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Sport Publié le vendredi 22 novembre 2013 | Nord-Sud

Didier N’Guessan (candidat présidence Africa Sports) : “On veut un nouvel Africa”

Le fils de N'Guessan Zamingo, l'ancien président de l'Africa, Didier N'Guessan, sollicite le suffrage des Membres associés mobilisés pour diriger le club. A une semaine de l'assemblée générale élective, il se dit confiant.

Quel est l'état des lieux à une semaine de l'Ag élective à l'Africa Sports ?
(Sourire) Tout va bien au niveau de mon staff de campagne. Nous sommes bien organisés. Nous avons contacté tous nos supporters et tout le monde est en ordre de bataille pour le toilettage des textes et l'Ag élective prévue le samedi 30 novembre.

Au niveau du club vert et rouge, comment préparez-vous le rendez-vous du 30 novembre ?
J'ai peur… Les choses ne sont pas transparentes dans la manière de faire l'enregistrement des Membres associés mobilisés (Mam).

Comment ?
Les supporters sur les listes de juillet et août 2011 doivent payer 48.000 F Cfa, au titre des deux dernières années de cotisation. Ce sont eux qui ont rendez-vous pour le toilettage des textes. Les nouveaux, eux, doivent payer 5.000 F Cfa pour aller à l'Ag élective.

Où est le problème ?
C'est une question de principe. La Fédération ivoirienne de football (Fif) a dit que sur le listing, il doit avoir automatiquement les Mam qui étaient au toilettage des textes du 16 juillet 2011 et ceux qui étaient à l'Ag du 06 août 2011. Pareil pour les anciennes personnalités du club. Ce sont ces personnes qui doivent constituer le fichier de base sur lequel on travaille pour aller aux élections. Payer 48.000 F Cfa éliminerait beaucoup de supporters. Et dans le même temps, on apprend que des supporters qui ne sont ni sur le listing de juillet encore moins sur celui d'août, s'inscrivent à 2.000 F Cfa. S'ils sont de nouveaux supporters, ils doivent s'inscrire après le 30 novembre et à hauteur de 5.000 F Cfa. Enfin, il n'y a pas de possibilité de contrôler ce qui se fait. On n'a pas les moyens de savoir qui a payé ou pas. Ce n'est pas normal. L'élection du 30 novembre risque de ne pas ramener la paix. Or, c'est ce que nous voulons. J'interpelle la Fif là-dessus. C'est elle qui a fixé les règles du jeu. Elle doit veiller à ce que les choses se déroulent bien. Qu'on n'empêche pas les supporters de s'inscrire.

Quel est votre regard sur les nouveaux statuts du club vert et rouge ?
Ils sont compliqués à comprendre. Les termes sont juridiques et pas faciles à comprendre pour le supporter lambda. C'est clair, c'est complet. On sent que cela a été fait pour le futur. Maintenant, dans le fond, il y a des problèmes. Certaines parties ne prennent pas en compte l'esprit de l'Africa.

Que voulez-vous dire ?
On dit, par exemple, que l'Africa aura trois entités : le conseil des sages, l'association elle-même et la société de gestion qui rapportera de l'argent au club. OK. Les statuts disent aussi que c'est le président de la société de gestion qui est le vrai patron car il s'occupe de la partie professionnelle. Celui qui est élu en tant que président des supporters s'occupe de la partie amateur, c'est-à-dire les moins de 19 ans et les autres sections. Il y a un problème ! Il y a 28 pages et dans le dernier paragraphe, il est écrit que c'est le conseil des sages qui désigne celui qui va constituer la société de gestion. C'est un grand problème. Enfin, il est mentionné que c'est le président élu qui nomme les présidents de comités de base. C'est incompréhensible. C'est juste quel_ques exem_ples mais il y en a beaucoup d'autres. Il y a une confusion des genres. Au lieu de se contenter d'être, l'organe de conciliation devient un exécutant. La société de gestion, au lieu de s'occuper de faire de l'argent devient administrateur. Ce mélange de genres n'est pas bon. J'oubliais un dernier exemple, chacune des entités peut convoquer une Ag extraordinaire. Par exemple, si le conseil des sages a envie de convoquer une Ag extraordinaire, il peut le faire. Même chose pour l'association. Pareil également pour la société de gestion. Cela va envoyer le désordre. Tout ce que l'entité aura à faire avant de convoquer son Ag extraordinaire sera de mentionner l'objet, les raisons et de la convoquer huit jours avant. Le texte est écrit dans des termes très techniques et c'est difficile pour les gens de percevoir toutes ces subtilités.

Faut-il aller à l'Ag élective du 30 novembre dans ces conditions ?
Oui. Mais il faut y aller dans les règles.
Au moment où l'Africa cherche la lumière, l'ex-Pca Koné Cheick Oumar refuse de lâcher du lest et menace… Chacun est responsable de ses propos et de ses actes. L'Africa est une association. On doit sortir de tout ce qui est politique, de tout ce qui est juridique. Entre nous, nous pouvons régler des problèmes. J'ai demandé à Koné Cheick Oumar d'arrêter les procédures judiciaires. C'est contre-productif. Et la Fifa l'interdit. Or, c'est l'organe suprême. Même si nous sommes une association, à partir du moment où nous nous affilions à la Fifa, nous avons d'autres règles à suivre. Il y a des conditions spécifiques où la Fifa autorise le recours aux tribunaux ordinaires. Lorsqu'on ne suit pas ces règlementations, on est suspendu. J'ai parlé à Koné Cheick Oumar. Quand on est serein et qu'on sait qu'on a les supporters avec soi, on n'a pas d'inquiétudes. Il faut mettre balle à terre. Qui les Mam veulent ? Si c'est Koné Cheick, que ce soit lui. Pareil pour Vagba ou moi. Sortons de ce cycle. On veut un nouvel Africa.


Réalisé par Guy-Florentin Yameogo
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