La campagne de commercialisation du coton 2013-2014 a été lancée depuis samedi dernier, dans toutes les régions productrices. 352.000 tonnes ont été commercialisées lors de la campagne précédente. Cette année, ce sont 360.000 tonnes de coton graine qui sont attendues. Cette campagne 2013-2014 est différente de celles des années précédentes. Car, les producteurs vont expérimenter la nouvelle réforme qui vise à améliorer leurs revenus, conformément à la promesse du chef de l’Etat, Alassane Ouattara. Cette reforme offre 60% du prix CAF aux producteurs. Pour ladite campagne, le prix du Kg a été fixé à 250 F/kg pour le coton graine de 1er choix et 225 F/kg pour le 2ème. Seulement cinq structures (CIDT, Ivoire Coton, COIC, SECO et URECOS-CI) sont autorisées à livrer le coton graine aux usines d’égrenage. Les opérateurs doivent effectivement payer le coton graine acheté aux producteurs, avant toute exportation. A ce titre, toutes les parties prenantes sont invitées au respect des dispositions arrêtées pour une commercialisation apaisée. La production cotonnière a presque doublé en trois ans, grâce à l’augmentation du prix au producteur. Cela a été possible grâce à une synergie d’actions entre l’Etat, les acteurs de la filière et les Partenaires techniques et financiers (Ptf). Il est passé de 200 FCFA le kilogramme en 2010-2011, à 265 FCFA le kilogramme en 2011-2012. Prix maintenu pour la campagne 2012-2013. Autre élément qui a boosté la production du coton : l’intervention de l’Etat. Il a promis d’injecter 7 milliards FCFA dans la filière. Ce qui a eu pour conséquence immédiate, la réduction de 25% du prix des intrants vendus aux paysans. Découragés, il y a quelques années par les prix bas, d’anciens producteurs sont ainsi revenus à la culture du coton qu’ils avaient abandonnée au profit de l’anacardier. Culture annuelle du centre et du nord de la Côte d’voire, le coton fait directement et indirectement vivre trois millions de personnes. Elle fait partie des principales spéculations agricoles ivoiriennes tout comme le café, le cacao, le palmier à huile, l’hévéa, etc. et se cultive dans le centre et le nord du pays.
B. S
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