La grogne des entrepreneurs est montée d’un cran depuis que le gouvernement a décidé de ne pas reconnaître comme créances de l’Etat les quelques 152,9 milliards f cfa qu’il restait à payer au titre de la dette publique là où 356 milliards f cfa avaient été initialement au paravent validés. Mais contre toute attente, les résultats de l’audit a pris en compte la période de 2000 à 2012 et a ainsi rejeté plus de 203 milliards de FCFA de factures dues à des fournisseurs locaux. C’est pour toutes ces raisons que le bureau national intérimaire du syndicat national des fournisseurs de l’Etat de Côte d’Ivoire(Synafeci), présidé par Modeste Agbaetou a organisé un point de presse hier à son siège du Plateau. A cette rencontre, le conférencier qui était entouré des membres du bureau exécutif national s’est félicité de la décision du gouvernement d’apurer les créances retenues à partir du 28 novembre prochain. Ce qui va assurément soulager les entreprises actuellement en détresse et relancer les activités du secteur privé. Cela dit, il ne comprend pas le rejet des 203 milliards et demande que des justifications lui soient données sur l’ampleur des rejets ; ce qui représente plus de la moitié des factures émises au trésor public sur la période 2000-2012. Surtout que pour l’instant, les démarches entreprises pour faire valider les factures rejetées n’ont pas été couronnées de succès. C’est pourquoi le président intérimaire du synafeci a demandé à tous fournisseurs d’apporter les pièces justificatives, notamment les bons de commandes et de réception de travaux justifiant que les travaux ont été réalisés Sur les résultats des audits de 2011 et de la décision de paiement des créances, le synafeci demande également à la direction générale du trésor de les associer à cette opération en mettant à leur disposition la liste des fournisseurs à payer mais aussi la manière dont le paiement va être organisé dans les trésoreries. D’ailleurs le communiqué final de l’assemblée générale extraordinaire qui a suivi le point de presse note que le ministre de l’économie et des finances doit publier la liste des factures retenues ainsi que celles rejetées par les audits. Il doit aussi donner les raisons qui ont justifié le rejet et proposer les voies de recours.
Économie Publié le jeudi 28 novembre 2013 | Le Democrate