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Économie Publié le jeudi 28 novembre 2013 |

7e Colloque de l’Association internationale des services du Trésor : Allocution de Madame le Ministre auprès du Premier Ministre, chargé de l’Economie et des Finances

© Par Tresor Public
Cérémonie d`ouverture du 7e colloque de l`Association internationale des services Tresor
Jeudi 28 novembre 2013. Abidjan. Le 7e colloque de l`Association internationale des services du Tresor (AIST) qui se déroule jusqu`au 29 novembre, s`est ouvert en présence de la ministre auprès du premier ministre chargée de l`Economie et des Finances, Kaba Nialé.
Messieurs les Membres du Gouvernement,

Monsieur le Représentant du Gouverneur du District d’Abidjan,

Madame et Messieurs les Maires,

Excellences, Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs ;

Mesdames et Messieurs les Représentants des Organisations Internationales, partenaires au développement ;

Monsieur le Directeur Général du Trésor et de la Comptabilité Public, Président de l’Association Internationale des Services du Trésor ;

Monsieur le Directeur National de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest ;

Messieurs les Directeurs Généraux ;

Mesdames et Messieurs les délégués des Pays Membres de l’Association Internationale des Services du Trésor ;

Honorables invités ;

Chers amis de la presse ;

Mesdames et Messieurs,

C’est avec un plaisir que je prends la parole ce jour, à l’occasion de la présente cérémonie consacrée à l’ouverture du 7ème colloque de l’Association Internationale des Services du Trésor, en abrégé AIST.

Je voudrais à cette occasion souhaiter la cordiale bienvenue aux délégations étrangères qui ont effectué le déplacement d’Abidjan, en si grand nombre. Le choix de notre pays pour abriter ces assises dont l’envergure n’est plus à démontrer me réjouis à plus d’un titre.

Je saisis l’opportunité offerte par cette tribune pour saluer et remercier les membres du Gouvernement ainsi que les Ambassadeurs accrédités en Côte d’Ivoire qui, en dépit de leurs nombreuses contraintes ont bien voulu rehausser cette rencontre de leur présence distinguée.

Permettez-moi, par ailleurs, de renouveler ma sincère gratitude à l’AIST, pour l’honneur fait à la Côte d’Ivoire, à travers l’élection de Monsieur KONE Adama, Comptabilité Publique, en qualité de Président d’une Association aussi prestigieuse.

Honorables invités, Mesdames et Messieurs,

Le thème qui nous réunit ce jour, à savoir « La gestion financière des collectivités locales », touche aux aspects financiers du développement local et revêt, de ce fait, une importance singulière.

En effet, le transfert des compétences de l’Etat au profit des collectivités locales induit une certaine autonomie de gestion. Il revient donc à l’Etat de mettre à leur disposition le financement nécessaire à l’exercice des compétences transférées.

Or, le contexte actuel de rareté des ressources rend difficile, voire impossible, l’impérieuse adéquation entre les moyens financiers dont disposent les collectivités locales et les moyens qui leur sont dévolus.

Dès lors, se pose avec intérêt la question de l’efficience de la gestion des finances locales.

En ce qui concerne la Côte d’Ivoire, la politique de décentralisation initiée en 1980, a connu une nouvelle orientation depuis 2011, dans le cadre du programme du Président de la République, Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA.

Cette politique se fonde, en effet, sur l’exécution du Plan national de Développement 2012-2015 qui enregistre déjà des résultats satisfaisants, avec une croissance attendue à environ 9% à fin 2013 et une amélioration tangible des conditions de vie des populations, aussi bien à Abidjan qu’à l’intérieur du pays.

En dépit des progrès réalisés dans la mise en œuvre de la politique de décentralisation et du développement local, des faiblesses sont à relever dans le dispositif de gestion de nos collectivités locales.

L’évaluation des finances publiques locales ivoiriennes, par une récente mission de la Banque Mondiale, a notamment mis en évidence des transferts de compétences non accompagnés de transferts de ressources financières indispensables à l’atteinte des objectifs de la politique de décentralisation.
A cette insuffisance, s’ajoute une absence de maîtrise, par les responsables locaux, du potentiel de leur collectivités ce qui ne leur permet pas de faire des prévisions de recettes fiables et d’assurer une bonne gestion de la trésorerie.

Cet état de fait est exacerbé par la mobilisation tardive des transferts et subventions de l’Etat, toute chose qui entraîne un manque d’intérêt des investisseurs vis-à-vis des marchés des collectivités locales, en raison de de l’accumulation d’importants arriérés de paiement.

L’atteinte des objectifs poursuivis dans le cadre de la nouvelle politique de décentralisation en Côte d’Ivoire est ainsi tributaire de viabilité de nos finances publiques locales.

Mesdames et Messieurs,

Les obstacles à surmonter dans la gestion financière des entités décentralisés sont, à bien des égards, communs à beaucoup de pays membres de l’AIST.

Il va sans dire que les défis qui attendent nos Etats dans l’optique d’une réelle autonomie de gestion des collectivités locales sont à la fois multiformes et complexes.

Je voudrais donc vous encourager à analyser les problèmes ainsi posés et proposer des solutions idoines, susceptibles d’impulser efficacement le développement local.

Au regard de la diversité des expertises ici rassemblées, je ne doute point que les conclusions de ce colloque seront à la hauteur des attentes de nos Etats respectifs.

C’est sur cette note d’espoir que je déclare ouvert le 7ème colloque de l’Association Internationale des Services du Trésor sur le thème « La gestion financière des collectivités locales ».

Merci de votre aimable attention.
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