Le décès de Awa Fadiga, le 25 mars, n’a laissé personne indifférent. Suscitant une vague d’indignation sans pareille dans tous les milieux. C’est sur la toile que les internautes auront fait, le plus preuve d’activisme. Une page Facebook « Awa Fadiga, Stop, Plus Jamais Ça » a été créée. En l’espace de quelques jours, elle a recueilli plus de 22 532 J’aime. Plus de 17 667 personnes en parlent. On aurait dit que pour une fois, les Ivoiriens ont décidé de prendre à bras le corps un problème afin que ce genre de drame ne se reproduise plus. C’était sans compter avec l’usure du temps qui finit toujours par avoir raison de l’ardeur et des bonnes résolutions des plus intrépides qui veulent que les choses changent dans ce pays, mais qui baissent les bras passés les premiers instants de l’émotion.
Les initiateurs de la pétition, destinée à recueillir 100 mille signatures à l’attention du ministère de la Santé et de Lutte contre le SIDA, « pour que les hôpitaux ne soient plus des mouroirs. Pour que la mort d'Awa FADIGA et des autres ne soit pas vaine » ont eu les yeux trop gros et la mémoire trop courte. Ils ont oublié qu’en Côte d’Ivoire, la trop vive émotion est toujours sans lendemain, fille de l’immobilisme. Au 2 avril, soit huit jours après son lancement, la pétition qui devrait donner aux malades une chance de survivre à l’enfer des urgences piétine. Seules 8 324 personnes, soucieuses de disposer d’un accueil de qualité, l'ont signée. Les autres continuent de croire que ça n’arrivera jamais ni à eux ni à l’un des leurs d’aller aux urgences. Devoir de solidarité ? Ce pays est surtout malade de son opinion publique et de sa société civile qui croit que tout va lui tomber du ciel.
Par Y.T
Les initiateurs de la pétition, destinée à recueillir 100 mille signatures à l’attention du ministère de la Santé et de Lutte contre le SIDA, « pour que les hôpitaux ne soient plus des mouroirs. Pour que la mort d'Awa FADIGA et des autres ne soit pas vaine » ont eu les yeux trop gros et la mémoire trop courte. Ils ont oublié qu’en Côte d’Ivoire, la trop vive émotion est toujours sans lendemain, fille de l’immobilisme. Au 2 avril, soit huit jours après son lancement, la pétition qui devrait donner aux malades une chance de survivre à l’enfer des urgences piétine. Seules 8 324 personnes, soucieuses de disposer d’un accueil de qualité, l'ont signée. Les autres continuent de croire que ça n’arrivera jamais ni à eux ni à l’un des leurs d’aller aux urgences. Devoir de solidarité ? Ce pays est surtout malade de son opinion publique et de sa société civile qui croit que tout va lui tomber du ciel.
Par Y.T