Religion / Fofana Mamadou, président de la communauté Ahmadiyya : ‘‘On instrumentalise le Coran pour assouvir des desseins politiques, des desseins économiques et des intérêts personnels’’

Dans le cadre de ses activités en Côte d’Ivoire, la communauté Islamique Ahmadiyya a organisé sa réunion annuelle « Jalsa Salana 2013 » le samedi 28 décembre 2013 sur son site de Yopougon-Gesco. Au centre cette rencontre : « La crise mondiale et le chemin vers la paix » comme thème principal.

«La communauté Islamique Ahmadiyya a toujours œuvré dans la recherche de la paix. Nous avons essayé trop de solutions humaines. Les hommes sont intelligents et puissants mais ils n’arrivent pas à obtenir la paix. Il faut revenir aux valeurs divines et il n’y a que de cette façon, qu’on pourra arriver à la paix. C’est la trame de notre message ». Selon le conférencier Fofana Mamadou, président de la communauté Ahmadiyya d’Abidjan, l’Islam condamne les intérêts. ‘’Si vous voulez aider quelqu’un, faites-le sans intérêts. Ne l’appauvrissez pas en l’aidant. Ne le faites pas souffrir en l’aidant. Quand vous l’aidez en lui imposant des intérêts, en réalité, vous ne l’aidez pas. Dieu dit que cela est une malédiction’’, a-t-il rappelé. En matière de foi dira le conférencier, il n’y a pas de contrainte. ‘’On ne peut pas tuer quelqu’un parce qu’il n’est pas musulman ou parce qu’il n’est pas de notre confession. Le Coran donne des messages de paix. Malheureusement, on instrumentalise le Coran pour assouvir des desseins politiques, des desseins économiques et des intérêts personnels’’, a dénoncé l’homme de Dieu. A l’en croire, rien ne se fait pour la louange de Dieu, parce que les hommes ne sont plus sur le droit chemin. ‘’Seul le plus fort, le plus riche ou celui qui a le soutien des grandes puissances réussit à gouverner. Partout il y a la guerre parce que nous sommes manipulés. C’est parce que nous avons tourné le dos à Dieu, que nous assistons toujours à des guerres à n’en point finir’’, a regretté le conférencier. Qui n’a pas manqué d’exhorter ses coreligionnaires au pardon compte tenu des critiques dont est l’objet la communauté Ahmadiyya.

DV