L’Africa Sports d’Abidjan, empêtrée dans une crise de leadership depuis le débarquement de son PCA Koné Cheick Oumar par un groupe d’administrateurs, le vendredi 3 mai 2013, n’est pas au bout du rouleau. Le club vert et rouge, malgré les multiples médiations menées par le ministère en charge des Sports, la fédération ivoirienne de football (FIF) et certaines personnalités de haut rang, supporters du club… peine à retrouver sa sérénité. Après avoir sauvé la section football de ce club omnisports de la relégation, la saison dernière, la FIF a cru trouver la solution en confiant une administration provisoire à Me Cheickna Sylla. Le président du comité des sages du club, toujours présenté comme le garant moral du club cher à Sery Mogador, a pour mission, selon la mission à lui confier par la FIF, d’organiser de nouvelles élections. Et ce, après avoir doté le club de nouveaux textes en conformité avec ceux de la fédération et des instances internationales. Une tâche à laquelle Cheickna Sylla, assisté de Bakayoko Capit, s’est adonnée. Même si la date du 30 novembre 2013 n’a pu être respectée, le comité d’administration provisoire n’a pas résigné à la tâche. L’équipe de Cheickna Sylla a réussi à éditer de nouveaux textes pour le club vert et rouge. Des textes pour lesquels la famille Africa est invitée à une assemblée générale de toilettage, le samedi 11 janvier 2014. Alors que l’on s’attendait à voir tous les supporters, sympathisants du club parler le même langage, ce n’est pas le cas. Pendant que certains remettent en questions les nouveaux textes, d’autres veulent la tête de Cheickna Sylla.
Ces textes qui posent déjà problèmes
Les nouveaux textes de l’Africa ne sont pas exempts de reproches. C’est donc pour dissiper toute ambigüité qu’est organisée l’assemblée générale de toilettage. Avant tout, l’idéal est de doter le club d’une base juridique pour éviter à l’avenir les multiples crises. Mais tels qu’énoncés, certains articles semblent déjà poser problème. On retient qu’à l’Article 3.2. (Types d’entités), que l’Africa est dirigé par deux types d’entités. La première est une association sportive à but non lucratif nommée ci-après «l’Association» et la seconde est une société commerciale à objet sportif nommée ci-après «la Société de gestion». Le point 3.3.2. relatif à la gestion de la pratique professionnelle, par exemple, mentionne que «la Société de gestion a pour objet la gestion et l’optimisation de la pratique professionnelle au sein de l’Africa Sports. Cette même société s’occupe des compétitions, des équipes, et des athlètes régis par les règles nationales et internationales. Cette société de gestion doit avoir un capital de 500 millions F CFA dont le quart au moins doit être entièrement libéré au moment de sa constitution». Ce point, comme bien d’autres, est combattu par des supporters qui pensent que la gestion de la pratique professionnelle doit revenir de droit à l’Association dans la mesure où elle est la seule à intervenir dans partie sportive de l’Africa. La Société de gestion qui fait essentiellement référence au financement ne pouvant s’occuper de la gestion de l’équipe première du club. Au point 3.4.4 relatif à l’Autorité fonctionnelle de la Société de gestion, on lit que «Par principe, la Société de gestion exerce une autorité fonctionnelle sur toutes les entités de l’Africa Sports. Et que conformément au principe qui confère l’autorité fonctionnelle de la société de gestion sur l’ensemble des entités de l’Africa Sports, l’Association est placée sous l’autorité de la Société de gestion». «Ainsi, continue-t-on, au plan fonctionnel, tous les responsables des organes de l’Association rendent compte aux organes de la Société de gestion». Au niveau des points précités, les supporters marquent déjà leur désapprobation. Avançant ainsi qu’à travers ces articles, Me Cheickna Sylla, président du Conseil de sages veut toujours contrôler la gestion entière du club. «Il n’est pas question que le président du Comité exécutif soit au-dessus d’une quelconque personne au sein de l’Africa. On ne peut demander au président de l’Africa que nous, les supporters, avons élu d’aller rendre compte à une tierce personne. Celle-là même qui est nommée par Cheickna Sylla», pestent certains membres associés. En effet, selon les nouveaux textes, le président de la Société de gestion qui devient l’homme fort de l’Africa n’est pas élu mais nommé par le Conseil des sages présidé par l’actuel administrateur provisoire. Un autre point combattu est celui relatif à la prise de décision où il est écrit que «le Bureau exécutif prend ses décisions en réunion et par vote. Le quorum requis pour la validité des réunions est de 50%+1. Les décisions sont prises à la majorité relative des membres du bureau exécutif présents. En cas d’égalité de voix, le président du bureau exécutif décide séance tenante». Pour eux, le blocage intervenu depuis la décision de certains administrateurs de se passer de Koné Cheick en mai 2013 résulte de ce mode de décision. Et qu’en optant ainsi, Cheickna Sylla veut toujours tenir le club par le cordon ombilical. Un président de l’administration provisoire, à nouveau, mis au banc des accusés par des supporters.
Cheickna Sylla encore au banc des accusés
En plus des textes dénoncés, certains supporters des aiglons accusent Cheickna Sylla de s’adonner à un jeu trouble. Réunis au sein de la Coordination pour la restauration de l'Africa Sports d'Abidjan, ce groupe piloté par Etilé Valentin et Emile Nemegnan s’en est pris au président de l’administration provisoire présenté comme l’ennemi numéro 1 du club vert et rouge. «Me Cheickna Sylla a fait trop de torts à l'Africa Sports d'Abidjan», a lancé Etilé Valentin, hier, en conférence de presse aux II Plateaux. Selon lui, le président du comité des sages s’est discrédité en acceptant de vendre l’Africa à la fédération ivoirienne de football. Oubliant ainsi le caractère «omnisports» de leur association. Face donc à ces récriminations, Emile Nemegnan et Etile Valentin disent avoir saisi la justice ivoirienne aux fins d’organiser l’assemblée générale de leur club. Une assise dédiée aux supporters à laquelle ils convient tous les membres associés, le samedi 11 janvier prochain, pour disent-ils «décider de l'avenir du club». La même date que celle choisie par l’administration provisoire pour procéder au toilettage des nouveaux textes.
OUATTARA Gaoussou
Ces textes qui posent déjà problèmes
Les nouveaux textes de l’Africa ne sont pas exempts de reproches. C’est donc pour dissiper toute ambigüité qu’est organisée l’assemblée générale de toilettage. Avant tout, l’idéal est de doter le club d’une base juridique pour éviter à l’avenir les multiples crises. Mais tels qu’énoncés, certains articles semblent déjà poser problème. On retient qu’à l’Article 3.2. (Types d’entités), que l’Africa est dirigé par deux types d’entités. La première est une association sportive à but non lucratif nommée ci-après «l’Association» et la seconde est une société commerciale à objet sportif nommée ci-après «la Société de gestion». Le point 3.3.2. relatif à la gestion de la pratique professionnelle, par exemple, mentionne que «la Société de gestion a pour objet la gestion et l’optimisation de la pratique professionnelle au sein de l’Africa Sports. Cette même société s’occupe des compétitions, des équipes, et des athlètes régis par les règles nationales et internationales. Cette société de gestion doit avoir un capital de 500 millions F CFA dont le quart au moins doit être entièrement libéré au moment de sa constitution». Ce point, comme bien d’autres, est combattu par des supporters qui pensent que la gestion de la pratique professionnelle doit revenir de droit à l’Association dans la mesure où elle est la seule à intervenir dans partie sportive de l’Africa. La Société de gestion qui fait essentiellement référence au financement ne pouvant s’occuper de la gestion de l’équipe première du club. Au point 3.4.4 relatif à l’Autorité fonctionnelle de la Société de gestion, on lit que «Par principe, la Société de gestion exerce une autorité fonctionnelle sur toutes les entités de l’Africa Sports. Et que conformément au principe qui confère l’autorité fonctionnelle de la société de gestion sur l’ensemble des entités de l’Africa Sports, l’Association est placée sous l’autorité de la Société de gestion». «Ainsi, continue-t-on, au plan fonctionnel, tous les responsables des organes de l’Association rendent compte aux organes de la Société de gestion». Au niveau des points précités, les supporters marquent déjà leur désapprobation. Avançant ainsi qu’à travers ces articles, Me Cheickna Sylla, président du Conseil de sages veut toujours contrôler la gestion entière du club. «Il n’est pas question que le président du Comité exécutif soit au-dessus d’une quelconque personne au sein de l’Africa. On ne peut demander au président de l’Africa que nous, les supporters, avons élu d’aller rendre compte à une tierce personne. Celle-là même qui est nommée par Cheickna Sylla», pestent certains membres associés. En effet, selon les nouveaux textes, le président de la Société de gestion qui devient l’homme fort de l’Africa n’est pas élu mais nommé par le Conseil des sages présidé par l’actuel administrateur provisoire. Un autre point combattu est celui relatif à la prise de décision où il est écrit que «le Bureau exécutif prend ses décisions en réunion et par vote. Le quorum requis pour la validité des réunions est de 50%+1. Les décisions sont prises à la majorité relative des membres du bureau exécutif présents. En cas d’égalité de voix, le président du bureau exécutif décide séance tenante». Pour eux, le blocage intervenu depuis la décision de certains administrateurs de se passer de Koné Cheick en mai 2013 résulte de ce mode de décision. Et qu’en optant ainsi, Cheickna Sylla veut toujours tenir le club par le cordon ombilical. Un président de l’administration provisoire, à nouveau, mis au banc des accusés par des supporters.
Cheickna Sylla encore au banc des accusés
En plus des textes dénoncés, certains supporters des aiglons accusent Cheickna Sylla de s’adonner à un jeu trouble. Réunis au sein de la Coordination pour la restauration de l'Africa Sports d'Abidjan, ce groupe piloté par Etilé Valentin et Emile Nemegnan s’en est pris au président de l’administration provisoire présenté comme l’ennemi numéro 1 du club vert et rouge. «Me Cheickna Sylla a fait trop de torts à l'Africa Sports d'Abidjan», a lancé Etilé Valentin, hier, en conférence de presse aux II Plateaux. Selon lui, le président du comité des sages s’est discrédité en acceptant de vendre l’Africa à la fédération ivoirienne de football. Oubliant ainsi le caractère «omnisports» de leur association. Face donc à ces récriminations, Emile Nemegnan et Etile Valentin disent avoir saisi la justice ivoirienne aux fins d’organiser l’assemblée générale de leur club. Une assise dédiée aux supporters à laquelle ils convient tous les membres associés, le samedi 11 janvier prochain, pour disent-ils «décider de l'avenir du club». La même date que celle choisie par l’administration provisoire pour procéder au toilettage des nouveaux textes.
OUATTARA Gaoussou