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Économie Publié le jeudi 5 décembre 2013 | Le Nouveau Réveil

Dette intérieure / 203 milliards de Fcfa de créances douteuses / L’ampleur des factures toxiques interpelle : Qui casse le sucre sur le dos de l’Etat ?

La nouvelle a fait effet d’une bombe dans le monde des affaires. Plus de 203 milliards de Fcfa représentant plus de 57% de la dette intérieure de l’Etat de Côte d’Ivoire, ont une origine douteuse. C’est ce que constate deux audits réalisés courant 2001 et 2012 par deux cabinets d’audit privés de classe mondiale à l’initiative du président de la République Alassane Ouattara qui, dans le cadre de l’apurement de la dette publique intérieure, a décidé que l’Etat ne paiera désormais que "la bonne, la juste et la vraie dépense". Une initiative payante puisque sur une dette estimée initialement à 356 milliards Fcfa sur la gestion de la période 2000-2010, 152,9 milliards de Fcfa ont été validés par les auditeurs qui ont rejeté 203,1 milliards de F.cfa. De fait, selon de bonnes sources, les factures présentées par des fournisseurs ne correspondent pas à la réalité de la dépense. De graves anomalies ont été relevées. Et c’est à juste titre que lesdites factures ont été rejetées. Mais, de toute évidence, le taux astronomique de factures toxiques qu’on tentait de faire payer à l’Etat, doit interpeller tout le monde, à commencer par les acteurs de la dépense publique. Car, on a facturé à l’Etat des prestations qui n’ont pas existé. Et des payements allaient être faits à des entreprises qui n’ont pas fait ou bien fait ce qu’elles devraient. On comprend également pourquoi l’Etat éprouvait tant de difficultés à faire face à sa dette intérieure, gonflée à souhait au mépris des prestations effectuées.
Le président de la République souvent critiqué pour sa rigidité en matière de gestion des fonds publics, a eu le nez creux en ordonnant ces audits qui jettent un coup de projecteur sur la réalité de la situation et des pratiques qui n’honorent pas notre administration. Comment en effet, veut-on que notre pays redécolle ou soit émergent si on délivre des factures à des prestataires de l’Etat qui n’ont pas fait leur travail conformément aux cahiers de charges ? Comment peut-on payer 100 millions de Fcfa à un opérateur privé qui devrait réaliser 50 salles de classe et qui n’en a construit en réalité que 25 ?
Il faut saluer cet acte de bonne gouvernance du président de la République et souhaiter comme l’a déjà annoncé le directeur général du Trésor et de la comptabilité publique M. Koné Adama, que ces mesures de contrôle soient pérennisées et même accentuées pour ne pas amener l’Etat à payer des dépenses injustifiées. Il faut souligner que les fournisseurs dont les créances ne sont pas validées à l’issue des audits, ont la possibilité d’exercer un recours auprès du comité de suivi créé à cet effet. Le délai de recours est de 3 mois. Quant aux autres dont les créances ont été certifiées, un plan et un calendrier de payement transparent ont été fixés pour les désintéresser.
Akwaba Saint Clair
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