, plusieurs localités du pays sont encore plongées dans l’obscurité et l’énergie solaire est une très bonne alternative.
Mais l’Etat ivoirien a montré quelque réticence à s’engager dans un soutien à cette alternative. Fort heureusement, les choses ont progressivement évolué et l’on arrive aujourd’hui à un stade où le solaire commence, enfin, à rayonner quelque peu, et même si les pouvoirs publics n’ont pas véritablement évolué dans leur manière de voir, les acteurs du privé ne dorment pas sur leurs lauriers. A travers l’Association ivoirienne des énergies renouvelables (AIENR), le président Boraud Edi et ses pairs continuent de se battre pour que l’énergie solaire ait la place qu’il mérite. Et les populations ivoiriennes, ont, elles aussi, commencé à répondre aux offres du solaire.
Quelques initiatives assez louables
Aujourd’hui, l’on est en mesure de dire que l’énergie solaire gagne du terrain. Pour preuve, plusieurs initiatives sont prises par les acteurs ou professionnels du solaire. Il y a des installations solaires ça et là, aussi bien dans le milieu urbain que rural. Mais il faut aussi reconnaître que le cout des prestations et installations ont également baissé d’un bon cran. De nombreuses offres sont disponibles. Chez NOA Trading, par exemple, un dispositif composé d’un panneau de 20 Wc avec un régulateur de charge de 6.6 A et une batterie de 50Ah/12 est accessible à 450 000 FCFA.
Pour un équipement solaire de 4 ampoules plus 1 prise pour un téléviseur de 25 watts maximum, il faudra débourser près de 750 000 FCFA. Si une personne veut mettre dans sa maison 10 ampoules, 3 prises téléviseur de 100 watts et brancher un ordinateur et son ventilateur, il devra payer 3 500 000 FCFA pour avoir le dispositif solaire requis. Ces tarifs peuvent paraître exorbitants, mais l’on doit voir les effets induits. Avec le solaire, plus besoin de payer une quelconque facture d’électricité à la CIE. Et la personne s’en passe tant que le dispositif fonctionne, disons trois, voire sept ans. Toutefois, il est aussi recommandé de faire des combinaisons entre l’énergie solaire et l’énergie électrique.
Selon Emmanuel Yao, manager général de Lynays, une habitation peut fonctionner avec 30% de solaire et 70% d’énergie fournie par la CIE. Une manière de réduire du tiers le montant des factures domestiques. L’on peut mettre tous les circuits d’éclairage (les lampes en LED) au solaire et les prises à l’énergie de la CIE. L’avantage est qu’on a de la lumière en permanence à domicile, face aux coupures intempestives d’électricité observées. Sous cette option, le directeur général de ED-Services, Edouard Séka, précise qu’on peut avoir un minimum de solaire chez soi à partir de 60 000 à 100 000 FCFA. Aujourd’hui, les Ivoiriens ont plusieurs options pour équiper leurs habitations d’installations photovoltaïques simplifiées. De même, l’on est en mesure de réaliser des chauffe-eau solaires, des lampadaires solaires autonomes pour l’éclairage public, privé et communautaire, des installations solaires en courant continu (12 volts par exemple), des éclairages de stations de distribution de carburants au système solaire (650 Wc), etc.
On propose également des systèmes hybrides qui font la combinaison du solaire au réseau classique et groupe électrogène. Une entreprise ivoirienne peut fonctionner avec les trois dispositifs à la fois. In fine, l’utilisation de systèmes solaires pour les habitations, les centres de santé, les maternités, les écoles, les complexes hôteliers, l’éclairage des parties communes, les stations GSM, les balises marines, les pompes hydrauliques, les stations météorologiques est désormais possible. Reste à faire de cela une réalité dans toutes les contrées encore marginalisées du pays.
Hisser le système solaire chez les agriculteurs
D’autres possibilités s’offrent également. Il s’agit d’utiliser l’énergie solaire pour l’éclairage de campements pour les producteurs de café-cacao, d’hévéa, de palmier à huile, etc. Plusieurs d’entre eux restent encore plongés dans l’obscurité totale, pourtant la solution solaire existe. Et certains producteurs de grandes et moyennes tailles ont suffisamment de ressources financières pour se procurer de l’énergie solaire. Ce n’est qu’une question de sensibilisation et d’opportunité à saisir.
Certains ont pris l’option des groupes électrogènes, qui, d’ailleurs sont encore plus onéreux. Pourtant, le solaire est à leur portée sans qu’ils le sachent… Il faut simplement les sensibiliser, dans des campements parfois très isolés, pour faire de l’énergie solaire un autre moyen de faire fructifier leurs richesses. En Côte d’Ivoire, sans risque de se tromper, l’on peut affirmer que le système solaire avance à petit pas et gagne progressivement du terrain. Un élan qui pourrait s’accélérer si les pouvoirs publics essayaient de créer des conditions plus agréables de travail pour les opérateurs privés, qui, hormis le profit recherché, pourraient apporter des solutions dans le sens du développement durable avec la promotion du solaire comme énergie renouvelable.
Aujourd’hui, l’énergie solaire est à la portée des revenus moyens.
Energies renouvelables… le biogaz aussi
Le secteur des énergies renouvelables en Côte d’Ivoire va gagner en dynamisme dans les prochaines années avec un projet pilote sur le biogaz porté par BTS-General Trading, qui s’est est engagé à fournir des solutions économiques et efficaces pour mettre en place des usines domestiques de biogaz. « Notre but est de fournir des solutions durables aux demandes grandissantes pour une population croissante assistant à l’adaptation dans un environnement rapidement changeant. Par exemple, la cuisinière est chauffée par du bois en combustion, du charbon, la bouse animale ou les résidus de récolte. Nous avons lancé depuis cette année 2013, un projet pilote, pour l’expérimentation et la promotion du biogaz en Côte d’Ivoire.
Ce pour lutter contre la déforestation et faire face au grand problème écologique d’une part, et pour faire face aux fortes demandes d’une population grandissante en énergie », précisent les promoteurs, qui ne manquent pas d’ajouter que la technologie du biogaz, qui convertit les déchets biologiques en énergie « est considérée par plusieurs experts comme un outil excellent pour améliorer les vies, les moyens de subsistance et la santé dans les pays en voie de développement. Le besoin peut être comblé par des sources d’énergie relativement simples mais extrêmement efficaces, favorisées petit à petit à travers l’Afrique ». Pour promouvoir l’utilisation optimale de tous les genres de ressources en énergie renouvelable, cette structure entend habiliter les potentiels ruraux en fournissant des opportunités pour une meilleure croissance économique.
S. d’Avignon.
Dix à vingt ans en arrière, l’énergie solaire n’était qu’une vue de l’esprit car les Ivoiriens n’y avaient pas accès. Seuls des ressortissants étrangers et quelques privilégiés pouvaient s’offrir le luxe d’un dispositif d’énergie solaire à domicile. Une raison simple à cela : cette énergie, dite renouvelable, était excessivement chère. Il fallait débourser un minimum 5 à 10 millions FCFA pour être équipé au solaire.
Et les quelques sociétés qui faisaient la promotion du solaire en terre ivoirienne n’avaient guère d’audience. Toutes leurs démarches relatives à la baisse des prix des panneaux solaires, à la défiscalisation des équipements solaires, aux facilités d’accès pour l’installation par des entreprises spécialisées étaient sans issue.
La raison est bien connue, celle de la concurrence que le solaire était censée amener vis-à-vis de l’énergie électrique classique. La Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE) est en effet, depuis toujours, le seul acteur du marché à vendre de l’électricité aux ménages. Dès lors, pourquoi donner de la place au solaire ? Connaissant les nombreux avantages qu’offre le solaire, les décideurs ont toujours protégé leurs intérêts au détriment d’une source d’énergie qui viendrait résoudre plusieurs problèmes de développement.
Pourtant, plusieurs localités du pays sont encore plongées dans l’obscurité et l’énergie solaire est une très bonne alternative.
Mais l’Etat ivoirien a montré quelque réticence à s’engager dans un soutien à cette alternative. Fort heureusement, les choses ont progressivement évolué et l’on arrive aujourd’hui à un stade où le solaire commence, enfin, à rayonner quelque peu, et même si les pouvoirs publics n’ont pas véritablement évolué dans leur manière de voir, les acteurs du privé ne dorment pas sur leurs lauriers. A travers l’Association ivoirienne des énergies renouvelables (AIENR), le président Boraud Edi et ses pairs continuent de se battre pour que l’énergie solaire ait la place qu’il mérite. Et les populations ivoiriennes, ont, elles aussi, commencé à répondre aux offres du solaire.
Quelques initiatives assez louables
Aujourd’hui, l’on est en mesure de dire que l’énergie solaire gagne du terrain. Pour preuve, plusieurs initiatives sont prises par les acteurs ou professionnels du solaire. Il y a des installations solaires ça et là, aussi bien dans le milieu urbain que rural. Mais il faut aussi reconnaître que le cout des prestations et installations ont également baissé d’un bon cran. De nombreuses offres sont disponibles. Chez NOA Trading, par exemple, un dispositif composé d’un panneau de 20 Wc avec un régulateur de charge de 6.6 A et une batterie de 50Ah/12 est accessible à 450 000 FCFA.
Pour un équipement solaire de 4 ampoules plus 1 prise pour un téléviseur de 25 watts maximum, il faudra débourser près de 750 000 FCFA. Si une personne veut mettre dans sa maison 10 ampoules, 3 prises téléviseur de 100 watts et brancher un ordinateur et son ventilateur, il devra payer 3 500 000 FCFA pour avoir le dispositif solaire requis. Ces tarifs peuvent paraître exorbitants, mais l’on doit voir les effets induits. Avec le solaire, plus besoin de payer une quelconque facture d’électricité à la CIE. Et la personne s’en passe tant que le dispositif fonctionne, disons trois, voire sept ans. Toutefois, il est aussi recommandé de faire des combinaisons entre l’énergie solaire et l’énergie électrique.
Selon Emmanuel Yao, manager général de Lynays, une habitation peut fonctionner avec 30% de solaire et 70% d’énergie fournie par la CIE. Une manière de réduire du tiers le montant des factures domestiques. L’on peut mettre tous les circuits d’éclairage (les lampes en LED) au solaire et les prises à l’énergie de la CIE. L’avantage est qu’on a de la lumière en permanence à domicile, face aux coupures intempestives d’électricité observées. Sous cette option, le directeur général de ED-Services, Edouard Séka, précise qu’on peut avoir un minimum de solaire chez soi à partir de 60 000 à 100 000 FCFA. Aujourd’hui, les Ivoiriens ont plusieurs options pour équiper leurs habitations d’installations photovoltaïques simplifiées. De même, l’on est en mesure de réaliser des chauffe-eau solaires, des lampadaires solaires autonomes pour l’éclairage public, privé et communautaire, des installations solaires en courant continu (12 volts par exemple), des éclairages de stations de distribution de carburants au système solaire (650 Wc), etc.
On propose également des systèmes hybrides qui font la combinaison du solaire au réseau classique et groupe électrogène. Une entreprise ivoirienne peut fonctionner avec les trois dispositifs à la fois. In fine, l’utilisation de systèmes solaires pour les habitations, les centres de santé, les maternités, les écoles, les complexes hôteliers, l’éclairage des parties communes, les stations GSM, les balises marines, les pompes hydrauliques, les stations météorologiques est désormais possible. Reste à faire de cela une réalité dans toutes les contrées encore marginalisées du pays.
Hisser le système solaire chez les agriculteurs
D’autres possibilités s’offrent également. Il s’agit d’utiliser l’énergie solaire pour l’éclairage de campements pour les producteurs de café-cacao, d’hévéa, de palmier à huile, etc. Plusieurs d’entre eux restent encore plongés dans l’obscurité totale, pourtant la solution solaire existe. Et certains producteurs de grandes et moyennes tailles ont suffisamment de ressources financières pour se procurer de l’énergie solaire. Ce n’est qu’une question de sensibilisation et d’opportunité à saisir.
Certains ont pris l’option des groupes électrogènes, qui, d’ailleurs sont encore plus onéreux. Pourtant, le solaire est à leur portée sans qu’ils le sachent… Il faut simplement les sensibiliser, dans des campements parfois très isolés, pour faire de l’énergie solaire un autre moyen de faire fructifier leurs richesses. En Côte d’Ivoire, sans risque de se tromper, l’on peut affirmer que le système solaire avance à petit pas et gagne progressivement du terrain. Un élan qui pourrait s’accélérer si les pouvoirs publics essayaient de créer des conditions plus agréables de travail pour les opérateurs privés, qui, hormis le profit recherché, pourraient apporter des solutions dans le sens du développement durable avec la promotion du solaire comme énergie renouvelable.
Aujourd’hui, l’énergie solaire est à la portée des revenus moyens.
Energies renouvelables… le biogaz aussi
Le secteur des énergies renouvelables en Côte d’Ivoire va gagner en dynamisme dans les prochaines années avec un projet pilote sur le biogaz porté par BTS-General Trading, qui s’est est engagé à fournir des solutions économiques et efficaces pour mettre en place des usines domestiques de biogaz. « Notre but est de fournir des solutions durables aux demandes grandissantes pour une population croissante assistant à l’adaptation dans un environnement rapidement changeant. Par exemple, la cuisinière est chauffée par du bois en combustion, du charbon, la bouse animale ou les résidus de récolte. Nous avons lancé depuis cette année 2013, un projet pilote, pour l’expérimentation et la promotion du biogaz en Côte d’Ivoire.
Ce pour lutter contre la déforestation et faire face au grand problème écologique d’une part, et pour faire face aux fortes demandes d’une population grandissante en énergie », précisent les promoteurs, qui ne manquent pas d’ajouter que la technologie du biogaz, qui convertit les déchets biologiques en énergie « est considérée par plusieurs experts comme un outil excellent pour améliorer les vies, les moyens de subsistance et la santé dans les pays en voie de développement. Le besoin peut être comblé par des sources d’énergie relativement simples mais extrêmement efficaces, favorisées petit à petit à travers l’Afrique ». Pour promouvoir l’utilisation optimale de tous les genres de ressources en énergie renouvelable, cette structure entend habiliter les potentiels ruraux en fournissant des opportunités pour une meilleure croissance économique.
S. d’Avignon.