L’enquête ordonnée par le gouvernement ivoirien sur la situation qui prévaut dans la forêt classée du Mont Péko et ses périphéries après l’arrestation d’Amadé Ouéremi a livré ses conclusions le mercredi 12 novembre 2013 au district d’Abidjan, Plateau. Restituée par le Directeur de l’Addr, Fidèle Sarrassoro, l’enquête révèle que l’arrestation d’Amadé Ouéremi n’a crée aucun incident majeur dans la zone. 6715 ménages ont été recensés dans la forêt classée du Mont Péko. Les résultats montrent que le parc est occupé par 54 % de nationaux, 46% de non nationaux dont des Burkinabé. Cette dernière frange représente 99% du vivier des squatters du mont Peko. La situation des enfants est plus préoccupante, car ils représentent 50% de la population dans le parc ; ils constituent le principal vivier de la main d’œuvre. Ils ne sont ni déclarés, ni scolarisés et ne sont non plus vaccinés. Le Directeur de l’Addr affirme qu’une grande partie du Parc est cultivée. Les cultures de rentes, concernent le Cacao, le Café, l’hévéa. « La quasi-totalité des ménages vivant dans le parc accepte de quitter le parc mais demande un délai de grâce jusqu’en décembre 2013 avant de quitter les lieux, après les cueillettes et saignées », souligne le directeur de l’Adrr. Concernant les ex-combattants d’Amadé Ouéremi, le directeur de l’Addr affirme que ceux-ci constituent en réalité, les éléments de la garde rapprochée de la famille d’Amadé Ouéremi. Ils ont été déjà démobilisés et remis à l’Onuci. Aujourd’hui ils ne constituent plus une menace et ils sont prêts à retourner sur leurs lieux d’origine. Apres la restitution des résultats de l’enquête, un court moment d’échanges a eu lieu entre la délégation gouvernementale, les ambassadeurs et les partenaires au développement présents. A la fin des échanges, le ministre d’Etat, ministtre de l’Intérieur et de la Sécurité, Hamed Bakayoko qui n’a pas voulu s’attarder sur la question d’Amadé Ouéremi, a précisé que la priorité demeurait le règlement de la situation qui prévalait dans la forêt classée du Mont Péko : « Amadé Ouéremi a fait l’objet d’un processus judiciaire qui reste en cours. Nous devons préserver la forêt classée du Mont Péko. Le Mont Péko est classé parc national. La gestion de cette question doit respecter certaines contraintes humanitaires, liées aux droits de l’enfance et de l’Homme. Pour aborder une telle question, nous devions au préalable sensibiliser nos partenaires techniques. Ensuite, à travers un groupe de travail, mettre ensemble nos compétences pour élaborer un plan d’action à court et long terme. Nous avons donc convenu que rapidement ce groupe de travail soit mis en place et que des conclusions soit proposées dans des délais très bref».
S.M
S.M