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Sport Publié le jeudi 26 décembre 2013 | L’intelligent d’Abidjan

Réélu à la présidence du Cno-Civ / Le général Palenfo : ‘‘Nous ne dépendons pas du ministère des Sports’’

Porté à la tête du Comité national olympique de Côte d’Ivoire (Cno-Ci) pour un nouveau mandat de quatre ans, le général Lassana Palenfo s’est prononcé sur les sujets d’actualité du milieu sportif ivoirien. Notamment la crise à la boxe et au handball, la fuite des athlètes et les rapports entre la Cno-Ci et le ministère. Il présente par ailleurs, ses chantiers pour son dernier mandat. Morceaux choisie de l’échange avec le patron du mouvement olympique ivoirien.

Les chantiers pour la continuité

«Je fais un dernier mandat. Je n’avais pas l’intention de remplir, mais mes pairs ont souhaité que je sois le candidat. Je l’ai fait. Mon rôle aujourd’hui, est celui du formateur. Et de passeur de relais. Bien passer le relais pour qu’il ait une certaine continuité. Je me ferai entourer pour l’instant de mes vices- présidents et collaborateurs, qui ont apporté leur pierre à l’édifice. Donc, passer le relais afin que parmi eux, quelqu’un puisse améliorer. Nous avons un rôle d’éducateur. Permettre aux présidents de fédération de profiter de l’expérience que nous avons eue (…) Nous avons beaucoup de chantiers. Nous avons 24 fédérations olympiques et une quinzaine de fédérations non olympiques. D’abord, nous allons essayer d’insérer les fédérations non olympiques. A travers le monde nous avons 215 comités olympiques. Sur ces 215 comités, nous avons 27 non olympique. Parmi ces 27, il y a 12 pays africains. Nous allons donc chercher à élargir le nombre. Nous avons aussi la bonne gestion. Nous allons changer de statut pour mettre la bonne gouvernance au cœur de nos actions. Nous allons apprendre à gérer. Avec peu de moyen, mais nous tenterons d’avoir une meilleure efficacité. Nous allons aussi mettre l’accent sur la détection des talents. Nous avons des jeunes qui sont forts. Malheureusement en Côte d’ Ivoire, nous avons eu 10 ans de difficultés. Nous ne pouvons pas les former. Nous allons reprendre la formation afin de reprendre notre position dans le sport. Cette détection se fera dans toutes les disciplines. Nous allons essayer d’être opérationnel sur tous les plans pour une meilleure efficacité… () »

La fuite des athlètes, une question d’éducation

«C’est une question d’éducation. Et cela dépend de l’athlète. Nous mettons tous les moyens à la disposition de l’athlète, mais s’il n’est pas convaincu de rester pour son pays, nous ne pouvons rien faire. Même si vous lui arrachez le passeport, il trouvera un moyen de s’en aller. Quand un athlète est compétent, les pays qui ont plus de moyens le copte. En lui proposant beaucoup d’argent que nous ne pouvons pas donner. La plupart des pays Arabes ont ‘’détourné’’ des Ethiopiens, des Kényans. Gabriel Tiacoh vivait aux Etats-Unis et s’il l’avait voulu il aurait couru pour les Etats Unis. Pareil pour Murielle Ahouré. La Championne de saut en longueur Camerounaise, deux fois médaillé d’or est aujourd’hui Française. C’est une question d’éducation et de moyen. Quand nous pouvons, nous mettons les moyens. Nous mettons les bourses à la disposition de ces athlètes, nous trouvons du travail pour eux. Mais le principal intéressé, c’est lui qui décide. Tu peux lui proposer un million de FCFA, s’il pense avoir deux millions de FCFA à l’extérieur, il part ».

La question du handball et de la boxe

«Le problème de la boxe est simple. La boxe avait été suspendue. Et donc nous devrions payer une pénalité, ce qui a été fait. Les fédérations nationales sont des copies conformes des fédérations internationales. Ce sont les mêmes règles. L’Aiba nous a envoyé les statuts, que nous avons traduits en Français transmis aux deux parties. Très prochainement, nous allons les rencontrer pour fixer une date d’élection. Et celui qui sera élu, sera le président. L’Aiba nous a donné mandat d’organiser les élections. Pour le cas du handball, je pense que le ministre qui ne reconnait pas le comité directeur sera obligé de le reconnaitre. Le championnat a déjà commencé en Afrique. Quand nous prenons le groupe A, ils sont neuf sur dix en première ligue, en deuxième ligue, nous avons sept sur huit qui fonctionnent. Pour l’élection au handball, nous avons fait appel à tout le monde. Les candidats étaient d’accord avec la date de l’élection. Mais le jour J, trois ont répondu absents à l’appel. Nous ne pouvons rien. Celui qui était là a été réélu. S’ils veulent être candidats, ils devront attendre dans quatre ans. Pour le Cno-Civ, c’est Ouerega qui est le président de la Fédération. Il est même reconnu par la Fédération internationale. Il ne peut y avoir deux fédérations dans chaque pays ».

Le Cno-Ci et le ministère sont complémentaires

«Nous sommes une Ong. Nous dépendons du Comité olympique international ( Cio). Je suis membre du Cio. Pas en tant qu’ivoirien. Je suis l’ambassadeur du Cio en Côte d’Ivoire. Lorsque je visite des pays, je pars en tant représentant du Cio. Je n’ai pas été présenté par la Côte d’Ivoire, j’ai n’ai été présenté que par le mouvement olympique international. Nous ne dépendons pas du ministère des Sports. Mais, nous nous complétons mutuellement, parce que nous avons les mêmes objectifs. Former les sportifs, former la jeunesse, l’avenir de demain. Le ministère le fait avec les moyens de la Côte d’Ivoire, nous, nous le faisons avec les moyens du Cio (…) le Cno-Ci n’a pas reçu d’investissement de l’Etat de Côte d’Ivoire. Nous sommes autonomes et les fédérations ivoiriennes doivent être autonomes. Faire librement leurs élections. Mais chacun apporte ses moyens pour le pays concerné».

Propos recueillis par Ange K
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