Le chanteur Allan Bill de Souza, l’un des précurseurs du Zouglou, n’est pas content. Il a des griefs contre l’Etat quant au mutisme de l’Etat sur la piraterie des œuvres de l’esprit.
La piraterie fait des malheurs en Côte d’Ivoire. Les artistes chanteurs n’ont même plus le courage de faire sortir des albums parce qu’ils n’en tirent aucun profit. Toutes les retombées vont aux pirates qui les vendent à vil prix dans les rues. Face à cet état de fait, Allan Bill de Souza, lead vocal du groupe Zouglou Esprit de Yop s’insurge contre le mutisme de l’Etat. «Nous n’avons pas la solution à la piraterie. La solution est politique. Aujourd’hui, on dit si on voit un chauffeur téléphoner au volant, il paie une amende de 10.000 FCFA. Pourquoi on ne peut pas prendre des mesures contre la piraterie ? Et le pirate qui vole les œuvres de l’esprit des artistes pour s’enrichir pendant que l’artiste se meurt. On fait quoi pour lui ? C’est une décision politique. Nous n’avons aucune décision. On dit quand tu roules à 120 km à l’heure sur l’autoroute et que le radar te prend, tu paies une amende. On vient d’interdire les gens de fumer dans les lieux publics », s’est-il expliqué. Et de continuer : «La piraterie, c’est la piraterie. Quand on dit qu’il y a des pirates qui ont bloqué tel bateau en mer, des décisions sont prises sur le champ pour contrecarrer ces pirates en surveillant le territoire. Quand il y a des cérémonies de mariages, ils ont besoin de nous. On vient leur faire plaisir. Ils nous donnent des miettes. Les politiques aiment que les artistes leur tendent toujours les mains. Mais ils ne veulent pas nous aider pour qu’on ne tende plus les mains ». Il a également décrié le manque de structures. « En Côte d’Ivoire, il n’y a même plus de kiosques à CD. Il n’y a plus de maisons de distribution. C’est l’anarchie totale. Et quand un artiste est malade, les gens se plaignent parce qu’on fait des téléthons. Les politiques ont quel plan pour que les artistes vivent de leur art ? Qu’on nous prenne au sérieux. C’est un mal. On a notre place partout dans la joie, dans le malheur. Mais pourquoi les politiques veulent nous voir mourir ? On pouvait tous être des bureaucrates, des planteurs. Mais on a décidé de prendre le micro pour égayer les populations. Dans la misère, on se débat pour pouvoir survivre », a-t-il conclu.
Francis Aké
La piraterie fait des malheurs en Côte d’Ivoire. Les artistes chanteurs n’ont même plus le courage de faire sortir des albums parce qu’ils n’en tirent aucun profit. Toutes les retombées vont aux pirates qui les vendent à vil prix dans les rues. Face à cet état de fait, Allan Bill de Souza, lead vocal du groupe Zouglou Esprit de Yop s’insurge contre le mutisme de l’Etat. «Nous n’avons pas la solution à la piraterie. La solution est politique. Aujourd’hui, on dit si on voit un chauffeur téléphoner au volant, il paie une amende de 10.000 FCFA. Pourquoi on ne peut pas prendre des mesures contre la piraterie ? Et le pirate qui vole les œuvres de l’esprit des artistes pour s’enrichir pendant que l’artiste se meurt. On fait quoi pour lui ? C’est une décision politique. Nous n’avons aucune décision. On dit quand tu roules à 120 km à l’heure sur l’autoroute et que le radar te prend, tu paies une amende. On vient d’interdire les gens de fumer dans les lieux publics », s’est-il expliqué. Et de continuer : «La piraterie, c’est la piraterie. Quand on dit qu’il y a des pirates qui ont bloqué tel bateau en mer, des décisions sont prises sur le champ pour contrecarrer ces pirates en surveillant le territoire. Quand il y a des cérémonies de mariages, ils ont besoin de nous. On vient leur faire plaisir. Ils nous donnent des miettes. Les politiques aiment que les artistes leur tendent toujours les mains. Mais ils ne veulent pas nous aider pour qu’on ne tende plus les mains ». Il a également décrié le manque de structures. « En Côte d’Ivoire, il n’y a même plus de kiosques à CD. Il n’y a plus de maisons de distribution. C’est l’anarchie totale. Et quand un artiste est malade, les gens se plaignent parce qu’on fait des téléthons. Les politiques ont quel plan pour que les artistes vivent de leur art ? Qu’on nous prenne au sérieux. C’est un mal. On a notre place partout dans la joie, dans le malheur. Mais pourquoi les politiques veulent nous voir mourir ? On pouvait tous être des bureaucrates, des planteurs. Mais on a décidé de prendre le micro pour égayer les populations. Dans la misère, on se débat pour pouvoir survivre », a-t-il conclu.
Francis Aké