Association des détenteurs de taxis compteurs: les membres exigent une nouvelle gestion

L’assemblée générale extraordinaire tant attendue pour dissoudre le bureau exécutif de l’association des détenteurs de taxis compteurs et communaux de Côte d’Ivoire (ADTC-CI), a eu lieu. Samedi dernier au foyer des jeunes d’Attécoubé, sous la conduite du président provisoire de l’Adctc-Ci, Diabaté Maliki. Le comité de réflexion mis sur pied pour régler la crise interne qui déchire l’association, a rendu son verdict sous l’œil vigilant de l’huissier de justice, maitre Richard N’Cho Odou. Se saisissant des conclusions de ce comité de réflexion, l’assemblée, a décidé de dissoudre le bureau exécutif sortant, d’annuler toutes les décisions prises par l’ancien bureau et de maintenir le président Diabaté Maliki à son poste provisoirement. Elle a exclu Kanté Lanciné, anciennement vice-président, et Traoré Salifou de l’Adtc-ci. L’assemblée autorise le président à récupérer par tous les moyens légaux les documents administratifs et personnels des membres de ladite association emportés par le vice-président déchu. Elle a demandé, par ailleurs, au président d’engager un huissier pour constater les faits et engager une poursuite judiciaire. En outre, de poursuivre par la voie judiciaire l’ancien président Drissa Diaby, qu’elle considère comme le meneur des troubles et coupable de détournement des fonds destinés à l’association au cours de son mandat. Enfin l’Ag a autorisé le président provisoire à former un bureau provisoire de dix membres pour continuer les activités et pour organiser une assemblée générale ordinaire et élective dans un délai d’un mois au moins. Il faut rappeler que récemment, une rencontre de cette association avait tourné à l’affrontement à son siège à Abobo Dokui. . Pour comprendre les causes de cette crise, il faut remonter en 2010. Cette année là, Diaby Drissa président de l’Adtci est demis à l’unanimité des membres, selon Diabaté Maliki, pour ‘’malversation et escroquerie portant sur 14 millions de Fcfa. Diabaté Maliki, conformément aux textes, prend sa succession pour conduire la structure et terminer le mandat. Mais il va se retrouver seul à faire toutes les tâches à la fois. « Les membres du bureau, ont non seulement laissé toute la tâche sur mes épaules, mais ne daignent plus s’acquitter de leurs cotisation », se plaint-il. C’est donc Diabaté Maliki qui est au four et au moulin. Jusqu’en Août 2013, où Traoré Salif et Kanté Lassina, vice-président, les leaders des dissidents, accusent leur président de gestion opaque et de malversation. Objectif, le démettre et prendre le contrôle de l’association. Ce dernier décide alors de leur confier (le 23 Septembre 2013) l’organisation d’une assemblée générale. « Comme je ne me reproche rien je leur ai demandé d’organiser eux-mêmes l’Ag », confie Diabaté Maliki. Ce que Kanté Lassina et ses camarades ‘’sécessionnistes’’ ne parviendront pas à faire. Mais contre toute attente, le mardi 10 décembre 2013, ces derniers défoncent les portes du siège de l’association, effacent la mémoire de l’ordinateur et partent avec des documents. Ils organisent, au même, moment une conférence pour dénier à Diabaté Maliki sa légitimité en tant que président de l’Adtc-Ci, alors même qu’ils ont en charge l’organisation de l’Ag devant décider de la conduite à tenir. C’est ainsi que une Ag extraordinaire était prévue pour le samedi 14 décembre dernier. Mais à cette rencontre, Kanté Lassina et son équipe viendront avec des loubards. La rencontre a donc tourné court. Le président Diabaté Maliki et son conseiller ayant été brutalisés. Ils ont donc porté plainte.