Les responsables du Fonds d’entretien routier (Fer) et les différents acteurs du secteur du transport en Côte d’Ivoire ont planché, le samedi dernier, aux 2 Plateaux sur la nécessité de la mise en œuvre du système de péage et de pesage sur les routes ivoiriennes. C’était au cours d’un séminaire organisé à cet effet. A l’ouverture, le directeur général du Fer, Fofana Siandou a fait un large tour d’horizon et les perspectives du secteur routier et présenté les politiques sectorielles pour rendre la route plus utile et plus fiable. Il s’est aussi prononcé sur l’importance du péage et du contrôle des charges à l’essieu. Nous vous proposons de larges extraits de son intervention, saluée par les transporteurs.
Patrimoine routier : 800 milliards de pertes
Que les tarifs soient acceptés et supportables par tous (…) Nous ne sommes pas venus en syndicalistes mais voir comment, ensemble, nous pouvons envisager d’aider la Côte d’Ivoire à emboiter la démarche du péage et entrer, de façon harmonieuse, dans le contrôle des charges à l’essieu.
(…) 5,5% du Pib qui devraient être consacrés année après année aux infrastructures de transport (routes, chemins de fer…) Mais sur les 10 dernières années avant l’avènement du président Ouattara, on était à un peu moins de 1% du Pib consacré au transport. Pour l’entretien de la route, là où nous devons être à 1,5% on était à moins 0,4%.Ce qui a fait que nous avons accusé 11 points d’écart sur les 10 dernières années par rapport au Pib. Les spécialistes disent que là où on peut mettre 1 dollar pour l’entretien de la route, si on ne le fait pas, un an après il vous faudra 3 dollars pour l’entretien. Ce qui fait que le patrimoine routier de la Côte d’Ivoire s’est déprécié de 60% de sa valeur. La route de la Côte d’Ivoire oscillait dans une valeur patrimoniale de 1500 milliards Fcfa qui se sont d’ailleurs dépréciés de 60%, entraînant 800 milliards Fcfa de pertes du patrimoine (…) Au moment où nous allons amorcer un nouveau départ, il convient de voir comment rattraper les erreurs. C’est pour cela que nous avons développé une stratégie de remise à niveau du réseau qui recommande qu’on consacre 2750 milliards Fcfa dans les 10 années à venir afin de sauver 70% des routes qui font l’économie de la Côte d’Ivoire (routes cotonnières, du binôme café-cacao, de transport de marchandises, qui desservent les ports et celles qui jouent un rôle clé dans l’économie du pays). Toutes les grandes routes seront entretenues à tout moment. En 2009, le budget pour l’entretien des routes n’atteignait pas le milliard. En 2013, c’est un peu plus de 200 milliards Fcfa que le gouvernement à consacrés à l’entretien des routes. Pour l’année 2014, c’est un peu plus de 258 milliards Fcfa que nous venons d’arrêter. Merci au président de comprendre la nécessité qu’il y a à entretenir les routes. Sur les 258 milliards nous pouvons boucler avant la fin de l’année 150 milliards, avec les banques de Côte d’Ivoire et l’argent est rendu disponible. Le programme de l‘entretien du réseau routier est finançable en trésorerie nette. Les donnes ont considérablement changé. Le président de la République et le 1er Ministre viennent d’enjoindre le Fer de réunir encore 150 milliards Fcfa à partir du mois de juin afin de mobiliser un peu plus de 450 milliards Fcfa avant 2015 pour rattraper la position du réseau le plus important.
Autoroute Yamoussoukro-Bouaké : Le financement déjà bouclé
Le président a déjà bouclé avec nous le financement du prolongement de l’autoroute de Yamoussoukro à Bouaké. Les travaux démarrent à partir de juin. Nous sommes en train de faire des consultations pour que le boulevard lagunaire soit réhabilité, il va s’agir, pour nous, de continuer à entretenir les axes les plus structurants. Nous allons commencer l’autoroute par la côtière à partir de mars 2014. Nous ferons de Yopougon à Dabou, 2 fois 3 voies. L’autoroute de l’Est a commencé avec les travaux de Pk 18-Anyama.
50 km d’autoroute chaque année
On avait 30% du réseau routier de l’Uemoa (…) La volonté du président est de faire en sorte que chaque année on puisse construire un minimum de 50 km d’autoroute. Les transporteurs qui sont les premiers bénéficiaires des routes doivent prendre l’engagement d’accompagner la démarche pour le financement de la route.
Nous allons consacrer 450 milliards d’ici 2015 pour l’entretien de nos routes. Mais en termes d’investissement, nous allons construire de nouvelles routes, Danané-Zuenoula-Frontière Guinée, Bouna-Frontière du Burkina Faso en passant par Banfora. C’est 40 milliards Fcfa de marché qui a déjà été attribué après appel d’offres. Un appel d’offres est lancé pour qu’une entreprise réhabilite pour 40 milliards la route d’Abidjan à la frontière du Ghana. C’est environ 800 à 900 milliards Fcfa que l’Etat va consacrer à l’investissement dans le secteur de la route en 2014.
Démarrage du 4ème pont en 2014
Le 4ème pont Yopougon-Lokodjro-Plateau va démarrer en 2014. Il y a un boulevard lagunaire de 84 km qui va également démarrer pour que la périphérie d’Abidjan, permette d’aller plus vite (…) L’Etat providence qu’on a adopté ne peut plus continuer, parce que l’Etat n’ayant pas fait d’investissement pendant les 10 dernières années, tous les clignotants sont passés au rouge. Il y a des priorités dans tous les secteurs. On ne peut donc pas attendre que l’Etat trouve seul les ressources pour financer notre secteur. Nous ferons en sorte que la circulation soit fluide sur la route, qu’il n’y ait pas de péage caché et que le péage serve effectivement la route. Nous allons mettre sur les routes, un programme pluriannuel pour zéro nid de poule.
Propos recueillis par François Bécanthy
Patrimoine routier : 800 milliards de pertes
Que les tarifs soient acceptés et supportables par tous (…) Nous ne sommes pas venus en syndicalistes mais voir comment, ensemble, nous pouvons envisager d’aider la Côte d’Ivoire à emboiter la démarche du péage et entrer, de façon harmonieuse, dans le contrôle des charges à l’essieu.
(…) 5,5% du Pib qui devraient être consacrés année après année aux infrastructures de transport (routes, chemins de fer…) Mais sur les 10 dernières années avant l’avènement du président Ouattara, on était à un peu moins de 1% du Pib consacré au transport. Pour l’entretien de la route, là où nous devons être à 1,5% on était à moins 0,4%.Ce qui a fait que nous avons accusé 11 points d’écart sur les 10 dernières années par rapport au Pib. Les spécialistes disent que là où on peut mettre 1 dollar pour l’entretien de la route, si on ne le fait pas, un an après il vous faudra 3 dollars pour l’entretien. Ce qui fait que le patrimoine routier de la Côte d’Ivoire s’est déprécié de 60% de sa valeur. La route de la Côte d’Ivoire oscillait dans une valeur patrimoniale de 1500 milliards Fcfa qui se sont d’ailleurs dépréciés de 60%, entraînant 800 milliards Fcfa de pertes du patrimoine (…) Au moment où nous allons amorcer un nouveau départ, il convient de voir comment rattraper les erreurs. C’est pour cela que nous avons développé une stratégie de remise à niveau du réseau qui recommande qu’on consacre 2750 milliards Fcfa dans les 10 années à venir afin de sauver 70% des routes qui font l’économie de la Côte d’Ivoire (routes cotonnières, du binôme café-cacao, de transport de marchandises, qui desservent les ports et celles qui jouent un rôle clé dans l’économie du pays). Toutes les grandes routes seront entretenues à tout moment. En 2009, le budget pour l’entretien des routes n’atteignait pas le milliard. En 2013, c’est un peu plus de 200 milliards Fcfa que le gouvernement à consacrés à l’entretien des routes. Pour l’année 2014, c’est un peu plus de 258 milliards Fcfa que nous venons d’arrêter. Merci au président de comprendre la nécessité qu’il y a à entretenir les routes. Sur les 258 milliards nous pouvons boucler avant la fin de l’année 150 milliards, avec les banques de Côte d’Ivoire et l’argent est rendu disponible. Le programme de l‘entretien du réseau routier est finançable en trésorerie nette. Les donnes ont considérablement changé. Le président de la République et le 1er Ministre viennent d’enjoindre le Fer de réunir encore 150 milliards Fcfa à partir du mois de juin afin de mobiliser un peu plus de 450 milliards Fcfa avant 2015 pour rattraper la position du réseau le plus important.
Autoroute Yamoussoukro-Bouaké : Le financement déjà bouclé
Le président a déjà bouclé avec nous le financement du prolongement de l’autoroute de Yamoussoukro à Bouaké. Les travaux démarrent à partir de juin. Nous sommes en train de faire des consultations pour que le boulevard lagunaire soit réhabilité, il va s’agir, pour nous, de continuer à entretenir les axes les plus structurants. Nous allons commencer l’autoroute par la côtière à partir de mars 2014. Nous ferons de Yopougon à Dabou, 2 fois 3 voies. L’autoroute de l’Est a commencé avec les travaux de Pk 18-Anyama.
50 km d’autoroute chaque année
On avait 30% du réseau routier de l’Uemoa (…) La volonté du président est de faire en sorte que chaque année on puisse construire un minimum de 50 km d’autoroute. Les transporteurs qui sont les premiers bénéficiaires des routes doivent prendre l’engagement d’accompagner la démarche pour le financement de la route.
Nous allons consacrer 450 milliards d’ici 2015 pour l’entretien de nos routes. Mais en termes d’investissement, nous allons construire de nouvelles routes, Danané-Zuenoula-Frontière Guinée, Bouna-Frontière du Burkina Faso en passant par Banfora. C’est 40 milliards Fcfa de marché qui a déjà été attribué après appel d’offres. Un appel d’offres est lancé pour qu’une entreprise réhabilite pour 40 milliards la route d’Abidjan à la frontière du Ghana. C’est environ 800 à 900 milliards Fcfa que l’Etat va consacrer à l’investissement dans le secteur de la route en 2014.
Démarrage du 4ème pont en 2014
Le 4ème pont Yopougon-Lokodjro-Plateau va démarrer en 2014. Il y a un boulevard lagunaire de 84 km qui va également démarrer pour que la périphérie d’Abidjan, permette d’aller plus vite (…) L’Etat providence qu’on a adopté ne peut plus continuer, parce que l’Etat n’ayant pas fait d’investissement pendant les 10 dernières années, tous les clignotants sont passés au rouge. Il y a des priorités dans tous les secteurs. On ne peut donc pas attendre que l’Etat trouve seul les ressources pour financer notre secteur. Nous ferons en sorte que la circulation soit fluide sur la route, qu’il n’y ait pas de péage caché et que le péage serve effectivement la route. Nous allons mettre sur les routes, un programme pluriannuel pour zéro nid de poule.
Propos recueillis par François Bécanthy
