Il faudrait sans doute remonter à l’époque du président Félix Houphouet-Boigny, pour retrouver un accueil aussi enthousiaste que celui réservé hier à Alassane Ouattara.
Les détracteurs d’Alassane Ouattara devraient réfléchir par deux fois avant de se risquer sur ce terrain. Tout ce qu’ils ont raconté sur le président ivoirien a plutôt galvanisé les partisans de celui-ci. Ils ont envahi hier, tout le périmètre de l’aéroport Félix Houphouet-Boigny de Port-Bouët, pour accueillir leur leader. Mais, il n’y avait pas que l’aéroport ! Ils étaient partout, sur la voie qui conduit de l’aérogare à la résidence de l’ancien directeur général adjoint du Fonds monétaire international (Fmi). Ils ont ressorti les « ADO ! ADO ! ADO ! » des grands moments de lutte pour l’accession au pouvoir de M. Ouattara. « Depuis 6 heures du matin, nous sommes mobilisés parce que, pour rien, je ne voulais rater ce retour de mon Président. Je l’aime trop ! », raconte Ismaël Koné, venu d’Abobo avec toute sa famille, rencontré au portillon du pavillon présidentiel de l’aéroport. « Aucun de mes enfants ne voulait rester à la maison. Là où les enfants vont avec détermination, il y a l’amour. C’est parce que les Ivoiriens aiment leur Président qu’ils ont effectué en masse le déplacement pour dire bonne arrivée à leur président », ajoute, la voix pleine de chaleur, Ismaël Koné. Qu’ils soient VIP ou simples citoyens anonymes, tous ceux qui étaient hier à l’aéroport ou amassés le long de la route, tenaient, comme notre interlocuteur, à voir ou mieux, à toucher celui que les partisans de l’ancien Président, Laurent Gbagbo, ont annoncé pour mort. Quand l’avion transportant Alassane Ouattara s’immobilise sur le tarmac de l’aéroport de Port-Bouët, c’est l’hystérie. Car, grâce aux écrans géants déployés, ceux qui se sont déplacés peuvent suivre l’arrivée du Président Ouattara. Sept minutes après son immobilisation, Marcel Amon Tanoh (directeur de cabinet du président de la République), Vagondo Diomandé (chef d’état-major particulier du président) et Eric Taba (chef de protocole) montent à bord de l’avion présidentiel. Ils y passent environ cinq minutes. Avant qu’ils ne ressortent, on voit apparaître le colonel Bakary Diarrassouba, l’aide de camp du Président Ouattara est sur l’échelle de coupée. Sans sa canne, tenu par la main par son épouse, Dominique Ouattara, le président de la République sort de l’avion et descend les marches de l’échelle, les unes après les autres. Alassane Ouattara est chaleureusement accueilli par son aîné, Henri Konan Bédié, président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) puis par le chef du Parlement, Guillaume Soro. Et, après avoir serré la main des ministres et des chefs d’institution, le Président Ouattara marque une halte, au moment d’entrer dans le salon d’honneur puis salue les journalistes auxquels il présente, un brin amusé, sa « canne de l’émergence ». Au salon d’honneur, M. Ouattara retrouve les autres personnalités qui n’ont pas pu se déplacer jusqu’aux pieds de l’avion. Au nombre de celles-ci, un hôte de marque, le roi du Maroc, Mohammed VI. Touché par la présence du souverain marocain qui a retardé son départ de la Côte d’Ivoire pour participer à cet accueil, Alassane Ouattara n’a pas manqué de rendre un vibrant hommage au fils du roi Hassan II. C’est d’ailleurs en sa compagnie que le numéro Un ivoirien sort du salon d’honneur, prend un petit bain de foule, avant de s’engouffrer dans son véhicule de commandement. Direction, sa résidence à la Riviera-Golf. Mais comme s’ils ne l’avaient pas vu depuis un an, les populations venues l’accueillir se sont mises à suivre le cortège présidentiel, qui à moto, qui en voiture. Grâce à sa sciatique opérée en début février dernier, Alassane Ouattara vient de fouetter l’amour que lui porte une grande partie de ses concitoyens.
Marc Dossa
Les détracteurs d’Alassane Ouattara devraient réfléchir par deux fois avant de se risquer sur ce terrain. Tout ce qu’ils ont raconté sur le président ivoirien a plutôt galvanisé les partisans de celui-ci. Ils ont envahi hier, tout le périmètre de l’aéroport Félix Houphouet-Boigny de Port-Bouët, pour accueillir leur leader. Mais, il n’y avait pas que l’aéroport ! Ils étaient partout, sur la voie qui conduit de l’aérogare à la résidence de l’ancien directeur général adjoint du Fonds monétaire international (Fmi). Ils ont ressorti les « ADO ! ADO ! ADO ! » des grands moments de lutte pour l’accession au pouvoir de M. Ouattara. « Depuis 6 heures du matin, nous sommes mobilisés parce que, pour rien, je ne voulais rater ce retour de mon Président. Je l’aime trop ! », raconte Ismaël Koné, venu d’Abobo avec toute sa famille, rencontré au portillon du pavillon présidentiel de l’aéroport. « Aucun de mes enfants ne voulait rester à la maison. Là où les enfants vont avec détermination, il y a l’amour. C’est parce que les Ivoiriens aiment leur Président qu’ils ont effectué en masse le déplacement pour dire bonne arrivée à leur président », ajoute, la voix pleine de chaleur, Ismaël Koné. Qu’ils soient VIP ou simples citoyens anonymes, tous ceux qui étaient hier à l’aéroport ou amassés le long de la route, tenaient, comme notre interlocuteur, à voir ou mieux, à toucher celui que les partisans de l’ancien Président, Laurent Gbagbo, ont annoncé pour mort. Quand l’avion transportant Alassane Ouattara s’immobilise sur le tarmac de l’aéroport de Port-Bouët, c’est l’hystérie. Car, grâce aux écrans géants déployés, ceux qui se sont déplacés peuvent suivre l’arrivée du Président Ouattara. Sept minutes après son immobilisation, Marcel Amon Tanoh (directeur de cabinet du président de la République), Vagondo Diomandé (chef d’état-major particulier du président) et Eric Taba (chef de protocole) montent à bord de l’avion présidentiel. Ils y passent environ cinq minutes. Avant qu’ils ne ressortent, on voit apparaître le colonel Bakary Diarrassouba, l’aide de camp du Président Ouattara est sur l’échelle de coupée. Sans sa canne, tenu par la main par son épouse, Dominique Ouattara, le président de la République sort de l’avion et descend les marches de l’échelle, les unes après les autres. Alassane Ouattara est chaleureusement accueilli par son aîné, Henri Konan Bédié, président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) puis par le chef du Parlement, Guillaume Soro. Et, après avoir serré la main des ministres et des chefs d’institution, le Président Ouattara marque une halte, au moment d’entrer dans le salon d’honneur puis salue les journalistes auxquels il présente, un brin amusé, sa « canne de l’émergence ». Au salon d’honneur, M. Ouattara retrouve les autres personnalités qui n’ont pas pu se déplacer jusqu’aux pieds de l’avion. Au nombre de celles-ci, un hôte de marque, le roi du Maroc, Mohammed VI. Touché par la présence du souverain marocain qui a retardé son départ de la Côte d’Ivoire pour participer à cet accueil, Alassane Ouattara n’a pas manqué de rendre un vibrant hommage au fils du roi Hassan II. C’est d’ailleurs en sa compagnie que le numéro Un ivoirien sort du salon d’honneur, prend un petit bain de foule, avant de s’engouffrer dans son véhicule de commandement. Direction, sa résidence à la Riviera-Golf. Mais comme s’ils ne l’avaient pas vu depuis un an, les populations venues l’accueillir se sont mises à suivre le cortège présidentiel, qui à moto, qui en voiture. Grâce à sa sciatique opérée en début février dernier, Alassane Ouattara vient de fouetter l’amour que lui porte une grande partie de ses concitoyens.
Marc Dossa