Abidjan (Côte d’Ivoire) - Au deuxième jour du 5ème séminaire international sur l’Urbanisme, ouvert mardi à Abidjan, Oumar Sow, Directeur de l’Urbanisme et de l’architecture du Sénégal, a partagé, mercredi, dans une communication, l’expérience sénégalaise en matière d’urbanisme en insistant sur le plan directeur d’urbanisation de Dakar à l’horizon 2025.
Relevant la répartition spatiale « déséquilibrée » de la population sénégalaise, Oumar Sow a indiqué que l'Ouest du pays (Dakar et Thiès) concentre à lui seul, 35% de la population avec, seulement, 3,6% de la superficie totale du Sénégal. Ce qui, selon lui, se traduit par une très forte « densité » au kilomètre carré.
« Le paysage urbain se caractérise par un passage du taux d'urbanisation de 23% en 1960 à plus de 42% en 2009, un déficit en infrastructures et équipements socio-économiques de base dans les zones d'extension, une dichotomie entre la ville structurée et la ville non structurée qui procède surtout d'un accès différencié au foncier, un immense déficit dans le drainage des eaux pluviales et l'assainissement des eaux usées » a diagnostiqué M. Sow.
Une prégnance de l'habitat informel, de l'occupation irrégulière de sites inondables impropres à l'habitation, une récurrence des inondations dans une bonne partie des villes sénégalaises, particulièrement, dans la région de Dakar ainsi qu'un faible taux de couverture des villes en documents d'urbanisme (26%) avec un manque d'opérationnalité de la planification urbaine sont au nombre des difficultés sénégalaises.
Au regard de ce constat, il a fallu, a poursuivi Oumar Sow, développer une nouvelle stratégie de planification et de gestion du développement des villes au Sénégal ainsi que son plan d'actions par divers axes dont « la référence au Plan national d'aménagement du territoire, le lancement d'un programme décennal de couverture en documents de planification urbaine, la promotion d'un urbanisme de projet… », a-t-il souligné.
La révision du PDU de Dakar Horizon 2025
La révision du Plan directeur urbain (PDU) de Dakar entre, selon M. Sow, dans le cadre de cette nouvelle stratégie de planification et de gestion du développement des villes au Sénégal.
Cependant, a relevé, Oumar Sow, la région de Dakar bâtie sur une superficie de 53.640 ha (0,3% du territoire), concentre plus de « 25% de la population nationale, 46% des fonctionnaires sénégalais, 97% des employés de banque, 95% des entreprises industrielles et commerciales, 87% des emplois permanents et 55% du Produit Intérieur Brut (PIB) ».
« Cette macrocéphalie de Dakar aggrave le déséquilibre entre l'agglomération de Dakar et le reste du territoire et complexifie les problèmes liés au transport des biens et des personnes, à la collecte et au traitement des déchets solides et liquides, à la distribution de l'eau, de l'électricité et à la répartition des grands équipements », a encore relevé le Directeur de l'Urbanisme et de l'architecture du Sénégal.
Entre autres objectifs, le PDU de Dakar vise, selon M. Sow, à planifier des pôles de centralité urbaine capables d'assurer l'équilibre spatial sur l'ensemble régional avec une ouverture sur la zone de l'aéroport international Blaise Diagne de Diass (40 km au Sud-est de Dakar) et les autres infrastructures structurantes existantes, à améliorer les liaisons physiques entre les différentes entités territoriales et à préserver les activités agricoles de l'agriculture urbaine.
Il s'agit, également, d'anticiper sur les risques d'inondation et améliorer l'environnement urbain et les sites naturels, d'assurer aux populations un meilleur accès aux services urbains de base ainsi qu'une meilleure prise en charge de l'explosion démographique que connaît l'agglomération.
Ce 5è séminaire international sur l'Urbanisme en Asie et en Afrique, co-organisé par le ministère ivoirien de la construction, du logement, de l'assainissement et de l'urbanisme, et l'Agence japonaise de coopération internationale (JICA, en anglais) se tient du 18 au 20 mars avec la participation du Sénégal, du Ghana, du Kenya, de l'Ouganda, du Nigeria, de la Côte d'Ivoire, de l'Indonésie et du Japon.
Ces pays feront partager leurs expériences et connaissances en matière de développement urbain, tandis que le Vietnam présentera des études de cas sur la réalisation du plan directeur.
La JICA avait déjà organisé des séminaires portant sur le développement urbain à Dakar (Sénégal en 2010) à Hanoi (Vietnam en 2011) à Kumasi et Accra (Ghana en 2012).
HS/ls/APA
Relevant la répartition spatiale « déséquilibrée » de la population sénégalaise, Oumar Sow a indiqué que l'Ouest du pays (Dakar et Thiès) concentre à lui seul, 35% de la population avec, seulement, 3,6% de la superficie totale du Sénégal. Ce qui, selon lui, se traduit par une très forte « densité » au kilomètre carré.
« Le paysage urbain se caractérise par un passage du taux d'urbanisation de 23% en 1960 à plus de 42% en 2009, un déficit en infrastructures et équipements socio-économiques de base dans les zones d'extension, une dichotomie entre la ville structurée et la ville non structurée qui procède surtout d'un accès différencié au foncier, un immense déficit dans le drainage des eaux pluviales et l'assainissement des eaux usées » a diagnostiqué M. Sow.
Une prégnance de l'habitat informel, de l'occupation irrégulière de sites inondables impropres à l'habitation, une récurrence des inondations dans une bonne partie des villes sénégalaises, particulièrement, dans la région de Dakar ainsi qu'un faible taux de couverture des villes en documents d'urbanisme (26%) avec un manque d'opérationnalité de la planification urbaine sont au nombre des difficultés sénégalaises.
Au regard de ce constat, il a fallu, a poursuivi Oumar Sow, développer une nouvelle stratégie de planification et de gestion du développement des villes au Sénégal ainsi que son plan d'actions par divers axes dont « la référence au Plan national d'aménagement du territoire, le lancement d'un programme décennal de couverture en documents de planification urbaine, la promotion d'un urbanisme de projet… », a-t-il souligné.
La révision du PDU de Dakar Horizon 2025
La révision du Plan directeur urbain (PDU) de Dakar entre, selon M. Sow, dans le cadre de cette nouvelle stratégie de planification et de gestion du développement des villes au Sénégal.
Cependant, a relevé, Oumar Sow, la région de Dakar bâtie sur une superficie de 53.640 ha (0,3% du territoire), concentre plus de « 25% de la population nationale, 46% des fonctionnaires sénégalais, 97% des employés de banque, 95% des entreprises industrielles et commerciales, 87% des emplois permanents et 55% du Produit Intérieur Brut (PIB) ».
« Cette macrocéphalie de Dakar aggrave le déséquilibre entre l'agglomération de Dakar et le reste du territoire et complexifie les problèmes liés au transport des biens et des personnes, à la collecte et au traitement des déchets solides et liquides, à la distribution de l'eau, de l'électricité et à la répartition des grands équipements », a encore relevé le Directeur de l'Urbanisme et de l'architecture du Sénégal.
Entre autres objectifs, le PDU de Dakar vise, selon M. Sow, à planifier des pôles de centralité urbaine capables d'assurer l'équilibre spatial sur l'ensemble régional avec une ouverture sur la zone de l'aéroport international Blaise Diagne de Diass (40 km au Sud-est de Dakar) et les autres infrastructures structurantes existantes, à améliorer les liaisons physiques entre les différentes entités territoriales et à préserver les activités agricoles de l'agriculture urbaine.
Il s'agit, également, d'anticiper sur les risques d'inondation et améliorer l'environnement urbain et les sites naturels, d'assurer aux populations un meilleur accès aux services urbains de base ainsi qu'une meilleure prise en charge de l'explosion démographique que connaît l'agglomération.
Ce 5è séminaire international sur l'Urbanisme en Asie et en Afrique, co-organisé par le ministère ivoirien de la construction, du logement, de l'assainissement et de l'urbanisme, et l'Agence japonaise de coopération internationale (JICA, en anglais) se tient du 18 au 20 mars avec la participation du Sénégal, du Ghana, du Kenya, de l'Ouganda, du Nigeria, de la Côte d'Ivoire, de l'Indonésie et du Japon.
Ces pays feront partager leurs expériences et connaissances en matière de développement urbain, tandis que le Vietnam présentera des études de cas sur la réalisation du plan directeur.
La JICA avait déjà organisé des séminaires portant sur le développement urbain à Dakar (Sénégal en 2010) à Hanoi (Vietnam en 2011) à Kumasi et Accra (Ghana en 2012).
HS/ls/APA