Conjointement financé, à hauteur de 3,9 milliards F Cfa, par l’Etat de Côte d’Ivoire et la Banque mondiale, à travers le Projet d’urgence de renaissance des infrastructures de Côte d’Ivoire (Prici), un pont sera construit, pendant 16 mois, sur le fleuve Comoé situé dans le village de Sérébou (département de Sandégué), à environ 150 km de Bondoukou, dans la région du Gontougo. Le premier coup de pioche de cet important ouvrage promis, depuis le 28 novembre 2012, par le chef de l’Etat, Sem Alassane Ouattara (alors en visite officielle dans cette région), a été lancé, le dimanche dernier, par le Premier ministre, Daniel Kablan Duncan. A cette occasion, le représentant du directeur des Opérations de la Banque mondiale en Côte d’Ivoire, Hamoud Abdel Wedoub Kamil, a fait savoir que l’objectif de cette infrastructure est de «Désenclaver les territoires ruraux situés dans la région Est de la Côte d’Ivoire, en vue de dynamiser la croissance économique et soutenir le développement des zones rurales environnantes, en favorisant l’accès aux marchés et en améliorant la compétitivité de l’agriculture régionale». Car, a-t-il soutenu, «Les infrastructures représentent la clé du développement d’un pays». Pour sa part, le chef du gouvernement ivoirien, Daniel Kablan Duncan, a indiqué que «Ce pont, qui est le moyen de jonction entre le Nord-est et le centre de la Côte d’Ivoire, est un précieux instrument pour le développement économique de la région du Gontougo, l’un des principaux bassins de production de l’igname, des noix de cajou et d’autres productions agricoles qui ravitaillent les marchés de Bouaké et d’Abidjan». Il a surtout précisé qu’en termes de prévision, ce projet de construction de pont va relancer l’activité économique des paysans, des organisations des filières agricoles et des transporteurs. Et va améliorer les conditions de vie d’environ 3 millions d’habitants repartis dans les régions du Gbêkê, du Hambol, du Gontougo et de l’Iffou. Ce qui couvre, respectivement, les départements de Bouaké, Katiola, Dabakala, Bondoukou, Tanda et M’Bahiakro. Ce pont, qui n’est pas, selon le Premier ministre Duncan, «Un acte isolé», représente l’un des programmes identifiés par l’Etat de Côte d’Ivoire et la Banque mondiale en réponse à la crise que notre pays a connue et dont le montant s’élève à 100 milliards F Cfa. «Comme on le voit, la Côte d’Ivoire est bel et bien au travail. L’objectif ainsi visé par le président de la République, pour l’émergence du pays à l’horizon 2020, est de faire en sorte qu’aucune région de la Côte d’Ivoire ne soit en marge du développement», a-t-il martelé. Tout en félicitant, solennellement, le ministre des Infrastructures économiques, Patrick Achi, «L’homme-orchestre» du projet, et son homologue Kouassi Kobenan Adjoumani, qualifié, par lui, d’«Eléphant» de la région du Gontougo. En plus du coordonnateur du Prici, Pierre Dimba, «Pour l’excellence du travail accompli jusque-là», a souligné le premier ministre Duncan. Quand, de son côté, le porte-parole des populations, l’honorable député de Sandégué, Ouattara Aboubacar, a, par ailleurs, adressé au chef du gouvernement la doléance du bitumage de la voie Tanda-Bouaké.
SYLVAIN TAKOUE
Envoyé spécial dans le département de Sandégué
SYLVAIN TAKOUE
Envoyé spécial dans le département de Sandégué
