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Économie Publié le vendredi 17 janvier 2014 | Nord-Sud

Malamine Sanogo, Dg du Conseil du coton et de l’anacarde : “Désormais, les prix seront respectés”

La phase d’opérationnalisation de la réforme coton-anacarde est en marche. C’est dans cette optique que les dirigeants de ces filières ont décidé d’échanger avec les acteurs.


Fini les prix à géométrie variable dans la filière anacarde. Désormais, les coûts de la noix de cajou fixés par l’Etat seront respectés. Mercredi dernier, à Boundiali, après près de cinq heures d’échanges houleux entre les producteurs, les organisations professionnelles agricoles de cette région et les dirigeants du binôme coton-anacarde, le constat est que de bonnes perspectives se profilent à l’horizon, dans le cadre de la mise en œuvre de la réforme. Concernant singulièrement l’anacarde, le directeur général du Conseil du coton et de l’anacarde, Malamine Sanogo, a rassuré les 190 producteurs, les 17 coopératives agréées ainsi que quelques organisations informelles de la région de la Bagoué qui ont pris d’assaut la salle de réunion de la mairie de Boundiali. « Désormais, le prix de la noix de cajou qui sera fixé par l’Etat sera respecté sur toute l’étendue du territoire national. Tout sera mis en œuvre pour que cela soit ainsi », a affirmé sans détour le Dg, en réponse aux préoccupations de nombreux acteurs qui se plaignent de la baisse récurrente des prix. Selon lui, le secteur de l’anacarde va s’inspirer de la filière café-cacao qui a réussi sa réforme. Même si du fait de l’absence d’un fonds de soutien, le prix n’est pas pour le moment garanti, Malamine Sanogo avance qu’un modèle de commercialisation intérieure est en train de se mettre en place. Celui-ci s’appuie sur l’identification et l’agrément des principaux opérateurs, mais surtout sur l’institution d’un système de contrôle des prix. Dans cette optique, M. Sanogo a dit qu’il y aura des magasins et des acheteurs agréés. En outre, les exportateurs n’iront pas au bord-champ. « A l’image du café-cacao, les acheteurs qui ne respecteront pas les prix verront leurs agréments retirés et seront jetés en prison », a-t-il mis en garde. Cependant, au niveau de l’amélioration des prix de la noix de cajou, le Dg a souligné que seule la transformation sera la panacée. « La production évaluée à plus de 600 mille tonnes est en grande partie exportée de façon brute en Inde et au Vietnam. Notre sort dépend, en partie, de ces pays. Nous devons donc passer à la transformation pour améliorer nos prix », a-t-il fait savoir. Une autre préoccupation, au centre des échanges, a été la sacherie.Sur cette question, M. Sanogo a annoncé une bonne nouvelle. Dès le mois prochain, les sacs seront remis aux producteurs de noix de cajou. Cela, afin de préserver la qualité de l’anacarde. Selon les responsables de ce secteur d’activité, les sacs en nylon utilisés, le plus souvent, contribuent à dégrader de 30 à 40 % la qualité du cajou. « Si dès la récolte, il n’y a pas de conditions optimales de conservation, il y a une altération de goût. L’anacarde de Côte d’Ivoire a un goût spécifique apprécié par l’ensemble des consommateurs. Il faut parvenir à le préserver. D’où la distribution des sacs », a indiqué le M. Sanogo. Poursuivant, il a expliqué que le dispositif de distribution des sacs va s’appuyer sur les comités villageois de producteurs d’anacarde. «Chaque comité villageois com­portera le chef du village et deux producteurs de bonne moralité. Les sacs ne seront remis qu’aux seuls producteurs », a ajouté Bassifou Ouattara, membre du conseil d’administration du Conseil du coton et de l’anacarde. S’agissant du coton, le président de l’Intercoton, LacinaTuo, a indiqué que la réforme va permettre de mettre fin aux subventions. Et d’ajouter que c’est la subvention de la campagne précédente estimée à 6,2 milliards FCFA qui est payée. Intervenant sur les conflits éleveurs-agriculteurs, le préfet de région, Issa Coulibaly, a souligné que les textes existent pour trancher les éventuelles pommes de discorde. « Les textes prévoient des dédommagements. Il faut cependant saisir les autorités administratives afin que les préjudices soient évalués et payés », a-t-il conseillé. Il a également révélé que de nouveaux textes sont en cours d’élaboration et vont accroître les montants du dédommagement. La mission d’explication se poursuit, ce vendredi, à Ferké.

Ahua K. (Envoyé spécial à Korhogo)
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