Souvenir / Phillipe Grégoire Yacé : ancien président de l’Assemblée Nationale

Phillipe Grégoire Yacé était l’ancien président de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire. L’homme était le courage incarné. Il était le seul à dire à Félix Houphouët-Boigny. « Je ne suis pas d’accord ». Pourtant, Phillipe Grégoire Yacé devait fidélité et attachement indéfectible au président Félix Houphouët Boigny au plus large des intérêts de la Côte d’Ivoire. Longtemps dauphin constitutionnel, Phillipe Grégoire Yacé avait rarement été tenté de ‘’violer’’ la Constitution qui, plus tard s’est refermé sur lui. Etablissant Aimé Henri Konan Bédié comme dauphin constitutionnel. Et pourtant, pendant plus de 30 ans, Phillipe Grégoire Yacé était la seule indication favorable pour la politique de rigueur nationale et internationale de Félix Houphouët-Boigny. Phillipe Grégoire Yacé avait rehaussé de toute part, le réalisme politique des ivoiriens dans la montée de la Côte d’Ivoire, dans ce qui devrait être l’intérêt général de la Côte d’Ivoire. De toute façon, une certitude était là : Phillipe Grégoire Yacé avait la charge de garantir toutes les réponses politiques et diplomatiques de Félix Houphouët Boigny, aux « attaques politiques et diplomatiques » du guinéen Ahmed Sékou Touré. Dans cette ‘’guerre des ondes’’ entre la Côte d’Ivoire et la Guinée, Phillipe Grégoire Yacé était le seul homme au sommet de l’Etat de Côte d’Ivoire à déjouer ‘’les ruses’’ politiques d’Ahmed Sékou Touré. Quand le président Guinéen arrêtait l’ivoiro-Français ; François Kamano KATA en Guinée, Phillipe Grégoire Yacé ‘’arraisonnait’’ en guise de réciprocité diplomatique, l’avion du ministre guinéen des Affaires Etrangères, Lansana Beavogui. L’ancien président de l’Assemblée Nationale était un véritable homme politique. Phillipe Grégoire Yacé en imposait à tous, pour ce qui s’opposait à lui. L’homme a été fidèle et loyale, totalement attaché à Félix Houphouët-Boigny, jusqu’au jour où, Félix Houphouët-Boigny refermait la constitution sur Phillipe Grégoire Yacé qui resta digne devant ce psychodrame national de l’histoire politique de la Côte d’Ivoire…jusqu’à sa mort.

Ben Ismaël