Abidjan - Allocution d’ouverture de l'ambassadeur des USA, SEM Terence P. McCulley au Panel de discussion sur l’élimination de la Violence basée sur le genre en Côte d’Ivoire
Bonjour Mesdames et Messieurs et soyez les bienvenus à l’Ambassade des États-Unis.
Hier, nous avons débuté la commémoration annuelle des seize jours d’activisme contre la violence sexuelle. Cette campagne internationale a été lancée en 1991 par le Women’s Global Leadership dans le but d’éliminer toutes les formes de violence contre les femmes. La campagne qui a débuté le 25 novembre, Journée Internationale pour l’élimination de la Violence contre les Femmes s’achèvera le 10 décembre, Journée Internationale des Droits de l’Homme.
Les violences sexuelles ou basées sur le genre constituent un problème qui va au-delà des barrières ethniques, raciales, socio-économiques et qui n’a pas de frontières. Elles se produisent en Côte d’Ivoire tout comme aux États-Unis et dans d’autres pays. Il est donc impérieux que nous nous joignions à des évènements de ce genre pour mieux informer nos communautés, y compris celles des régions urbaines comme Abidjan et celles des plus petits villages. Bien que ces 16 jours soient une occasion de souligner l’importance de combattre la violence sexuelle à tous les niveaux, cette année nous aimerions nous concentrer sur la violence conjugale.
On estime qu’une femme sur trois dans le monde a été battue, contrainte à des rapports sexuels forcés ou maltraitée au cours de sa vie. Le plus souvent, ces actes sont du fait de leur conjoint.
Plus d’un tiers des femmes ivoiriennes ont subi des violences physiques selon une étude publiée en septembre par Demographic Health Survey. Dans pratiquement quatre-vingt-dix pour cent des cas, l’auteur est un copain ou un membre de la famille et très souvent le mari. Plus d’un tiers des personnes interrogées lors de l’étude estiment que la violence conjugale est parfois justifiable.
Quarante-deux pour cent des hommes ivoiriens pensent qu’il est parfois justifiable pour un homme de battre sa femme. Pire, 48 pour cent, c’est-à-dire près de la moitié des femmes ivoiriennes pensent qu’il est parfois juste pour un homme de battre sa femme. Abidjan est à peine en dessous de la moyenne nationale de quarante-quatre pour cent. Les femmes vivant à Abidjan sont le plus susceptibles de violence que celles vivant dans d’autres régions du pays. Les femmes issues de familles aisées sont moins nombreuses à penser que battre sa compagne peut trouver des justifications et sont le plus susceptibles à rapporter les cas de violence.
Le but des seize jours d’activisme contre la violence sexuelle est d’affirmer que cela n’est en aucun cas acceptable.
La violence n’est pas limitée au foyer. Elle implique les mutilations génitales féminines, la traite des personnes et les viols. En Côte d’Ivoire, bien que l’âge de la majorité sexuelle soit 18 ans, il est évident que des hommes plus âgés, souvent leurs professeurs ou des voisins en qui elles ont confiance, prennent pour cibles sexuelles des adolescentes. Aux États-Unis et dans d’autres pays, cela est considéré comme un détournement de mineur, un crime puni par la loi. Les adultes qui ont des relations sexuelles avec des adolescentes ne font pas que violer la loi, ils volent aussi l’enfance, la dignité et les droits de ces filles.
Il est important de souligner que les femmes peuvent être violentes dans leurs relations avec les hommes et que la violence se retrouve entre les partenaires de même sexe. Cependant, les femmes sont de loin les plus grandes victimes.
Aucun pays ne peut progresser alors que la moitié de sa population est marginalisée, maltraitée et victime de discriminations. Les États-Unis ont fait de l’égalité des genres et de l’autonomisation de la femme un pilier central de leur politique étrangère. C’est la raison pour laquelle nous saluons les efforts individuels et institutionnels visant à dire non aux violences basées sur le genre. Aujourd’hui nous avons invité quatre Ivoiriens engagés dans cette lutte pour qu’ils partagent leurs expériences.
Madame Véronique Ossohou est responsable de la cellule Violence basée sur le Genre à International Rescue Committe.
L’Imam Cissé Djiguiba est le Responsable de la Fondation Djigui qui lutte contre les mutilations génitales féminines.
Madame Kéhi Cécile Bouokei, est Commissiaire et chef de cabinet à la Préfecture de Police d’Abidjan.
Enfin, Madame Fanta Couliblay est Responsable du Comité National de Lutte contre les Violences faites aux Femmes au Ministère de la Solidarité, de la Femme, de la Famille et de l’Enfant.
Nous vous remercions pour votre participation à cette importante discussion et vous encourageons tous à utiliser ces 16 jours pour parler à vos amis, vos voisins et vos familles de l’importance de lutter contre la violence sous toutes ses formes.
Bonjour Mesdames et Messieurs et soyez les bienvenus à l’Ambassade des États-Unis.
Hier, nous avons débuté la commémoration annuelle des seize jours d’activisme contre la violence sexuelle. Cette campagne internationale a été lancée en 1991 par le Women’s Global Leadership dans le but d’éliminer toutes les formes de violence contre les femmes. La campagne qui a débuté le 25 novembre, Journée Internationale pour l’élimination de la Violence contre les Femmes s’achèvera le 10 décembre, Journée Internationale des Droits de l’Homme.
Les violences sexuelles ou basées sur le genre constituent un problème qui va au-delà des barrières ethniques, raciales, socio-économiques et qui n’a pas de frontières. Elles se produisent en Côte d’Ivoire tout comme aux États-Unis et dans d’autres pays. Il est donc impérieux que nous nous joignions à des évènements de ce genre pour mieux informer nos communautés, y compris celles des régions urbaines comme Abidjan et celles des plus petits villages. Bien que ces 16 jours soient une occasion de souligner l’importance de combattre la violence sexuelle à tous les niveaux, cette année nous aimerions nous concentrer sur la violence conjugale.
On estime qu’une femme sur trois dans le monde a été battue, contrainte à des rapports sexuels forcés ou maltraitée au cours de sa vie. Le plus souvent, ces actes sont du fait de leur conjoint.
Plus d’un tiers des femmes ivoiriennes ont subi des violences physiques selon une étude publiée en septembre par Demographic Health Survey. Dans pratiquement quatre-vingt-dix pour cent des cas, l’auteur est un copain ou un membre de la famille et très souvent le mari. Plus d’un tiers des personnes interrogées lors de l’étude estiment que la violence conjugale est parfois justifiable.
Quarante-deux pour cent des hommes ivoiriens pensent qu’il est parfois justifiable pour un homme de battre sa femme. Pire, 48 pour cent, c’est-à-dire près de la moitié des femmes ivoiriennes pensent qu’il est parfois juste pour un homme de battre sa femme. Abidjan est à peine en dessous de la moyenne nationale de quarante-quatre pour cent. Les femmes vivant à Abidjan sont le plus susceptibles de violence que celles vivant dans d’autres régions du pays. Les femmes issues de familles aisées sont moins nombreuses à penser que battre sa compagne peut trouver des justifications et sont le plus susceptibles à rapporter les cas de violence.
Le but des seize jours d’activisme contre la violence sexuelle est d’affirmer que cela n’est en aucun cas acceptable.
La violence n’est pas limitée au foyer. Elle implique les mutilations génitales féminines, la traite des personnes et les viols. En Côte d’Ivoire, bien que l’âge de la majorité sexuelle soit 18 ans, il est évident que des hommes plus âgés, souvent leurs professeurs ou des voisins en qui elles ont confiance, prennent pour cibles sexuelles des adolescentes. Aux États-Unis et dans d’autres pays, cela est considéré comme un détournement de mineur, un crime puni par la loi. Les adultes qui ont des relations sexuelles avec des adolescentes ne font pas que violer la loi, ils volent aussi l’enfance, la dignité et les droits de ces filles.
Il est important de souligner que les femmes peuvent être violentes dans leurs relations avec les hommes et que la violence se retrouve entre les partenaires de même sexe. Cependant, les femmes sont de loin les plus grandes victimes.
Aucun pays ne peut progresser alors que la moitié de sa population est marginalisée, maltraitée et victime de discriminations. Les États-Unis ont fait de l’égalité des genres et de l’autonomisation de la femme un pilier central de leur politique étrangère. C’est la raison pour laquelle nous saluons les efforts individuels et institutionnels visant à dire non aux violences basées sur le genre. Aujourd’hui nous avons invité quatre Ivoiriens engagés dans cette lutte pour qu’ils partagent leurs expériences.
Madame Véronique Ossohou est responsable de la cellule Violence basée sur le Genre à International Rescue Committe.
L’Imam Cissé Djiguiba est le Responsable de la Fondation Djigui qui lutte contre les mutilations génitales féminines.
Madame Kéhi Cécile Bouokei, est Commissiaire et chef de cabinet à la Préfecture de Police d’Abidjan.
Enfin, Madame Fanta Couliblay est Responsable du Comité National de Lutte contre les Violences faites aux Femmes au Ministère de la Solidarité, de la Femme, de la Famille et de l’Enfant.
Nous vous remercions pour votre participation à cette importante discussion et vous encourageons tous à utiliser ces 16 jours pour parler à vos amis, vos voisins et vos familles de l’importance de lutter contre la violence sous toutes ses formes.