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Économie Publié le samedi 23 novembre 2013 | L’intelligent d’Abidjan

Echanges commerciaux / Accords de partenariat économique : les dessous de la visite du commissaire européen en Côte d’Ivoire

© L’intelligent d’Abidjan Par DR
Karel de Gucht, Commissaire européen chargé du Commerce
Karel De Gucht, Commissaire européen chargé du Commerce de l'Union européenne (UE) a séjourné les 13 et 14 novembre 2013 sur les bords de la lagune Ebrié.

Il était venu faire passer un message des pays européens à la Côte d’Ivoire. Des produits d’exportation dont le binôme café-cacao ou les produits de pêche pourraient être frappés de sanctions, en entrant dans l’espace économique européen si les Accords de partenariat économique (APE) ne sont pas signés d’ici à la date butoir de juin 2014. Cet accord donne un libre accès aux produits d’origine africaine sur les marchés européens. En contrepartie, les entreprises européennes peuvent s’installer où elles veulent dans l’espace économique de la Cedeao. Pour le commissaire européen, la ratification par les 16 pays de la Communauté épargnerait ainsi des surtaxes sur certains produits d’origine africaine. Concernant la Côte d’Ivoire, ce sont les produits d’exportation comme le café et le cacao ou des produits de pêche dont le thon qui pourraient être frappés. Au séminaire gouvernemental ivoirien auquel le commissaire européen a pris part à Abidjan le 14 novembre dernier, il a réaffirmé la position de son Institution. Articulé autour de « émergence économique de la Côte d’Ivoire », le séminaire aura donné l’occasion au Premier ministre, ministre de l’Economie et des Finances, Daniel Kablan Duncan de préciser les positions sur le continent africain. « Il y a les acquis de la réunion de Dakar qui réaffirment la volonté des 16 pays de la Cedeao d’aller rapidement vers la signature d’un APE régional. La finalisation de l’adoption du Tarif Extérieur Commun (TEC) de la Cedeao, avec pour date d’entrée en vigueur le 1er janvier 2015, augure de la perspective proche d’un marché commun ouest-africain. Le processus connaît encore quelques difficultés, notamment en ce qui concerne les mesures d’accompagnement et les délais de ratification par les seize (16) Etats», avait souligné le Premier ministre.

Qu’est-ce qui coince ?
Daniel Kablan Duncan a sa petite idée là-dessus. Pour lui, les nombreuses tractations quant à la ratification d’un APE régional résideraient dans les intérêts de chacun des 16 pays de la Cedeao. «Des difficultés liées à des intérêts variant fortement d’un pays à l’autre, avaient rendu difficile l’organisation des négociations», avait-t-il suggéré. Au cas où les intérêts prendraient le dessus dans les discussions, le Premier ministre n’est pas pour autant alarmiste quant aux sanctions européennes. Selon lui des négociations au cas par cas seront envisagées comme c’est le cas depuis 2007, où, la Côte d’Ivoire et le Ghana, deux pays sur les seize que compte la Cedeao, ont jusque-là, signé des accords intérimaires. «Il y a l’adoption des dispositions transitoires pour certains pays, dont la Côte d’Ivoire, à travers les APE intérimaires», a renchéri Daniel Kablan Duncan.

FO
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