Gagnoa tétait, ce lundi, comme en état de siège. Toutes les rues de la capitale de la région du Goh étaient prises d'assaut par les forces du bataillon Nigérien de l'Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (Onuci), et des éléments des Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) du bataillon de sécurisation du sud-ouest (BSSO). Dans bien d’endroits de la ville, un dispositif sécuritaire de camions blindés et de char, ainsi que des pick-up surmontés de RPG. La raison de ce meli melo : à en croire des informations sur place, ce mouvement est une opération de dissuasion, et pour cause. IL s’agit de parer à toute éventualité, face aux rumeurs de déstabilisations qui circulent dans la zone. La lutte contre le grand banditisme qui a actuellement refait surface dans cette localité, est aussi justifiée par ce déploiement. «Vous savez que la ville est très infestée ces jours-ci par les bandits qui attaquent et violent partout. Il ne se passe pas de jours sans que l'on ne nous signale des cas de vols ou de viols dans certains quartiers de Gagnoa. (...) Aussi nous avons des informations qui nous disent que des gens veulent attaquer la Côte d'Ivoire à partir de notre ville. C'est donc pour toutes ces raisons que nous organisons ces patrouilles mixtes», a fait savoir une source rapportée par tafnews. Du côté des autorités, aucune déclaration n'a été faite à la presse, pour expliquer la présence de ces soldats armés jusqu'aux dents, dans les rues et dissiper un temps soit peu la psychose qui commence à gagner la population. «Nous ne pouvons pas vous faire de déclaration, souffrez que nous ne vous en disons plus», coupe court, une autorité militaire de Gagnoa?
G.K
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