x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le vendredi 10 janvier 2014 | L’intelligent d’Abidjan

Situation politique au Burkina-Faso / Le président du Rassemblement des écologistes du Burkina-Faso (Rdebf), Ram Ouédraogo : ‘‘Nous voulons que Compaoré parte, mais…’’

Le président du Rassemblement des écologistes du Burkina-Faso (Rdebf) et candidat aux élections présidentielles de 2015, Ram Ouédraogo, s’est entretenu, le jeudi 09 janvier avec les responsables du quotidien ‘’L’Intelligent d’Abidjan’’ au siège du journal. Au cours de l’entretien, il a mis en exergue sa vie d’écologiste, son entrée en politique, ses propositions pour les futures élections au Burkina-Faso et le bilan de l’année 2013 de son parti.

Pour le président du Rassemblement des écologistes du Burkina-Faso par ailleurs ancien ministre d’Etat chargé de la réconciliation nationale, l’amour pour l’écologie est venu grâce à l’environnement où il est né et aussi avec ses amis écologistes Européens. « J’ai eu la fibre écologiste à un moment où personne ne parlait de l’écologie. Mais l’environnement a toujours été présent, et en Europe, il y avait des Ong et des associations qui militaient pour l’environnement. C’est ce qui a été ma motivation à être un vert pour l’écologie et, en me lançant en politique, c’est à Abidjan dans les années 1990, que j’ai constitué les verts en créant mon parti politique, le Rassemblement des écologistes du Burkina-Faso», a-t-il déclaré. Cependant, à l’époque, le Burkina-Faso était un Etat d’exception, le capitaine Blaise Compaoré a créé le processus normal démocratique. Ram Ouédraogo a décidé de se lancer en politique grâce à ce processus dans les années 1990. Par ailleurs, la création de son parti au Burkina-Faso a coïncidé avec les élections présidentielles au Burkina en 1991 où il a été candidat, mais battu. Selon lui, l’écologie en politique est très importante. La protection de l’environnement et du développement économique sont les aspects complémentaires d’un même programme. « L’un ne peut être cohérent sans l’autre. Nous devons prendre soin de la planète terre. Depuis 20 ans, en tant que pionnier sur le continent, je continue de lutter pour qu’on puisse avoir en Afrique de l’Ouest, la fédération des verts d’Afrique et nous faisons partie des «Global greens», la charte des verts mondiaux. J’ai été le pionnier au moment où les gens pensaient que l’écologie était un luxe », a-t-il soutenu. Selon sa vision de son pays, Ram Ouédraogo promet, une République humaine et écologique où, l’homme sera réellement au centre de toutes les préoccupations. Une République où l’homme sera en phase avec la nature afin de jouir de ses bienfaits et de la léguer belle, riche et diversifiée aux générations futures. Par ailleurs, le président Ram Ouédraogo se prépare pour les élections présidentielles de 2015. Plus de quatre millions de burkinabé vivent en Côte d’Ivoire. Ces ressortissants ont obtenu le droit de vote, c’est un vivier qui fera pencher la balance pour les candidats. Ram Ouédraogo, selon ses propos, revendique de fortes chances d’être élu président du Burkina-Faso en 2015, en plus des 2 millions voix des électeurs de son pays. Le président du Rdebf s’est aussi prononcé sur l’article 37 de la constitution du Burkina-Faso. « Il y avait des turbulences au Burkina-Faso et c’est pour apaiser les tensions que j’ai été nommé ministre des réformes politiques et de la réconciliation. Mais en 1996, l’article 37 a été modifié par le parti au pouvoir mais pas comme le souhaitaient certains il lui fallait une sortie honorable, en 1996, puisqu’elle était anti-démocratique », a-t-il soutenu. L’article 165 parle de l’intégrité territoriale. Si l’article 37 et l’article 165 doivent être combinés, personne ne pourra le modifier. « Nous voulons que le président Compaoré parte après un quart de siècle au pouvoir. Nous savons que le président Blaise Compaoré a acquis beaucoup d’expérience au pouvoir. Nous voulons lancer un message de paix et de patience pour les Burkinabè. Après, le président Blaise Compaoré, les Burkinabè doivent vivre en paix et nous devons respecter la légalité, la réconciliation véritable au Burkina-Faso », a-t-il laissé entendre. Par ailleurs, Ram Ouédraogo s’est prononcé sur le référendum au Burkina-Faso. « Nous voulons que les Burkinabés décident du sort de leur pays. Toute discussion du départ de Compaoré doit se faire avec lui et non sans lui. Il faut de la Sagesse face aux fusils et aux baïllonnetes, » a-t-il proposé. « Le peuple burkinabé aspire à la paix, au changement qualitatif et pacifique qui garantissent la stabilité, la sécurité et le progrès pour tous », a-t-il affirmé avant de prendre congé de la rédaction de l’IA.

Péguy.S
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ