Abidjan (Côte d’Ivoire) - La mesure de revalorisation et du déblocage des salaires annoncée par le Chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, mardi soir, lors de son discours de fin d’année, a été accueillie « timidement » par les syndicats des travailleurs qui dénoncent un « chantage » politique.
« Le gouvernement a donc décidé de la revalorisation et du déblocage des salaires dès janvier 2014 avec étalement des effets financiers sur cinq ans », avait déclaré le Chef de l'Etat ivoirien, en ajoutant qu'avec ces mesures « chaque fonctionnaire verra son salaire augmenté régulièrement pour améliorer son niveau de vie ».
Joint au téléphone, mercredi par APA, le Secrétaire général du Syndicat national des cadres supérieurs de la santé de Côte d'Ivoire (Synacass-ci), Dr Boka Atté a exprimé « la joie » de tout fonctionnaire de voir son salaire « augmenté » avant d'émettre des « réserves » sur la procédure telle que « annoncée » par le Président Alassane Ouattara.
« Il y a de réelles préoccupations dans cette mesure du président de la République. Comment va se traduire l'étalement sur cinq ans ? Je trouve que c'est long. Cinq ans, c'est la durée d'un mandat politique. Quand on est Chef de l'Etat, soucieux de la vie de ses fonctionnaires, on ne fonctionne pas par des calculs pour améliorer les conditions de vie des agents de l'Etat », s'insurge-t-il.
Selon Dr Boka, cette mesure de revalorisation des salaires, est une « stratégie » politique qui « nous conduira jusqu'à 2015, année électorale pour prendre les fonctionnaires en otage ».
« Mais, ça c'est du chantage ! Lorsqu'on décide d'augmenter les salaires, on le fait immédiatement, sans étalement. De toutes les façons, nous restons vigilants », prévient-il.
Siaka Traoré, Secrétaire général du Syndicat national des enseignants du second degré de Côte d'Ivoire (Synesci), ne dit pas le contraire.
« Comme le chef de l'Etat n'a pas donné des détails sur +l'étalement+, nous attendons. A la reprise, je pense que nos différents ministres techniques nous donneront de plus amples informations sur la mesure », déclare M. Traoré.
A l'instar de Dr Boka Atté, il dénonce, également, la durée de « l'étalement » qui ressemble, selon lui, à un « chantage ». Sinon, qu'est- ce qui « empêche » le président de la République d'être plus « explicite » sur la question des avancements débloqués.
Pour Claude Aka Kadio, président de l'Organisation des parents d'élèves et étudiants de Côte d'Ivoire (Opeeci), la mesure est « salutaire », pour vu qu'elle se traduise « concrètement » dans les faits.
« La paupérisation est si grandissante qu'une augmentation de salaire ne peut qu'être saluée pour soulager les travailleurs. Mais, on attend de voir cela pour mieux apprécier surtout qu'il y est fait mention d'un étalement sur cinq ans que je ne comprends pas personnellement » nuance-t-il.
Alassane Ouattara a annoncé, mardi, la revalorisation des salaires des fonctionnaires ivoiriens, bloqués depuis 1988.
« Le gouvernement a donc décidé de la revalorisation et du déblocage des salaires dès janvier 2014 avec étalement des effets financiers sur cinq ans », avait déclaré le Chef de l'Etat ivoirien, en ajoutant qu'avec ces mesures « chaque fonctionnaire verra son salaire augmenté régulièrement pour améliorer son niveau de vie ».
Joint au téléphone, mercredi par APA, le Secrétaire général du Syndicat national des cadres supérieurs de la santé de Côte d'Ivoire (Synacass-ci), Dr Boka Atté a exprimé « la joie » de tout fonctionnaire de voir son salaire « augmenté » avant d'émettre des « réserves » sur la procédure telle que « annoncée » par le Président Alassane Ouattara.
« Il y a de réelles préoccupations dans cette mesure du président de la République. Comment va se traduire l'étalement sur cinq ans ? Je trouve que c'est long. Cinq ans, c'est la durée d'un mandat politique. Quand on est Chef de l'Etat, soucieux de la vie de ses fonctionnaires, on ne fonctionne pas par des calculs pour améliorer les conditions de vie des agents de l'Etat », s'insurge-t-il.
Selon Dr Boka, cette mesure de revalorisation des salaires, est une « stratégie » politique qui « nous conduira jusqu'à 2015, année électorale pour prendre les fonctionnaires en otage ».
« Mais, ça c'est du chantage ! Lorsqu'on décide d'augmenter les salaires, on le fait immédiatement, sans étalement. De toutes les façons, nous restons vigilants », prévient-il.
Siaka Traoré, Secrétaire général du Syndicat national des enseignants du second degré de Côte d'Ivoire (Synesci), ne dit pas le contraire.
« Comme le chef de l'Etat n'a pas donné des détails sur +l'étalement+, nous attendons. A la reprise, je pense que nos différents ministres techniques nous donneront de plus amples informations sur la mesure », déclare M. Traoré.
A l'instar de Dr Boka Atté, il dénonce, également, la durée de « l'étalement » qui ressemble, selon lui, à un « chantage ». Sinon, qu'est- ce qui « empêche » le président de la République d'être plus « explicite » sur la question des avancements débloqués.
Pour Claude Aka Kadio, président de l'Organisation des parents d'élèves et étudiants de Côte d'Ivoire (Opeeci), la mesure est « salutaire », pour vu qu'elle se traduise « concrètement » dans les faits.
« La paupérisation est si grandissante qu'une augmentation de salaire ne peut qu'être saluée pour soulager les travailleurs. Mais, on attend de voir cela pour mieux apprécier surtout qu'il y est fait mention d'un étalement sur cinq ans que je ne comprends pas personnellement » nuance-t-il.
Alassane Ouattara a annoncé, mardi, la revalorisation des salaires des fonctionnaires ivoiriens, bloqués depuis 1988.