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Économie Publié le lundi 10 février 2014 | Ivoire-Presse

Privatisation de Handling à l’aéroport d’Abidjan: le personnel dénonce une manœuvre contre son offre de candidature

© Ivoire-Presse Par Atapointe
Aviation: L`Airbus A380 de Air france débarque pour la première fois à Abidjan
Mardi 28 Janvier 2014. Abidjan. Atterrissage du plus grand avion commercial au monde l`Airbus A 380 de la compagnie Air France
Depuis le 9 décembre dernier, le gouvernement par le biais du par le ministère des Transports a lancé un appel à manifestation d’intérêt pour
la mise en concession de la fourniture des services d’assistance en escale à l’aéroport
international Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan.
Cependant des grincement de dents se font entendre. En effet, la procédure suscite chez les travailleurs de Handling Côte d’Ivoire, la régie administrative qui assure ce service depuis une dizaine d’années, suite à la disparition de la compagnie Air Afrique à qui cette tâche était dévolue, un sentiment de frustration.
En effet, par arrêté N° 014 Mt/cab du 18 janvier 2002, une partie du personnel d’Air Afrique a été réquisitionnée pour créer une régie administrative chargée de gérer les activités en escale aux aéroports d’Abidjan et de Yamoussoukro.
Une tâche qui, selon Boyou Boniface, administrateur, secrétaire général du Conseil d’administration de Handling Côte d’Ivoire, a été remplie durant toutes ces années avec succès. «Son chiffre d’affaires est estimé annuellement à 12 milliards de francs
cfa », a expliqué Boyou Boniface à la presse. Pourtant, cette régie a été inscrite sur la liste
des entreprises à privatiser.
Aussi, en novembre 2003, le personnel réquisitionné s’est-il constitué en société, dénommée Handling Côte d’Ivoire, pour reprendre cette activité, si l’Etat décidait de la céder au privé.
Aujourd’hui, en course pour répondre à l’appel à manifestation d’intérêt lancé par le
gouvernement, ces agents se disent victimes d’un vice de forme. En effet, leur entreprise,
quoique disposant d’un personnel qualifié avec une expertise éprouvée sur plusieurs
années de service, manque de référence en tant que telle. Une situation qui pourrait les pénaliser si l’on ne tient pas compte du fait que celle-ci est la formalisation d’une somme d’expériences. «Même si l’on concédait cette activité à une compagnie étrangère, elle viendrait les bras ballants puisque nous avons tout sur place. Elle n’ira pas chercher son personnel ailleurs. C’est nous qui allons faire le travail. C’est pourquoi nous en appelons à la vigilance du Président de la République afin qu’il nous permette de répondre à son appel de créer nous-mêmes nos emplois», a indiqué le conférencier.
«Nous avons la confiance d’une importante banque internationale qui a accepté de
nous appuyer à hauteur de 25 millions de dollars (12,5 milliards de francs cfa) pour renforcer notre équipement. Alors nous demandons que le gouvernement nous accorde notre chance », a-t-il plaidé.
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