Malgré les actions de reconstruction des routes menées par le gouvernement ivoirien, les usagers doivent cesser de rêver à une baisse des prix du transport.
La route précède le développement. C’est la raison pour laquelle, l’Etat ivoirien s’est engagé dans un vaste mouvement de rénovation des routes, de construction de nouvelles voies et de nouvelles autoroutes. Face à ces actions qui vont contribuer à coup sûr à la fluidité des transports, nombre d’usagers des transports en commun demandent la baisse du prix des transports. Selon Eugène Kouadio, ressortissant de Yamoussoukro, avec l’inauguration de l’autoroute, désormais, en deux heures de routes, le transporteur peut parcourir les 230 km. « Les transporteurs gagnent en temps et peuvent réaliser des bénéfices importants. En outre, il n’y a plus de nids-de-poule. Cela évite les nombreuses pannes», avance-t-il. Pour lui, les opérateurs exerçant sur cette voie doivent donc réduire les coûts du transport. « Si le prix du transport diminue avec l’autoroute, dans les années à venir, certains peuvent même habiter Toumodi et aller au travail à Yopougon. C’est possible », suggère-t-il. Pourtant selon Samaké Salif, président du Groupement d’intérêt économique (Gie) Djiguisso, un acteur de ce secteur, les infrastructures ne rentrent pas dans les charges d’exploitation. « C’est le prix du carburant, des pièces du véhicule qui peuvent avoir un impact sur le coût du transport», souligne-t-il. Poursuivant, il indique que c’est en 2008, à la suite de la flambée des prix du carburant, que les prix du transport ont augmenté en Côte d’Ivoire. «Depuis, tenant compte de la situation de précarité économique des populations, les tarifs n’ont subi aucune hausse», fait-il savoir. Et de rappeler que par le passé, le prix du transport était homologué. «C’est l’Etat, en tenant compte de certains critères, qui fixe le prix », relève-t-il. Il rappelle qu’en 1982, l’Etat a autorisé que le trajet Abobo-Adjamé coûte 200 F. « Aujourd’hui encore, en dépit du coût élevé de la vie, les transporteurs font payer 100 F, 150 F aux usagers. C’est dire que les transporteurs ont conscience des difficultés de leurs clients», tranche-t-il. Quant à Touré Adama, président de la Coordination nationale des gares routières de Côte d’Ivoire (Cngrci), c’est le coût du transport même qui doit augmenter. «Avec le péage qui va être institué sans même nous consulter, je crois que nous allons augmenter les prix du transport», affirme-t-il. Pour le président de la Cngrci, l’Etat ne faisant rien pour aider les acteurs du transport à renouveler leur parc, il est difficile pour ceux-ci, avec de vieux véhicules, de s’en sortir et d’offrir des services de qualité aux usagers. Pis, avance Touré Adama, le racket est de retour. «Sur l’axe Bondoukou-Abidjan, le chauffeur doit débourser 14.000 F de faux frais. Avec ces dépenses, non seulement, le conducteur n’arrive pas à réaliser ses recettes mais, en outre, il ne peut aucunement baisser les tarifs malgré la construction d’infrastructures routières », tranche-t-il. Et de regretter l’échec de l’Unité de lutte contre le racket (Ulcr). «L’Ulcr est la risée des forces de l’ordre qui s’adonnent au racket. Elle n’a ni carburant, ni véhicule pour travailler. Même son téléphone est hors d’usage. Comment peut-on vouloir combattre un mal sans moyens?», s’interroge Touré Adama. Et de prévenir que la résurgence de ce mal va entraîner plutôt une augmentation des tarifs, dans les jours à venir. En revanche, de source proche du Haut patronat des entreprises de transport routier (Hptrci), même s’il faut attendre le taux du péage avant de prendre toute décision, force est de reconnaître les efforts faits par l’Etat. « Actuellement, le transporteur ne déboursera plus de faux frais d’Abidjan à Toumodi. En outre, il n’ira pas systématiquement au garage après un voyage », indique cette source. Pour elle, avec tous ces avantages, le consommateur ne peut pas être encore pénalisé par une hausse du transport.
Ahua K.
La route précède le développement. C’est la raison pour laquelle, l’Etat ivoirien s’est engagé dans un vaste mouvement de rénovation des routes, de construction de nouvelles voies et de nouvelles autoroutes. Face à ces actions qui vont contribuer à coup sûr à la fluidité des transports, nombre d’usagers des transports en commun demandent la baisse du prix des transports. Selon Eugène Kouadio, ressortissant de Yamoussoukro, avec l’inauguration de l’autoroute, désormais, en deux heures de routes, le transporteur peut parcourir les 230 km. « Les transporteurs gagnent en temps et peuvent réaliser des bénéfices importants. En outre, il n’y a plus de nids-de-poule. Cela évite les nombreuses pannes», avance-t-il. Pour lui, les opérateurs exerçant sur cette voie doivent donc réduire les coûts du transport. « Si le prix du transport diminue avec l’autoroute, dans les années à venir, certains peuvent même habiter Toumodi et aller au travail à Yopougon. C’est possible », suggère-t-il. Pourtant selon Samaké Salif, président du Groupement d’intérêt économique (Gie) Djiguisso, un acteur de ce secteur, les infrastructures ne rentrent pas dans les charges d’exploitation. « C’est le prix du carburant, des pièces du véhicule qui peuvent avoir un impact sur le coût du transport», souligne-t-il. Poursuivant, il indique que c’est en 2008, à la suite de la flambée des prix du carburant, que les prix du transport ont augmenté en Côte d’Ivoire. «Depuis, tenant compte de la situation de précarité économique des populations, les tarifs n’ont subi aucune hausse», fait-il savoir. Et de rappeler que par le passé, le prix du transport était homologué. «C’est l’Etat, en tenant compte de certains critères, qui fixe le prix », relève-t-il. Il rappelle qu’en 1982, l’Etat a autorisé que le trajet Abobo-Adjamé coûte 200 F. « Aujourd’hui encore, en dépit du coût élevé de la vie, les transporteurs font payer 100 F, 150 F aux usagers. C’est dire que les transporteurs ont conscience des difficultés de leurs clients», tranche-t-il. Quant à Touré Adama, président de la Coordination nationale des gares routières de Côte d’Ivoire (Cngrci), c’est le coût du transport même qui doit augmenter. «Avec le péage qui va être institué sans même nous consulter, je crois que nous allons augmenter les prix du transport», affirme-t-il. Pour le président de la Cngrci, l’Etat ne faisant rien pour aider les acteurs du transport à renouveler leur parc, il est difficile pour ceux-ci, avec de vieux véhicules, de s’en sortir et d’offrir des services de qualité aux usagers. Pis, avance Touré Adama, le racket est de retour. «Sur l’axe Bondoukou-Abidjan, le chauffeur doit débourser 14.000 F de faux frais. Avec ces dépenses, non seulement, le conducteur n’arrive pas à réaliser ses recettes mais, en outre, il ne peut aucunement baisser les tarifs malgré la construction d’infrastructures routières », tranche-t-il. Et de regretter l’échec de l’Unité de lutte contre le racket (Ulcr). «L’Ulcr est la risée des forces de l’ordre qui s’adonnent au racket. Elle n’a ni carburant, ni véhicule pour travailler. Même son téléphone est hors d’usage. Comment peut-on vouloir combattre un mal sans moyens?», s’interroge Touré Adama. Et de prévenir que la résurgence de ce mal va entraîner plutôt une augmentation des tarifs, dans les jours à venir. En revanche, de source proche du Haut patronat des entreprises de transport routier (Hptrci), même s’il faut attendre le taux du péage avant de prendre toute décision, force est de reconnaître les efforts faits par l’Etat. « Actuellement, le transporteur ne déboursera plus de faux frais d’Abidjan à Toumodi. En outre, il n’ira pas systématiquement au garage après un voyage », indique cette source. Pour elle, avec tous ces avantages, le consommateur ne peut pas être encore pénalisé par une hausse du transport.
Ahua K.