Les conducteurs de poids lourds de l’Afrique de l’ouest de Côte d’Ivoire réunit au sein de l’UFDPPLAO-CI, ont décidé de débrayer à compter de ce jour, lundi 7 Avril, sur toute l’étendue du territoire ivoirien pour faire entendre leur voix. Au cœur de ce mouvement d’humeur, les nombreuses tracasseries routières dont ils disent être l’objet depuis un certain moment. Hier, ils étaient des dizaines à exprimer leur ras-le –bol devant l’espace jouxtant la chambre de commerce du Burkina Faso dans la zone portuaire sis dans la commune de Treichville. Selon le président de leur union, Kouyaté Mohamed ce mouvement de grève se justifie par rapport à plusieurs constats fait sur le terrain. ‘’ Nous protestons contre les frais de remorquage trop élevés de la société abidjanaise de dépannage (Soad) qui oscillent entre 250 et 400.000 f CFA’’. Dira t-il avant d’ajouter que ces prix leurs sont imposés sans qu’ils ne sachent très souvent pourquoi leurs véhicule sont remorqués et entassés dans leurs entrepôts. Autre fait énumérer, les membres de l’UFDPPLAO-CI reprochent à l’office de la sécurité routière (oser) de dévoyer sa mission en interpellant les poids lourds circulants sur l’axe Abidjan-Yamoussoukro rien qu’à des fins pécuniaires. ‘’ L’oser racket nos membres à longueur de journée sur cet axe. Nous n’admettons pas qu’il y’ait 5 points de contrôle radar sur ce petit tronçon. C’est inadmissible’’ ont-il martelé. Ce n’est pas tout ! Les conducteurs de poids lourds qui, apparemment en avaient gros sur le cœur, ont demandé aux autorités compétentes de prendre leurs responsabilités pour ramener à l’ordre les agents motard de la gendarmerie des villes de Bouaké et de Korhogo qui n’hésitent pas à exiger la somme de 15000f CFA aux camions qui ont le malheur d’emprunter cette voies. Et pour clore leur chapelet de revendications, ils ont levé un coin de voile sur les rackettes des agents de mairies des villes cités plus haut qui les rançonnent aux entrées et sorties de leurs villes respectives, tout comme les postes de contrôle des forces républicaines de Côte d’Ivoire qui se sont mués depuis peu en poste de rackette également. Voici autant de motifs qui pour eux constituent la goutte d’eau qui fait déborder le vase. ‘’ Récemment, un certain syndicat a fait une déclaration contraire à notre mouvement. Il faudrait que les gens sachent que nous ne nous reconnaissons nullement dans ces propos. Et nous comptons poursuivre notre grève illimitée jusqu’à ce que toutes nos revendications trouvent une solution complète’’ a-t-il conclu. C’est dire que les jours qui arrivent s’annoncent mouvementés. Affaire à suivre donc.?
Patrick Méka
Patrick Méka