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Art et Culture Publié le lundi 10 mars 2014 | Le point d`Abidjan

Développement de l’Ecotourisme / Col Adama Tondossama (DG de l’Oipr) : ‘‘Développons le tourisme intérieur avant l’extérieur’’

Les parcs et réserves de la Côte d’Ivoire font l’objet d’une attention toute particulière de la part du gouvernement. Dans cette interview, le DG de l’Office National des Parcs et Réserves (Oipr), Col Adama Tondossama, présente les missions de son département, fait une mise au point des aménagements en cours, et dégage les perspectives des actions pour des parcs et réserves viables et attractifs.

Quelles sont les missions assignées à votre structure ?
Il faut dire que l’Office ivoirien des parcs et réserves est un établissement public national de caractère particulier, qui a pour mission de gérer l’ensemble du réseau des aires protégées de Côte d’Ivoire. C’est dire que nous avons pour mission principale, d’aménager ces aires protégées et de les valoriser. Comme vous le savez, les Parcs nationaux, ont pour vocation, la recréation du public et créer un cadre de vie sain pour les populations. Voici un ensemble d’actions que nous menons pour la protection des Parcs nationaux de Côte d’Ivoire. Et ces aires protégées sont composés de 14 parcs nationaux et réserves naturelles qui sont réparties sur l’ensemble du territoire ivoirien.

Quelles sont les aménagements en cours actuellement dans les 14 parcs nationaux et réserves naturelles en Côte d’Ivoire ?
L’ensemble des parcs nationaux bénéficient d’aménagements. C’est essentiellement la réhabilitation des infrastructures d’accueil des touristes, des infrastructures routières, car qui parle de parc national, parle de visite pour observer la faune, la flore. Cela demande qu’on fasse des aménagements des pistes, des layons pour permettre à ces visiteurs de circuler. Il faut dire que nous bénéficions d’un certains nombres d’appuis qui nous permettent d’aller pas à pas. La plupart de ces parcs nationaux ont été crées après les indépendances. Nous avons passé une bonne dizaine d’années à les conserver, maintenant nous sommes au stade des aménagements. C’est une série d’aménagements que nous réalisons pour les visiteurs potentiels qui viendront en Côte d’Ivoire.

Pouvez-vous nous dire un mot à propos du nouveau circuit touristique identifié dans le parc national de Taï ?
La Côte d’Ivoire est une destination touristique viable. Et dans ce cadre nous avons créé un circuit d’environ 6 jours qui concerne essentiellement le parc national de Taï. Ce circuit se décompose de la façon suivante : Les visiteurs qui partent de San pédro, marquent l’escale à Taï où ils ont l’opportunité de voir des très gros arbres, des singes habitués à la présence humaine. Ensuite les touristes vont faire mouvement vers la localité de Guiroutou, plus precisement à l’écotel. Là-bas, nous avons plusieurs circuits à l’intérieur du parc. Certains iront visiter le périmètre des chimpanzés, ils auront l’opportunité d’observer des singes de plusieurs espèces. Après la découverte des chimpanzés, ils vont aller vers le mont Niénonkoué qui cumule à près de 300m d’altitude. Et là bas, les visiteurs ont une vue de la conopée verte du parc national de Taï. Après les visiteurs vont orienter leurs curiosités vers la faune, les oiseaux surtout ainsi que les danses et les arts culinaires. L’agrotourisme permettra aux touristes de visiter des plantations de palmier à huile, d’hévéa. Ce sont des activités qu’il faut développer pour leur faire voir comment le cacao est produit avant d’arriver dans les boîtes ou les assiettes. Enfin, les visiteurs vont s’orienter vers Grand-Béréby où ils auront l’occasion d’aller se détendre au bord de la mer. De sorte qu’au bout des six jours, on aura allié la nature et le balnéaire.

Quelle est votre stratégie de promotion de ce circuit ?
Nous sommes en train d’établir des conventions de partenariat avec nos amis de la presse, nos amis de la communication. Il faut dire que sans communication, tout ce que je viens de dire va rester inconnu des populations. Nous avons un plan d’action qui se développe autour de trois axes. D’abord, porter cette information aux partenaires techniques du tourisme, notamment Côte d’Ivoire Tourisme, les agences de voyage et les tours opérators. La deuxième action est de communiquer vers les populations locales. Parce qu’il faut dire qu’en tourisme, avant de l’orienter vers l’extérieur, il faut que tourisme intérieur soit développé. La troisième action est la communication grand public, avec l’appui de la presse nationale et internationale pour présenter les atouts touristiques dans les parcs nationaux. Voilà les grandes actions que nous menons pour attirer le maximum de visiteurs vers nos aires protégés.

Quelles sont les dispositions prises du point de vue sécuritaire ?
Nos parcs nationaux aujourd’hui sont sécurisés. Je donne quelques exemples pour rassurer les uns et les autres. Quand nous prenons le parc national du Banco, nous avons mis en place un système de vidéosurveillance. C’est-à-dire qu’à l’intérieur parc nous avons implanté des caméras qui permettent de savoir exactement ceux sont à l’intérieur du parc, qu’est ce qu’elles y font. Nous disposons également de brigades que nous appelons des commandos forestiers. Ils parcourent l’espace nuit et jour. Ce qui nous permet de rassurer les visiteurs. Je peux affirmer que les parcs nationaux sont plus sécurisés que nos villes car toutes les dispositions sont prises par nos équipes.

Qu’est l’état des lieux du parc national de la Comoé ?
Le parc national de la Comoé est en bonne santé. Cela inquiète tout le monde. Il faut dire que pendant dix ans, ce parc est resté sans mesures de gouvernance. Mais depuis 2009-2010, nous avons un financement de la banque mondiale à travers le Projet d’appui à la relance de la conservation des aires protégés (Parc Ci). Ce qui a permis de déployer tout le personnel de l’Oipr sur ce parc. On a d’abord commencé à faire l’inventaire de la faune et de la flore pour voir le niveau de conservation en 2010. Et chaque année nous faisons ce suivi écologique pour voir l’état d’avancement. Nous y avons effectué une mission en 2012 avec le bailleur qui est la banque mondiale, tout le monde a été satisfait parce qu’on s’est rendu compte qu’en terme de couverture végétale, le parc n’a pas été agressé. Les 1,150 millions d’hectares sont restés intacts. C’est la faune qui est en train de revenir, on l’a constaté depuis octobre dernier. Il y a beaucoup de faune au niveau du parc national de la Comoé. Un autre élément que nous souhaitons pour le développement de ce parc, c’est l’implication des populations riveraines.

Quelles sont les perspectives de l’Oipr à cours moyen et long terme ?
A cours terme, c’est d’abord la valorisation des aires protégées. A moyen terme, nous allons ajouter le parc national de la Comoé. Parce que c’est un parc qui fait un million d’hectares et qu’on peut y voir distinctement les animaux. A long terme, il faut étendre cela à la réserve de faune d’Abokouamékro. Abokouamékro étant dans la capitale politique de la Côte d’Ivoire, qui reçoit beaucoup de séminaires. Il serait intéressant qu’au terme des discussions ces personnes puissent aller se recréer sur un site qui n’est pas loin, Abokouamékro. Donc à long terme, les parcs nationaux doivent s’inscrire dans les circuits touristiques de la Côte d’Ivoire. Déjà les travaux d’aménagement ont commencé. Nous pensons que dans 5 ou 10 ans, ce seront des joyaux qu’on mettra à la disposition du tourisme?

Interview réalisée par Lorng Esmel
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