Réfléchir sur les conditions indispensables à une intégration des femmes à la gendarmerie nationale. C’est le sens des journées portes ouvertes pour «une harmonisation du genre» dans les armées qui ont débuté hier au ministère de la Défense au Plateau. A cette occasion, Anne Ouloto, ministre de la Solidarité, de la femme, de la famille et de l’enfant a appelé les femmes à la mobilisation pour faire tomber le dernier bastion de « la résistance » qu’est, selon elle, la gendarmerie nationale. Pour elle, l’annonce de l’entrée prochaine des femmes dans ce corps d’élite de l’armée ivoirienne « n’est pas un effet de mode. C’est un enjeu stratégique ». Anne Ouloto estime que la reforme du système du secteur de la sécurité ne se fera pas sans la femme. Car, les femmes dotées elles aussi de compétences hors pair, peuvent servir aux renseignements généraux et dans des services de premier plan pour la sécurité et la défense nationale. Tout en déplorant une faible représentation des femmes dans les forces armées ivoiriennes(12% à la police et aux Eaux et forêts, 0% à la gendarmerie), Anne Ouloto s’est réjouie, en revanche, du fait que de nombreuses femmes aient été promues l’année dernière dans l’armée à l’instar de la première femme officier général, le général Kouamé Akissi et l’entrée des filles à l’école militaire préparatoire et technique(Empt) de Bingerville où les six des dix majors sont des filles. Des ateliers de formation, des expositions sur les opportunités offertes aux femmes dans les forces armées et des échanges avec d’autres femmes de la gendarmerie du Sénégal, de la Guinée marqueront les présentes journées qui prennent fin jeudi.
Didier Kéi
Didier Kéi