Le procès de Pascal Simbikangwa qui s'est ouvert hier mardi devant la cour d'assises de Paris est le quatrième en France pour complicité de crimes contre l'humanité, après ceux de Klaus Barbie en 1987, de Paul Touvier en 1994 et de Maurice Papon en 1998. Dans le box des accusés où il s’y trouvait Pascal Simbikangwa, était un homme physiquement diminué, puisque paraplégique. Cet ancien officier du renseignement militaire rwandais, appartient au premier cercle des proches de la famille du président Habyarimana. Bien qu'infirme - car cloué dans un fauteuil suite à un accident de la route - Pascal Simbikangwa aurait été vu très souvent sur les barrages de Kigali, les fameux barrages qui servaient à intercepter les Tutsis en fuite. Il aurait donné des ordres, distribué des armes. Le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) achève ses travaux après avoir jugé 75 des principaux responsables du génocide. Les tribunaux nationaux, sont eux incités à poursuivre les autres responsables présumés se trouvant dans leur ressort. La Belgique l'a ainsi fait à plusieurs reprises, mais longtemps, la France fut perçue comme une terre d'asile pour les bourreaux. Une inertie qui a même valu à Paris d'être condamné par la Cour européenne des droits de l'homme.
Afrique Publié le mercredi 5 février 2014 | Le Democrate