San Pedro – Les producteurs d’hévéa du district du Bas-Sassandra, mécontents des usiniers de la filière hévéa qui refusent d’acheter la totalité des productions comme convenu, ont exprimé leur colère et interpeller l’Etat, afin que celui-ci joue son rôle d’arbitre.
Au cours d’un point de presse tenu lundi à San Pedro, les producteurs d’hévéa du Sud-ouest, première région productrice d’hévéa en Côte d’Ivoire, ont dénoncé la duplicité actuelle des usiniers qui ferment les ponts bascules et les usines aux sociétés coopératives sans explication, tout en achetant dans le même temps à bas prix du caoutchouc avec des intermédiaires.
« Le caoutchouc n’est plus acheté par les usiniers alors qu’il y a une convention qui nous lie, nous les producteurs aux usiniers, et dans laquelle les usiniers nous engagent de leur vendre la totalité de nos productions », a déclaré Gbonhon Nemlin Emile, le porte-parole des planteurs du Sud-ouest regroupant ceux de San Pedro, Sassandra, Soubré, Grand-Berebi et Tabou.
Depuis le début de l’année, explique Gbonhon Emile, les usiniers fixent des quotas de livraison par société coopérative de producteurs en deçà des quantités produites, laissant sur les bras des producteurs plus des deux tiers de leurs productions de caoutchouc.
Or, dans le même temps, dénoncent les producteurs, des pisteurs ont fait leur entrée dans le secteur de l’hévéa. Ils reçoivent des subventions d’usiniers à qui ils vont vendre à "bas prix" les productions achetées à "bas prix" à des producteurs qui ne savent plus où vendre leurs produits, alors qu’un prix officiel d’achat du caoutchouc est fixé de commun accord, chaque mois, entre usiniers et producteurs.
Le président de la fédération nationale des sociétés coopératives d’hévéa de Côte d’Ivoire, Ouloto Eric, venu soutenir les producteurs du Sud-ouest, a indiqué que ce phénomène nouveau est national et doit interpeller l’Etat, parce que depuis 1999, les producteurs payent 2,5% sur chaque kilogramme de caoutchouc vendu.
« Par rapport à la convention qui lie les usiniers aux producteurs et à l’Etat, nous demandons à l’Etat qui a procédé à la libéralisation de la filière avec un droit de regard sur son application, que ce qui a été convenu soit respecté par les usiniers», ont plaidé les producteurs, expliquant qu'ils sont très endettés.
«Si notre appel n’est pas entendu, nous aviserons, pour que la voix des producteurs soit entendue», a conclu Ouloto Eric.
(Aip)
Jmk/kkp/Ask
Au cours d’un point de presse tenu lundi à San Pedro, les producteurs d’hévéa du Sud-ouest, première région productrice d’hévéa en Côte d’Ivoire, ont dénoncé la duplicité actuelle des usiniers qui ferment les ponts bascules et les usines aux sociétés coopératives sans explication, tout en achetant dans le même temps à bas prix du caoutchouc avec des intermédiaires.
« Le caoutchouc n’est plus acheté par les usiniers alors qu’il y a une convention qui nous lie, nous les producteurs aux usiniers, et dans laquelle les usiniers nous engagent de leur vendre la totalité de nos productions », a déclaré Gbonhon Nemlin Emile, le porte-parole des planteurs du Sud-ouest regroupant ceux de San Pedro, Sassandra, Soubré, Grand-Berebi et Tabou.
Depuis le début de l’année, explique Gbonhon Emile, les usiniers fixent des quotas de livraison par société coopérative de producteurs en deçà des quantités produites, laissant sur les bras des producteurs plus des deux tiers de leurs productions de caoutchouc.
Or, dans le même temps, dénoncent les producteurs, des pisteurs ont fait leur entrée dans le secteur de l’hévéa. Ils reçoivent des subventions d’usiniers à qui ils vont vendre à "bas prix" les productions achetées à "bas prix" à des producteurs qui ne savent plus où vendre leurs produits, alors qu’un prix officiel d’achat du caoutchouc est fixé de commun accord, chaque mois, entre usiniers et producteurs.
Le président de la fédération nationale des sociétés coopératives d’hévéa de Côte d’Ivoire, Ouloto Eric, venu soutenir les producteurs du Sud-ouest, a indiqué que ce phénomène nouveau est national et doit interpeller l’Etat, parce que depuis 1999, les producteurs payent 2,5% sur chaque kilogramme de caoutchouc vendu.
« Par rapport à la convention qui lie les usiniers aux producteurs et à l’Etat, nous demandons à l’Etat qui a procédé à la libéralisation de la filière avec un droit de regard sur son application, que ce qui a été convenu soit respecté par les usiniers», ont plaidé les producteurs, expliquant qu'ils sont très endettés.
«Si notre appel n’est pas entendu, nous aviserons, pour que la voix des producteurs soit entendue», a conclu Ouloto Eric.
(Aip)
Jmk/kkp/Ask