Les derniers indicateurs Mo Ibrahim n’ont pas été tendres avec l’Afrique en matière de sécurité et d’état de droit. En le rappelant, hier, Méité Sindou, secrétaire national à la gouvernance et au renforcement des capacités (Sngrc) a demandé aux gouvernants du vieux continent plus d’efforts dans ces domaines. Mais au-delà, il leur faut « rechercher beaucoup plus activement les moyens et les instruments pour garantir une utilisation efficace de leurs ressources et conséquemment une meilleure gouvernance », s’est exprimé le Sngrc, à l’ouverture de l’atelier de révision du cadre de mesure de résultats des projets, à l’hôtel Novotel, au Plateau. Selon Méité Sindou, pour parvenir à une allocation optimale de nos ressources et donc à la bonne gouvernance, l’évaluation des politiques publiques doit être une démarche essentielle et indispensable. « La thématique de cet atelier (…) s’inscrit dans la dynamique plus générale de l’évaluation des politiques publiques. Cette thématique interpelle l’ensemble des pays africains et surtout ceux qui, comme la Côte d’Ivoire, ont fait de l’émergence une ambition de développement », a fait remarquer M. Méité. Toutefois, le but principal de ces travaux prévus sur trois jours, sera d’améliorer l’impact et l’efficacité des interventions de la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique (Acbf) qui finance et organise cette rencontre en collaboration avec le Sngrc. Il est également question de permettre aux partenaires de la fondation de mieux suivre, mesurer et communiquer sur les impacts et les résultats de leurs interventions sur la vie des populations. « En décidant à travers le présent atelier de réviser son propre cadre de mesures de résultats, de faire le bilan de ses projets en Afrique de l’ouest et en Afrique centrale, de réorienter ses stratégies d’intervention, l’Acbf donne l’exemple de l’autoévaluation qui doit être permanente et systématique dans tout processus de construction », s’est réjoui l’orateur. Pour sa part, Coffi Remy Noumon, directeur régional des programmes pour l’Afrique de l’ouest et du centre à l’Acbf, a noté la présence de nombreux participants venus du Burkina, du Burundi, du Ghana, du Cameroun, de la Mauritanie, de la République centrafricaine, du Sénégal, du Tchad et du Zimbabwe.
Raphaël Tanoh
Raphaël Tanoh